En 2012, la Tunisie a emprunté 3,8999 milliards de dinars Le montant des dons s'élève à 1101,4 millions de dinars pour l'année écoulée Avec un déficit commercial dépassant les 11 milliards de dinars, un déficit budgétaire qui devrait atteindre 7,3 en 2013, la Tunisie se trouve de plus en plus contrainte à mobiliser de nouvelles ressources financières. L'endettement (ce mal nécessaire ?) séduit, astucieusement, encore nos décideurs politiques. Récemment, le gouvernement négocie avec le Fonds Monétaire International (FMI) un accord relatif à un nouvel emprunt. Quelle que soit l'origine de ses créanciers, la Tunisie se trouve obligée à s'endetter de nouveau. Pour l'année écoulée, le montant global des dettes s'élèvent à 3,8999 milliards de dinars, dont 340 millions de dinars proviennent de l'Union Européenne. Dans le cadre de la coopération bilatérale, la Tunisie a bénéficié des emprunts d'une valeur 1043,6 millions de dinars, alors que 800,2 millions de dinars proviennent de la coopération multilatérales. Et ce n'est pas tout. La Tunisie a pu mobiliser environ 1716,1 millions de dinars dans le cadre de la coopération régionale. S'y ajoute une enveloppe d'environ un milliard de dinars sous forme de dons dont la principale contribution reste européenne avec un don équivalent à 210 millions d'euros, soit l'équivalent de 420 millions de dinars. 629,4 millions de dinars ont renfloué la caisse de l'Etat dans le cadre de la coopération multilatérale alors que les dons inscrits dans le cadre de la coopération multilatérale et régionale atteignent respectivement 34,2 et 17,8 millions de dinars. On rappelle, à cet égard, que la Tunisie a émis l'année dernière un emprunt obligataire de 485 millions de dollars garantis par les Etats-Unis d'Amérique, agissant par l'intermédiaire de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).
Endettement en hausse ! La dette extérieure totale de la Tunisie a progressé de 7,4%, soit une augmentation de 2, 277 milliard de dinars, pour atteindre 33,007 milliards de dinars, au terme de 2011. Cette évolution s'explique à hauteur de 77,6% par l'accroissement de la dette extérieure à moyen et long terme. Durant la même année, le service de la dette extérieure à moyen et long terme a progressé de 14,3% en 2011 pour s'élever à 3.737 millions de dinars dont près de 1,200 milliards de dinars correspondant au remboursement du principal des deux emprunts obligataires émis, respectivement, en 2004 (450 MEUR) et en 1996 (15 Mds JPY). A cet égard, il convient de rappeler qu'à la fin de l'année 2010, l'encours de la dette extérieure du pays se chiffre environ à quelque 21,9 milliards de dinars fin 2010, soit 34,5 % du PIB, sur un endettement total de 72, 8 milliards de dinars soit 114, 8 % du produit intérieur brut (PIB). Selon les statistiques de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le taux d'endettement total de l'Etat s'est, ainsi, inscrit en hausse de 3,9 points de pourcentage pour se situer à 44%. Selon un document relatif à l'endettement de la Tunisie (document publié en décembre de l'année 2012), l'encours de la dette extérieure à moyen et long terme (MLT) s'est élevé à 25.348 millions de dinars, en hausse de 7,5% ou 1.766 MDT par rapport à celui enregistré à la fin de 2010, au terme de l'année 2011. Cet accroissement s'explique, selon la BCT, à concurrence de 45,2% par l'effet-change, faisant suite à la dépréciation du dinar tunisien par rapport aux différentes monnaies d'endettement, et par l'intensification des tirages sur les capitaux d'emprunt à MLT réalisés au cours de cette année. Le taux d'endettement calculé par rapport au RNDB a, par conséquent, augmenté de 1,9 point de pourcentage pour se situer à 38,8% contre 36,9% à la fin de 2010. Pour l'année 2012, la situation s'est compliquée davantage.
Structure de la dette par devises Selon les analyses de la BCT, la structure de la dette extérieure par devise montre un changement au terme de 2011 avec le recul de la part de l'euro, principale monnaie d'endettement, et de la part du yen japonais en faveur de celle du dollar américain.Ainsi, la part de l'euro a reculé de 4,5 points de pourcentage pour se situer à 56,8% du total suite à l'accélération des sorties nettes de capitaux libellés en cette monnaie. Quant à la part du yen japonais, elle a baissé de 0,8 point de pourcentage suite, principalement, au remboursement de l'emprunt obligataire Samurai V. En revanche, la part du dollar américain a fortement progressé pour atteindre 20% du total, notamment, à cause de l'accélération des tirages, auprès d'organismes multilatéraux, libellés en cette monnaie.
A noter Pour l'année écoulée, le déficit de la balance commerciale avait atteint les 10 milliards de dinars, soit 12,7% du PIB. Même constat pour le déficit du budget de l'Etat prévu à 6,6%, mais qui a en réalité atteint 7,5%.