Une place à prendre, le premier roman pour adultes de J.K. Rowling, est paru jeudi 27 septembre en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. La presse, qui n'a découvert le livre que très tardivement, manifeste peu d'enthousiasme à son égard. Adieu Harry Potter, Poudlard, la magie et la lutte contre les forces du mal. Une place à prendre, le premier roman pour adultes de J.K. Rowling sorti hier jeudi 27 septembre en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, se déroule dans une bourgade anglaise en proie à d'âpres luttes politiques. Après le décès d'un conseiller municipal très engagé auprès des jeunes en difficulté de la région, les villageois n'ont qu'une obsession: se débarrasser des habitants de la cité HLM voisine.
Une intrigue prévisible
"Une place à prendre est un roman à la fois plaisant et frustrant", note Theo Tait dans The Guardian. "Il nous immerge dans un univers dense et bien construit, inspiré du village où J.K. Rowling vivait lorsqu'elle était enfant. [...] Mais l'intrigue est souvent prévisible et repose sur des mécanismes artificiels. Et elle finit par basculer dans le mélodrame." Ian Parker, journaliste au New-Yorker, partage ce point de vue: "J.K. Rowling laisse peu de place à l'ambiguïté et les retournements sont assez attendus. On arrive à prédire chaque déplacement des personnages, comme si l'on disposait de la Carte du Maraudeur d'Harry Potter." Dommage.
Les critiques reconnaissent néanmoins que l'auteur d'Harry Potter est très efficace quand il s'agit de mettre en scène des adolescents. "Rowling est douée pour décrire les adolescents, particulièrement les garçons", peut-on lire dans The Guardian. "La romancière est plus à l'aise avec les personnages adolescents qu'avec les autres. L'un des plus réussis est Andrew, un jeune homme agité et victime d'un père violent", renchérit Ian Parker dans le New-Yorker.