Le jeune latéral droit international olympique Amine Nefzi n'a eu de cesse de briller de mille feux depuis deux saisons déjà en endossant la casaque des Hammam-Lifois. Un joueur très sobre, élégant, rugueux sur l'homme et cerise sur le gâteau doté d'une frappe meurtrière même de très loin. Farouk Ben Mustapha le gardien bizertin en sait un rayon pour avoir été contraint d'aller ramasser le cuir du fond de ses filets l'exercice écoulé à Radès sur un tir canon de Nefzi le crucifiant des 40 mètres. Volet adaptation tactique, le gosse se défend admirablement et ne manque nullement de solides arguments à faire prévaloir. Pour preuve contre l'USMO lors de la dernière journée, Dragan lui confia le couloir gauche pour museler Maher Hannachi avant de le propulser carrément au front de l'attaque une fois les visiteurs devant au score. Les assiduités affolantes du CA Fatalement, plus d'une écurie s'est mise sur les rangs pour se l'octroyer. Mais lors de la conférence de presse de présentation de son nouveau BD, Adel Daâdaâ son président a été des plus explicites dans l'affaire : « J'ai donné ma parole à mon ami si Hamdi pour le céder à l'Espérance mais jusque là rien de concret n'a été finalisé. Aucune offre officielle du CA par le canal habituel, par la grande porte, juste des contacts avec le joueur et son agent risquant de le déstabiliser avec cette précision que le joueur est sous contrat avec nous pour trois années encore et qu'il est très bien là où il est (Le Temps du 22 décembre)». Daâdaâ ne croyait pas si bien dire chapitre déstabilisation de son poulain. Les offres, les coups de fil, les messages tous aussi affolants les uns que les autres du CA (on parle d'un salaire de 10 mille dinars sans oublier la prime de signature !) ont fini fatalement par porter un sale coup au moral du gosse voulant à tout prix changer de statut, de mode de vie, bref se targuer d'un solide compte en banque. Ne trouvant pas de terrain d'entente avec ses employeurs « officiels », il disjoncta et décida tout simplement de mettre fin à sa carrière en refusant de reprendre les entrainements mercredi avec ses coéquipiers.Gageons que cette tempête finira par être très rapidement circonscrite par les responsables Hammam-Lifois pour le bien du joueur et du club. A signaler que la rue ne voit pas d'un bon œil ces agissements à la dérobade par la petite fenêtre de certains se croyant tout permis du moment que leurs poches sont largement garnies. Approche à la limite justifiée, et encore, avec d'autres clubs aux ressources financières à l'agonie, mais ne tenant guère la route pour les Hammam-Lifois notamment sous la direction de Adel Daâdaâ dépensant sans réserve , sans compter et avec prodigalité sur ses couleurs en ne laissant nullement les siens au besoin, à la merci de qui que ce soit...