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Les raisons de la rupture
Grève des enseignants du secondaire les 22 et 23 janvier
Publié dans Le Temps le 20 - 01 - 2013

«La porte de la négociation n'est pas fermée», affirme le ministre de l'Education
La grève annoncée par le Syndicat Général de l'Enseignement Secondaire pour les 22 et 23 janvier courant continue à alimenter les débats. Pourquoi en est-on arrivé à ce point de rupture entre le syndicat et le ministère de l'Education nationale ? Quelle est la réponse du ministère aux revendications des enseignants ?
Abdellatif Abid, ministre de l'Education nationale, a précisé que son département tient « à la bonne marche des établissements scolaires. La grève, un droit constitutionnel, cause une perte de temps pour nos élèves et notre pays. Nous faisons l'impossible pour qu'il n'y ait pas de grève, tout en protégeant les intérêts des enseignants et répondre à leurs revendications dans les limites des moyens disponibles ». Le ministère emploie 190.000 fonctionnaires dont 81.000 enseignants. L'ardoise à payer pour chaque mesure à répercussions pécuniaires est importante à prendre en compte. « Le ministère reste toujours favorable au dialogue avec tous les syndicats du département », rappelle Abdellatif Abid. Il a répondu aux différents points de la motion professionnelle du syndicat général de l'enseignement secondaire. « Nous avons donné satisfaction à bon nombre de revendications et l'effort consenti par l'Etat est grand », dit-il.
La première revendication, relative aux promotions a été satisfaite. « Le décret a été signé et sera publié dans quelques jours au Journal Officiel. Les résultats des promotions sont fin prêts et seront divulgués après la publication du décret », précise le ministre. 16.000 enseignants seront concernés par ces promotions, contre 9000 en 2011. Le coût de ces promotions s'élève à 16 millions de dinars.
Les enseignants demandent la réduction des heures de travail. En général, ils exercent 18 heures par semaine. « Nous sommes conscient que l'enseignement est un travail fatiguant. Après 20 ou 25 ans d'exercice, il est tout à fait légitime que l'enseignant demande de réduire les heures de travail. Nous avons demandé au syndicat conformément à des accords antérieurs, que la diminution se fasse de façon progressive, vu son coût budgétaire. La réduction d'une heure de travail par semaine pour les enseignants qui ont plus de 20 ans d'ancienneté revient à 20 millions de dinars. Nous sommes favorables à la baisse du nombre d'heures de travail. Au lieu de 3 heures, en un seul coup, nous avons proposé chaque année, sur trois ans », dit le ministre. Concernant la prime de rentrée scolaire, celle-ci s'élève à 180 dinars. Le syndicat demande le double. Le ministère est d'accord pour la doubler et l'échelonner sur deux ans, 90 dinars en septembre 2013 et 90 dinars en septembre 2014. Le syndicat tient au doublement de cette prime. La répercussion financière se chiffre à 9,5 millions de dinars de dépenses.
Pour la retraite anticipée, le Syndicat demande qu'elle soit accordée à l'âge de 55 ans, après 30 ans d'exercice. L'Etat devra prendre en charge les cotisations pour la retraite durant cinq ans. Le ministère est d'accord sur le principe de la retraite à 55 ans, sur la base de ce qui se fait avec les instituteurs, c'est-à-dire après 35 ans d'ancienneté et 5 ans de prise en charge des cotisations sociales. Le coût de la revendication du Syndicat s'élève à 10 millions de dinars. « La loi de 1985, sur la retraite et la prévention routière, en cours doit être respectée », dit le ministre.
Les bourses d'études supérieures accordées aux enfants des enseignants s'élèvent à 1000 par an. Le syndicat revendique une augmentation de 25% par an pour la généraliser après 4 ans. Le ministère propose 200 bourses supplémentaires pour l'année prochaine. La porte reste ouverte pour d'autres augmentations à prévoir au cours des années suivantes. Le ministère de l'Enseignement supérieur a demandé la fixation de critères objectifs pour l'octroi de ces bourses dans le cadre d'une vision globale.
D'autres revendications sont présentées dans la motion professionnelle, comme l'achèvement des négociations concernant le Conseil de l'établissement et le Conseil pédagogique et la régularisation de la situation des enseignants malvoyants. Le ministère est totalement favorable à ces demandes.
Les divergences entre Syndicat et ministère concernent deux points fondamentaux.
Le premier est le doublement de l'incidence financière des promotions professionnelles. La satisfaction de cette demande mobilise 70 millions de dinars. « C'est une revendication fort coûteuse. Nous ne sommes pas contre l'amélioration de la situation matérielle des enseignants, mais elle aura des répercussions sur les autres corps de métier, comme les instituteurs, les surveillants, le personnel de la santé ... Rien n'empêche la poursuite du dialogue sur cette question », affirme le ministre.
Le deuxième point de divergence concerne une revendication nouvelle, celle d'une prime de pénibilité de 150 dinars par mois. Les fonctionnaires, dont les enseignants, ont déjà bénéficié des 70 dinars d'augmentation de salaire. Cette prime va coûter 171 millions de dinars au budget de l'Etat. Au nom de la pénibilité, le syndicat demande la baisse des heures de travail, la retraite à 55 ans et maintenant un prime de 150 dinars.
Globalement, le ministère est favorable à plusieurs revendications dont le coût s'élève à 65 millions de dinars. Il demande le report des négociations sur d'autres points dont le coût s'élèverait à 241 millions de dinars soit, 1% du budget de l'Etat, l'équivalent du recrutement de 16.000 professeurs, ou 20.000 instituteurs. « La porte n'est pas fermée pour la négociation des revendications qu'on ne peut satisfaire actuellement », rappelle le ministre. Abdellatif Abid tient à préciser que les divergences avec le Syndicat sont de nature exclusivement matérielle. « Il ne faut pas faire de la surenchère à propos de la réforme du système éducatif. Les problèmes sont connus. Ils ne relèvent pas de l'unique responsabilité du ministère de l'Education. C'est une affaire nationale où la responsabilité est collective.
De son côté Adel Zarmdini, chef de cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports, a précisé que son département tient à l'application des accords conclus et à l'amélioration des conditions de travail des enseignants de l'éducation physique.


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