Que se passe-t-il réellement, aujourd'hui, au Stade Tunisien ? Difficile de trouver la bonne réponse, tant le flou est entretenu de l'intérieur même du club. La seule certitude, en tout cas, c'est que Ahmed Mghirbi a quitté le navire, que le coach brésilien Robertinho n'est pas complètement serein et que le président du club, Mohamed Achab ne sait plus où donner de la tête. Afin d'essayer de mieux déceler ce qui se trame exactement, un bref retour sur le démarrage de la saison ne serait pas vain. Quatre journées plus tôt, soit au soir de la cinquième ronde, le Stade Tunisien affichait un bilan digne d'une équipe de « seconde zone ». Une peu reluisante place de lanterne rouge avec un seul petit point au compteur à l'issue de quatre défaites et un résultat nul. Devenant alarmante, la situation nécessitait des mesures fermes et sans ambages. Mrad Mahjoub est, donc, remercié ; Robertinho répond à l'appel du cœur et débarque illico de son Brésil natal, tout comme Ahmed Mghirbi, appelé à la rescousse pour remettre de l'ordre à la maison. Résultat : le Stade Tunisien va récolter neuf points en quatre matches, du mérite d'avoir été la première équipe à faire plier l'échine du leader et futur champion d'Afrique, étoilé. N'eut été cet inexplicable revers à domicile contre Jendouba Sport, ç'aurait pu être le grand chelem. Et justement, c'est peut-être là la roche sous laquelle se cache l'anguille. En d'autres circonstances et en d'autres lieux, cette métamorphose aurait incité à aller de l'avant et à consolider des choix qui semblent judicieux. Le monde à l'envers Mais voilà, au Stade Tunisien les choses ne se passent apparemment pas comme partout ailleurs. Et, au lieu d'y déceler un mérite collectif et de persévérer sur la même voie, celle de l'union sacrée, c'est plutôt une guerre des chefs qui va s'installer. A coup de critiques larvées et de déclarations tendancieuses, chaque partie va se mettre l'autre sur le dos. Comme si chacun voulait s'accaparer les mérites des lauriers engrangés par l'équipe. Eh oui ! A notre avis, c'est bien cette embellie de résultats qui est à l'origine du malaise et de la crise larvée qui risque d'ébranler l'édifice stadiste. Chacun voulant en tirer individuellement les satisfecits, le meilleur moyen est d'accuser l'autre de tous les maux. Mghirbi fustigeant les méthodes de Robertinho à qui veut bien l'entendre jusqu'à finir par claquer la porte, non sans une fenêtre ouverte sur les radotages. Robertinho, tout en faisant preuve de plus de discrétion, chuchote que la situation est devenue ingérable, sur et en dehors des terrains, menaçant de plier bagage fin décembre si cette ambiance délétère, perdure. Mohamed Achab feint d'ignorer toutes les raisons de ces « malentendus », y compris ceux qu'on lui prête avec Mghirbi. Voilà en résumé la situation qui prévaut, aujourd'hui, au Bardo, alors que l'équipe est en train de renaître de ses cendres. Heureusement que certains Stadistes de bon aloi tentent de colmater les brèches en essayant de rassembler tout le monde autour d'une même table. A ce propos, des bruits circulent depuis dimanche dernier au sujet d'un dîner de famille qui, à chaque fois, est reporté au lendemain. A en croire une source bien informée, le « menu » n'aurait pas plu à Ahmed Mghirbi, qui, sans être catégorique, préfère qu'on lui déniche un autre « chef-cuistot », pour goûter de nouveau aux plaisirs de la « Baklawa ». Pourtant, si chacun y mettait un peu du sien et si on mettait la main dans la main du côté du Bardo, avec le staff actuel, il y aurait de fortes chances que le Stade Tunisien entrevoie, dans l'immédiat, le bout du tunnel... Même si la nostalgie de la gloire d'antan retombe en mélancolie... Chiraz OUNAIS
Selliti, Marzouki et Nasri ne viendront pas Il était question du retour de Selliti, Marzouki, et Nasri au Bardo, ils ont même commencé à gambader seuls selon un programme établi par Ali Rached, le nouveau préparateur physique. Mais, il paraît que cela n'a pas plu à un décideur du club, lequel a intimé l'ordre à Taoufik M'hadhbi, délégué de l'équipe, de les stopper. Du coup, ils ont disparu de la scène stadiste... Momentanément, définitivement ? Franchement, on n'en sait pas trop. Comme d'habitude, on cultive toujours le flou... Attention Danger ! Justement, à ce propos, et à peine a-t-il sorti la tête de l'eau, que le Stade Tunisien est de nouveau replongé dans la zone de turbulences. En effet, le surprenant départ de Ahmed M'ghirbi fait couler beaucoup d'eau sous les ponts. Les supporters se sont tous rangés derrière lui et ont même affiché leur irritation, ils n'ont de cesse de réclamer son retour. Le langage qui prétend que ce n'est qu'un orage n'arrive plus à convaincre personne. Les mêmes propos ont été tenus après la désaffection de Abdelwaheb Lahmar et l'abandon de Anwar Haddad...Ce qui est grave, c'est que certains nouveaux responsables, de la fameuse liste des 35, menacent de partir si M'ghirbi décide de s'en aller définitivement, auquel cas, le club du Bardo ne sortira pas de l'auberge. Beau travail de Ali Rached Il est clair comme le jour que la tenue physique de l'équipe stadiste a fait beaucoup de progrès depuis l'avènement de Ali Rached. L'homme n'étant d'ailleurs plus à présenter aujourd'hui, car il jouit d'une bonne notoriété pour avoir été, dans un passé récent, membre du staff technique national, du temps de Kasperczack. Mais nous tenons à préciser que le technicien est parmi les rares de sa génération à avoir transité par quatre écoles. Ceux qui suivent les répétitions stadistes s'accordent tous à dire qu'il est un peu mis sous l'éteignoir depuis quelques jours. Il a fallu toute la finesse, le soutien et aussi les encouragements de Mohamed Khemiri, président de la section de football, pour rétablir certaines « choses ». C'est un peu grâce à son concours que le ST a fait des progrès. Ne pas le lui reconnaître serait une grossière erreur ! Denisio absent Pour avoir marqué les deux buts des deux dernières victoires stadistes, l'absence de Denisio Mendes, lors de la reprise a été très remarquée. Comme bon nombre de joueurs internationaux, le devoir l'a appelé. Il devait rallier son pays, la Guinée-Bissau, pour honorer des engagements internationaux. Il reviendra au plus tard demain au Bardo, les déplacements étant toujours difficiles en Afrique, et cela n'est pas nouveau ! Dhahri au repos L'éternel espoir qu'est Oualid Dhahri a été aperçu en tenue civile lors de la reprise avant-hier. Renseignement pris, il s'est avéré que ledit joueur est légèrement souffrant, et en foi de quoi, il doit observer un repos total de quelques jours. Sera-t-il récupéré d'ici samedi ? A suivre.