L'Espérance de Tunis, au terme d'un match héroïque et magistralement négocié sur le double plan moral et tactique venait d'assurer sa qualification pour la 3ème année consécutive en finale de la champion's league africaine. Mais à peine que la famille « Sang et Or », à l'issue du coup de sifflet final de l'arbitre Diatta Badara, commençait à savourer la qualification chèrement acquise des siens que des hordes d'énergumènes sans foi ni loi et démunies de tout sens de la responsabilité ont-elles entamé leur horrible action de destruction dans la pure tradition des hooligans. Ces fauteurs de troubles qui se sont donné à « cœur joie » pour dévaster les gradins du stade de Radès arrachant les sièges utilisés comme des projectiles en pleines batailles rangées entre groupes de pseudo-supporters, sont, dans leur écrasante majorité des « gosses » âgés de moins de 18 ans.
La responsabilité incombe, en premier lieu aux parents
A voir ces « petits sauvages » dans leurs « œuvres » destructrices, la première question qui nous vient à l'esprit est la suivante : quelle éducation, si éducation il y a, ont-ils reçu de leurs parents ? L'école, à elle seule, n'est pas en mesure de canaliser et de soigner le comportement agressif et violent des enfants pour les uns des adolescents pour d'autres qui la fréquentent si son action n'est pas complétée par celle des parents. Or malheureusement, nombreuses sont les familles qui se sont démobilisées dans l'éducation de leurs rejetons, laissant à la rue le soin de les former avec toutes les conséquences que l'on connaît.
Mettre une fois pour toute une fin à l'empreinte
Les actes de vandalisme ne se limitent pas seulement à nos stades mais ils ont envahi notre quotidien, encouragés par le sentiment d'impunité qu'éprouvent ces apôtres invétérés de la violence. L'Etat pour espérer endiguer ce fléau doit sévir contre les crimes perpétués à la fois à l'encontre de ses institutions et de la société. C'est pourquoi l'on ose espérer que ceux qui ont été arrêtés dans les troubles du stade de Radès soient punis à la mesure de la gravité de leurs actes. C'est-à-dire sévèrement, sans autres circonstances atténuantes. Toujours est-il que ces actes de violence qui ont suivi pourtant la victoire de l'Espérance (qu'en serait advenu du stade et de ses parages si par malheur celle-ci a laissé la qualification à son adversaire congolais ?) sont venus jeter de l'ombre sur la décision du ministère de tutelle de faire disputer la nouvelle saison en présence du public. Le ministère de l'Intérieur, là où en sont les choses, pourrait fort bien s'opposer au retour du public à nos stades. Où au mieux d'exiger d'autres conditions, plus draconiennes pour l'accès au stade. Entre autres conditions, un nombre davantage réduit de spectateurs, limiter l'accès aux seuls abonnés et présentation à l'entrée de la carte d'identité nationale. Surtout l'âge minimum pour l'accès au stade ne devra pas être inférieur à vingt ans sinon un peu plus. En tout cas nous en serons fixés dans tout les prochains jours.