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Chassez le naturel
Publié dans Le Temps le 28 - 09 - 2012

Un jeune homme d'une trentaine d'années, issu de la ville de Bizerte. Il réside dans la vieille ville. Le jeune homme est connu par les habitants du quartier comme étant un délinquant.
Il a passé plusieurs séjours en prison pour différents délits. Une année après la révolution il a été gracié. Tous ceux qui le connaissaient ont essayé de l'encadrer afin qu'il reprenne un cours de vie normale, qu'il cherche un travail et qu'il cesse toute activité illicite.

Les gens ont réussi effectivement à le sauver, il a trouvé job auprès d'un marchand ambulant, ils se partageaient les horaires et les gains.

Le jeune homme est resté accro à alcool. Pas un jour ne passe sans qu'il ne vide deux ou trois bouteilles de vin. Cet aspect a réveillé chez lui des instincts demeurés cachés. Il lui fallait de quoi les satisfaire. Il a commencé à s'intéresser au sexe faible. Il s'intéressait de près à toutes ses voisines, les guettait, les épiait afin de saisir une éventuelle chance de lier connaissance avec l'une d'elles.

Un jour, il a su au cours d'une conversation qu'un de ses voisins, chauffeur de métier dans une entreprise et marié à une jeune et belle dame, a été désigné pour se déplacer au Sud du pays. Il devait s'absenter de chez lui un bon bout de temps. Par la force des choses le jeune homme a déduit que l'épouse du chauffeur est restée seule chez elle et c'est une opportunité qu'il ne fallait pas rater.

Le soir des faits, il est allé dans une taverne située en centre ville, a pris une bonne dose d'alcool, s'est armé de courage et s'est rendu au domicile du chauffeur.

Il a réussi à y pénétrer. La dame dormait paisiblement. Il est entrée dans sa chambre et comme une bête il a sauté sur elle l'empêchant de se défendre et l'obligeant à lui obéir. Il l'a menacée du pire si elle osait crier ou appeler au secours. Il a tiré son couteau et lui a placé la pointe au niveau du cou pensant par cette menace qu'il pourrait la faire plier. Mais il est mal tombé, car la dame préférait mourir que de se laisser faire. Elle l'a combattu de toutes ses forces et puis a lancé des cris qui ont réveillé les morts.

Devant cette situation inattendue, il l'a agressée et s'est enfui la laissant dans un état de peur extrême.

Le lendemain matin la dame s'est dirigée au commissariat de police où elle a dénoncé son agresseur. Elle le connaissait par le fait qu'ils habitaient le même quartier. Elle a déposé plainte demandant à le poursuivre pénalement.

Très vite les agents de l'ordre ont procédé à son arrestation. Il a nié au début en déclarant que le soir des faits il ne se trouvait pas à Bizerte, mais lors de sa confrontation avec la victime il n'a pu que passer à table et avouer qu'effectivement il a essayé de la violer et qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool. Il a demandé pardon.

Il a été incarcéré en attendant sa comparution devant le juge d'instruction pour complément d'enquête.


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