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«Nous sommes devant une aile d'Ennahdha qui refuse les élections», affirme Chokri Belaïd
Persistance de la violence politique
Publié dans Le Temps le 06 - 02 - 2013

Le week-end dernier a été émaillé par plusieurs actes de violences politiques, dont l'agression perpétrée contre un meeting organisé, samedi au Kef, par le Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU).
Chokri Belaïd, secrétaire général du parti, revient sur ce douloureux sujet et relate ses péripéties, ses causes et ses desseins tout en mettant en exergue les enjeux qui sont derrière. Détails.
Les faits. Samedi dernier, un meeting populaire se tenait à la maison de culture du Kef, à l'occasion de la tenue du congrès de la ligue régionale du parti. Le meeting se passait à quelques mètres du local des forces de sécurité. Les invités avaient prononcé tour à tour leur allocution. Chokri Belaïd a longuement pris la parole. A la fin de son discours, des barbus ont investi la salle de réunion. Ils ont eu à faire aux jeunes du parti qui les ont chassés de la maison de culture. Toutefois, les agresseurs ont jeté des pierres et brisé la devanture de la maison de culture. Certains militants ont été blessés.
Les forces de sécurité n'ont intervenu que lorsque tout était terminé. Chokri Belaïd, affirme qu'il avait appelé le ministre de l'Intérieur. Il n'a pas décroché. « L'essentiel est que les travaux du congrès se sont poursuivis jusqu'au lendemain, dimanche. L'attaque avait été perpétrée à la fin du meeting populaire », dit-il.
Pour expliquer cette attaque, Chokri Belaïd la situe dans son cadre. La veille, un meeting du parti Républicain, sous la présidence de Meya Jéribi a été attaqué à Kairouan. Samedi, Ahmed Néjib Chebbi a été encerclé au sein du local de Radio Oasis à Gabès. Le même jour, le soir, le siège de Nida Tounès aux Berges du Lac a été agressé. Dimanche le local de Nida Tounès à Kébili a été attaqué. Le congrès de l'Union Nationale des Femmes de Tunisie (UNFT) à Sousse a été agressé.
Pourquoi, ces agressions en ce moment précis ? A cette question, Chokri Belaïd répond en rappelant que « chaque fois où la Troïka rencontre des problèmes, un signal est donné pour perpétrer des actes de violence. Chaque fois où des décisions non populaires sont prises, ou des augmentations de prix sont arrêtées, ou un projet de loi injuste est avancé, la violence surgit. La nouveauté aujourd'hui concerne les luttes intestines qui rongent les structures d'Ennahdha.
Une aile dure à l'intérieur d'Ennahdha opte pour la violence. Le communiqué final du conseil de la Choura n'a fait que soutenir les milices de Tataouine qui avaient assassiné Lotfi Naguedh. C'est une grave intrusion dans l'action de la justice. Nous comprenons pourquoi, ils ne veulent pas changer le ministre de la Justice. Rached Ghannouchi, tient à Bhiri, pour que le ministère public reste à leur disposition. Ainsi, les milices agissent sans que personne ne les arrête. De même Rached Ghannouchi tient à ce qu'Ali Lâarayedh reste à la tête du ministère de l'Intérieur, pour qu'il n'y ait pas de poursuites contre ces milices. Cette violence s'exerce au moment même où des cadres des forces de sécurité sont sujets à des mesures disciplinaires. L'état d'urgence est reconduit, à cause du terrorisme».
Le secrétaire général du PPDU et un des dirigeants du Front populaire, considère que la violence fait partie cette fois-ci, d'un plan établi pour démanteler les structures de l'Etat pour leur substituer les milices.
Comment faire face à ce projet ? A cette question, Chokri Belaïd répond en affirmant que son parti et le Front populaire, ont appelé et continuent à appeler à la tenue d'un congrès national contre la violence. Ce congrès permettra de neutraliser et de mettre hors d'état de nuire ces milices ainsi que leurs commanditaires. Il sera l'occasion d'adopter un pacte national civil opposé à la violence. Ce pacte rassemblera toutes les forces politiques et sociales rejetant la violence. « Il faudra promulguer un texte de loi incriminant les agressions contre les activités des partis ainsi que leurs locaux », dit-il.
Par ailleurs, le PPDU appelle à réactiver l'initiative de dialogue national de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Le dialogue national doit permettre d'adopter un programme d'urgence qui sera mis en application par un Gouvernement en nombre restreint. Ce gouvernement aura à créer les conditions propices pour des élections libres et transparentes. « Nous sommes devant une aile d'Ennahdha qui refuse les élections et tient à garder le pouvoir en recourant à la violence qui conduit à l'éclatement des structures de l'Etat pour leur substituer les milices ».
Le tableau est bien sombre.


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