Le commerce parallèle menace l'économie du pays. Il constitue un vrai danger pour le secteur structuré puisqu'il s'appuie sur une concurrence déloyale, faussant forcément les règles de la transparence. Il touche 15% des échanges en Tunisie et se manifeste à travers l'importation anarchique des produits qui n'obéissent pas aux normes échappant aux taxes et contournant la législation. 1,4 million de personnes exercent actuellement dans l'économie parallèle. Ce secteur de l'économie a un impact sur l'économie locale, particulièrement sur les investissements et la création d'emplois. Mais il constitue une concurrence déloyale vis-à-vis du commerce organisé, ne payant pas les taxes et les droits d'importation. De plus, il est étroitement lié à la contrefaçon, qui représenterait 40% des produits commercialisés sur le marché tunisien. Avant hierr lors d'une réunion à la délégation de Nabeul, il a été décidé de mettre fin au commerce parallèle en adoptant une stratégie de lutte contre la contrebande et en sensibilisant l'opinion publique aux risques encourus de ces produits illégaux sur la santé des citoyens et l'économie nationale en général. Il s'agit de contrôler tous les circuits de distribution et de vente . Et ce en collaboration avec des représentants de la Douane Tunisienne, des ministères de l'Intérieur, du Commerce et des affaires sociales qui vont coopérer ensemble pour combattre ce fléau en intensifiant le contrôle, à travers des patrouilles qui couteront dans les grandes places de la ville qui sont squattées par des vendeurs à la sauvette qui y exposent des produits de qualité souvent douteuse, rendant la circulation automobile quasiment impossible. Les produits, souvent des contrefaçons dangereuses pour la santé, sont aussi moins chers parce que les vendeurs ne paient pas de taxes. Le phénomène a pris de l'ampleur au centre ville notamment le long des avenues Farhat Hached, Habib Thameur, Habib Bourguiba et Sidi Achour. Certains marchands ambulants n'hésitent pas à exposer sur des étalages anarchiques sur les trottoirs et même sur la chaussée, en plein soleil, différents produits alimentaires fragiles, tels que des œufs, du lait, des boissons gazeuses, des boîtes de jus, des pâtisseries et des yaourts. Ceci sans oublier les vêtements, les cosmétiques et même les médicaments. Ainsi les interventions vont être intensifiées durant les prochains jours au niveau de nombreuses ruelles abritant le circuit du commerce parallèle. Les autorités locales vont finalement mettre un terme à une course sans fin avec ces petits commerçants à la sauvette qui investissent quelques rues et impasses névralgiques de Nabeul.