Les évènements qui se sont déroulés au stade olympique d'El Menzah, le week-end dernier, avaient générés depuis le début de la semaine, le montage de bien des tables rondes comme on dit communément, sur quasiment toutes les stations radio. Les animateurs de ces débats intéressants sont tous assignables de satisfecit pour tous les efforts entrepris, et, les sujets abordés. Un devoir que d'inviter quelques confrères discuter du hooliganisme, du vandalisme, une obligation que de convier les responsables des clubs victimes, aux fins d'exposer leurs points de vues, un plaisir, et, un bonheur que d'entendre un cadre du ministère de l'Intérieur en discourir, mais une inadvertance que de ne pas avoir rehaussé ces émissions par la présence de quelques sociologues spécialistes, mieux placés que quiconque pour deviser de la violence, de ses origines, et, de ses racines. C'est bien beau d'insister sur le fait que les mesures répressives sont insuffisantes pour éradiquer ce tropisme, et de préciser qu'elles doivent être appuyées par des approches sociales et, préventives. Il est déplaisant de ne pas annoncer haut, et, fort, que le service d'ordre est des fois dépassé, non pas parce qu'il n'est pas à la hauteur de sa mission, mais plutôt, parce que les fauteurs de troubles se sont beaucoup organisés, donc il est difficile de les maîtriser. Pour combattre ce fléau néfaste à notre image, nous n'avons pas le choix : des démarches intégrées sont impératives, assemblant toutes les parties concernées : les parents ont un rôle non négligeable à jouer, l'école a, aussi, une responsabilité indiscutable, attendu que les cours d'instruction civique, et, religieuse ont été relégués au second plan. Le recours, à l'avenir, à des stadiers bien formés est plus que recommandé. La conduite des joueurs, des éducateurs que sont les entraîneurs, des officiels de club (dont l'influence sur les supporters est incontestable) est à revoir, et, corriger. Tout comme les journalistes qui doivent se défaire des casaques auxquelles ils appartiennent quand ils entrent dans les arènes sportives. Les associations de supporters sont à repenser et, épurer. Tant la majorité d'entre elles sont pilotées par des ignares, tant que les membres qui les constituent, n'ont pas un ascendant positif sur les fans de clubs, tant qu'ils ne tissent pas des liens directs avec ces derniers, leur dardant des conseils, leur proposant des aides (pourquoi pas), nous serons toujours confrontés au phénomène. Ceci dit, ceux qui prennent plaisir à affirmer que la Grande Bretagne, en particulier l'Angleterre a été autrefois, le théâtre d'incidents tragiques engendrés par le hooliganisme, et, que ce phénomène a été complètement éradiqué, nous répliquons, que dans la Premier Ligue, la situation est sous contrôle, et, qu'on assiste aujourd'hui à un déplacement de la violence vers les divisions inférieures, et, dans les environs proches des stades des clubs de l'élite. D'ailleurs, ces derniers, depuis qu'ils avaient rendu les prix des billets d'accès, extrêmement onéreux, et, à la portée exclusive d'une seule classe de gens, tous les supporters des milieux populaires, ou du moins, une bonne majorité d'entre eux, ne va plus aux stades. N'avez-vous pas constaté que l'ambiance dans les stades anglais est beaucoup plus morne aujourd'hui qu'il y a vingt ou trente ans, et, que par contre la sécurité est presque totale?