Le groupe de terroristes se trouve être une antenne de l'Aqmi Aucun lien organique n'est établi entre ce groupe et Ansar Acharyâa Ali Laarayedh fait la lumière sur cette dangereuse affaire Les évènements survenus dernièrement sur nos frontières logeant le territoire algérien à Jendouba, ou au Jebel Châambi à Kasserine ont suscité énormément d'inquiétude dans tout le pays. Ils ont été à l'ordre du jour de la conférence de presse tenue, hier par Ali Lâarayedh, ministre de l'Intérieur. A Jendouba les évènements ont surgi le 6 décembre courant. Un groupe de jeunes facilitaient le passage de terroristes libyens vers l'Algérie. Ils ont été arrêtés. D'autres sont en recherche. Un groupe formé de trois Libyens et d'un Tunisien se trouve dissimulé dans la région de Jendouba. Les unités de sécurité ont encerclé ces éléments. « Ils doivent être arrêtés avec le moins de risques et de dégâts possibles », affirme le ministre. La deuxième affaire à Kasserine, remonte au 10 Décembre. L'officier Anis Jelassi fut abattu par des tirs à feu à Bouchebka. Dans ce deuxième groupe sept éléments ont été arrêtés. Des produits comme le TNT, de l'amonitre, un pistolet, des munitions, des cartes militaires, des jumelles, des habits militaires, des armes blanches, divers documents et écrits ont été saisis. Les investigations sont en cours. Certains éléments de ce groupe sont en fuite. C'est un groupe de terroristes en cours de constitution. Il s'est donné comme nom « Brigade Okba Ibnou Nafaa ». Ce groupe est en relation l'organisation d'Al Qaïda au Maghreb (AQMI). Il est installé dans les montagnes de Kasserine et la majorité de ses membres sont originaires de la région. Ce groupe est en contact avec l'Emir de l'AQMI, Abdelmosâab Abdelwadoud. Une partie de ce groupe s'embusque au Jebel Châambi. En plus des Algériens, on y dénombre des Tunisiens dont la majorité de ces éléments sont âgés de moins de 30 ans. « L'objectif de ce groupe est de recruter des jeunes adhérents à leur vision jihadiste extrémiste pour les entraîner sur le plan idéologique et militaire, les envoyer par la suite à d'autres camps d'entraînement de l'AQMI, en Algérie et en Lybie. C'est un camp destiné au recyclage et à la formation qui n'éveille guère la moindre suspicion », affirme le ministre. Tous les éléments ont été entraînés à l'étranger. L'intention est d'implanter une organisation terroriste basée en Tunisie dont l'objectif est de mener des opérations de sabotage, pour « raviver le Jihad et imposer l'application de la chariâa islamique comme ils l'entendent », précise Ali Lâarayedh. Ils comptaient s'attaquer à des institutions comme les forces de sécurité. Ce camp d'entrainement est actuellement encerclé par les forces de l'ordre au Djebel Châambi. Il est fort probable qu'un rapport existe entre les deux groupes. Aucune preuve étayant l'existence d'autres camps ou pas. Les deux groupes sont armés de Kalachinkov. Les armes et des munitions proviennent des territoires Libyen et Algérien. Pour le financement, les preuves concrètes font défaut. Des indices prouvent que le financement provient d'Al-Qaïda installée sur le territoire libyen et algérien. Dans la direction de ce groupe, on retrouve trois Algériens. Ce groupe est le prolongement de celui d'Errouhya arrêté en mai 2011 et du groupe de Bir Ali Ben Khélifa de Février 2012. Ils utilisent les mêmes armes et ont la même attitude. On y trouve même, des éléments impliqués dans l'affaire de Soliman de la fin d'année 2006, début 2007. Les enquêteurs privilégient l'hypothèse que les armes saisies à Bir Ali Ben Khélifa étaient destinées au groupe de Kasserine. Un frère d'un des décédés à Bir Ali Ben Khlifa se trouve dans ce groupe. Les investigations sont en cours. Concernant la mort de Sabeur Bennani, à Kasserine, le ministre précise que les agents de l'ordre avaient reçu une information selon laquelle le groupe terroriste se trouvait là où avait été tué ce citoyen. Ce dernier avait un sac avec lui et a refusé de s'arrêter. Il a été menacé par une dizaine de tirs en l'air, puis on a tiré sur lui. Il est décédé quelques jours après. L'enquête révèle aussi qu'il avait quitté sa famille depuis longtemps et qu'il traînait un handicap mental. Quant à Hamza Sayhi, il avait été atteint par un coup de feu dans une opération de ratissage menée à Kasserine. Ils étaient quatre personnes, trois avaient obtempéré à livrer leur identité. Alors que lui avait refusé. Les investigations se poursuivent. Seize éléments faisant partie des deux groupes ont été arrêtés. Dix huit autres sont activement recherchés. Ali Lâarayedh, d'un ton décidé prévient qu'Al-Qaïda n'a pas d'avenir en Tunisie. Le peuple la rejette, elle et ses objectifs. « Les unités de sécurité sont sur leur garde et démantèleront tous ces groupes. Nous sommes une société musulmane. Nous n'avons besoin, ni de « Daoua », ni de Jihad », lance le ministre. Il précise que les éléments arrêtés avaient été aperçus dans les manifestations organisées par Ansar Al Chariâa. Toutefois, aucun lien organique n'est encore prouvé, entre ces groupes. Le ministre a mis en relief l'excellente collaboration avec nos voisins algériens et la confiance qui règnent avec les Libyens. La vigilance est de mise.