Une victoire est toujours bonne à prendre même s'il s'agit comme c'est le cas d'un match amical de préparation. Surtout que ce succès a été obtenue, à moins de trois semaines de la campagne sud-africaine, face à un sérieux client. L'Irak a toujours fait, bon an mal an de l'élite asiatique. Victoire, bonne à prendre donc à double titre. Elle est d'abord, précieuse pour le moral du groupe en ce sens qu'elle aide à entretenir la bonne ambiance générale prévalant dans l'équipe, permettant ainsi au staff technique national de poursuivre sa préparation dans un climat imprégné de sérénité et de confiance. Elle est aussi riche, en enseignements dans la mesure où Sami Trabelsi, n'a disposé, à l'occasion que d'un effectif réduit. Sur les 25 joueurs qu'il a convoqués pour cette ultime phase de préparation entre Abu Dhabi et Qatar, il n'a compté en tout et pour tout que sur 18 joueurs dont trois gardiens. Ont manqué, en effet, à l'appel, les Saber Khelifa, Zouheïr Dhaouadi, Aymen Abdennour, Wahbi Kharzi et autre Hamdi Harbaoui. Sami Trabelsi ne pouvait aussi utiliser Fateh Gharbi qui se remet d'une blessure contractée au cours de la dernière journée contre le Stade Tunisien. Aligner Majdi Traoui, à court de compétition, paraissait une éventualité ayant une faible chance de se concrétiser. La même remarque s'appliquait aussi pour les deux sociétaires du Koweït FC, Issam Jomaâ et Chadi Hammami qui n'ont rejoint le groupe à Abu Dhabi qu'avant moins deux jours du match et qui, de surcroît, venaient de disputer un match de championnat vendredi après-midi, avec leur club. Finalement, ces trois éléments, ont été utilisés par Sami Trabelsi et la remarque est valable surtout pour Jomaâ et Hammami qui ont joué la totalité de la 2ème mi-temps, alors que Traoui a été aligné dans les dix dernières minutes, du match en remplacement de Fakhreddine Ben Youssef. Mais, leur rendement n'a pas été suffisamment convaincant, même si Jomaâ a eu le mérite d'ouvrir le score, prouvant de nouveau son flair du but. La défense, à côté du sujet Le niveau de jeu fourni par nos représentants a été dans l'ensemble moyen. Les protégés de Sami Trabelsi ont, en effet, alterné le bon et le moins bon. Mais le compartiment qui a constitué le maillon faible de l'équipe de Tunisie a été incontestablement la défense. L'axe central composé de la paire Hichri-Ifaa a été fébrile manquant d'assurance, pêchant surtout par des fautes de placement. Les deux latéraux Chemmam et Boussaïdi ont été tout simplement décevants, n'ayant pas fourni le rendement escompté d'eux, tant au niveau du jeu de la défense que celui de la participation aux attaques sur les couloirs. Même le gardien Moëz Ben Cherifia promu titulaire (est-ce un signe révélateur qu'il sera le gardien n°1 en Afrique du Sud ?) n'a pas affiché son assurance habituelle comme l'illustre son erreur (qui n'est pas sans nous rappeler celle de Mathlouthi au cours du match de quart de finale de la précédente CAN contre le Ghana, qui nous a coûté le but de l'élimination). A notre humble avis, seul l'Etoilé Bedoui entré à la 62', en remplacement de Chemmam, a pu tirer son épingle du jeu. Beaucoup de travail attend, donc, le staff technique pour remédier aux carences entrevues par l'arrière-garde tunisienne. Le rendement mi figue mi raisin L'entrejeu a joué en demi-teinte. Les Baratli puis son remplaçant Hammami, Mouelhi et Oueslati, n'ont pas démérité au niveau de la récupération malgré quelques déchets notamment de Hammami qui n'a pas paru en possession de ses meilleures sensations. Ben Yahia, lui aussi, a été moins rayonnant que d'habitude sans être mauvais car ayant pu, par moments, assurer le rôle attendu de lui notamment au niveau de la relance et de la couverture sur le côté droit de la défense. Ce qui n'a pas marché c'est l'animation offensive avec un Darragi qui a perdu une bonne partie de ses moyens, même l'entrée de Youssef Msakni après la reprise à la place de Ben Yahia, n'a pas amélioré les choses de ce côté-là. Msakni, à l'évidence connaît ces dernières semaines une période « sans ». Toujours est-il qu'en dépit des insuffisances déplorées l'attaque tunisienne a pu placer quelques beaux mouvements qui ont été récompensés par les deux buts de Jomaâ (47') et du jeune Ben Youssef (58'). Cet attaquant a prouvé de nouveau qu'il possède d'indéniables qualités et qu'il a devant lui une appréciable marge de progression. Il lui suffisait de persévérer dans le sérieux et le travail pour espérer s'imposer dans le groupe. En conclusion, ce fut un test riche en enseignements livré par une équipe de Tunisie privée d'une importante partie de son contingent. . Des enseignements concernant le rendement à la fois individuel et collectif. Ici et là, les insuffisances ont été plutôt nombreuses.
Ameur KERKENNI
Synopsis Stade Echabab de Sharjah (Emirats Arabes). Match en semi nocturne Beau temps Pelouse en état impeccable Assistance : 1000 spectateurs environ, composée des deux colonies tunisienne et irakienne aux Emirats. Trio arbitral émirati dirigé par Hamed Echikh. Buts de Issam Jomaâ (47') et de Fakhreddine Ben Youssef (58') pour la Tunisie, Younès Mahmoud (88') pour l'Irak. Formation des équipes TUNISIE : Ben Chrifia, Boussaïdi, Chemmam (puis Bedoui, 62'), Hichri, Ifa, Haten Baratli ((puis Hammami 46'), Mouelhi, Ben Yahia (puis Youssef Msakni 62'), Darragi, Ben Youssef (Traoui 82'), Oueslati (Jomaâ 46'). IRAK : Nour Sabri, Ibrahim Houssam (puis Younès Mahmoud 63'), Oualid Salem, Ibrahim Khaldoun, Abderrahim Mohamed, Ali Adnène, Chaker Salam, Ali Rhima, Ala Zahra (puis Ali Bahjat, 83'), Nabil Sabah.