L'Association Tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (ATPCC) a annoncé l'organisation de la 8ème édition de « Tunis tout court » pour le mois de février au cinéma le Mondial et voilà qu'elle la reporte une fois encore en espérant que cette fois, c'est la bonne pour les 7, 8 et 9 mars à la salle 7ème art. Cette manifestation cinématographique a pour but essentiel de faire découvrir aux cinéphiles les courts métrages produits au cours de l'année précédente. La moisson de cette année compte une dizaine de courts : « Bousculades 9 avril 1938 », de Tarak. Khalladi et Sawsen Saya, 15 mn, 2012. « Les souliers de l'Aïd » (Sabbat El Aïd), de Anis Lassoued, 30 mn, 2012. « La nuit de Badr » (Laylat badr), de Mehdi Hmili, 25 mn (2012). « Maj'noun » de Hazem Berrabeh, 25 mn, 2012. « Les profondeurs » de Youssef Chebbi ,26 mn, 2012. «Case Départ » (Donia), de Karim Belhadj, 13 mn, 2012. « Les fleurs du Twilit » de Wassim Korbi. « Baba Noël" de Walid Mattar, 16 mn, 2012. « Le tunnel » de Karim Souaki, 20 mn, 2012 et « Houroub » (Sauve qui peut) de Fathi Doghri, 17 mn, 2012. «Bousculades», Tanit d'Argent JCC 2012, relate l'histoire d'une maison close d'un vieux quartier de Tunis, où la patronne utilise son «business» pour la libération du pays en récoltant des informations et en cachant les armes de la résistance. Mais un jour, un jeune adolescent, protégé de ces dames, se fait tuer dans la manifestation du 9 avril 1938... « Les souliers de l'Aid », Poulain d'Or au FESPACO 2011, raconte, dans un petit village à la campagne, l'histoire de Nader, un petit garçon de neuf ans féru de course. Emporté par la force invincible de l'enfance, il court sans cesse par tous les chemins, bravant tous les obstacles. « La nuit de Badr », qui a participé au Festival de Cannes 2012, s'intéresse à la révolution tunisienne. De nombreux artistes, poètes, journalistes ou opposants politiques sont rentrés à Tunis après de longues années d'exil. « J'ai décidé donc de faire ce film autour de cette nuit sans fin qui précède le retour à la terre natale, cette nuit remplie de sentiments étranges, dernière nuit de ce vieux poète déchu en amour et en Liberté », précise son réalisateur. «La Nuit de Badr» est un film qui tente de capter et transmettre ces sentiments tendres et amers à la fois que puisse sentir le cœur fragile d'un poète fatigué de vivre enchaîné... « Maj'noun » », sélectionné au Short film Corner au Festival International de Cannes du 16 au 27 mai 2012, se passe dans un village du désert, elle a disparu et Maj'noun fou d'amour, part à sa recherche, Réalité ou utopie...Les portes du village les séparent, L'immensité du désert les éloigne. La folie de maj'noun alimente le feu de son désir, Elle le conduit à l'extase. Son corps s'épuise dans cette quête. Va-t-il le mener à elle ? « Les profondeurs », qui a participé à la compétition au 35ème Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand 2013, raconte l'histoire de Taher, un vampire caché sous les traits d'un charmant jeune homme, est de retour en Tunisie après des décennies d'absence. Une nuit, il séduit Nour, une jeune fille malade et perdue. Cette rencontre va bouleverser leurs vies et en changer définitivement le cours. « Case Départ » (Donia). C'est suite à un cumul de stress et de fatigue que Donia, quitte son poste de téléopératrice en pleine production. Licenciée, elle commence dès le lendemain à éplucher les annonces et offres d'emploi dans les journaux. Elle croit trouver un travail qui lui correspond mais la vérité est tout autre. « Baba Noël » : Entre les chantiers où il travaille clandestinement et l'appartement qu'il squatte avec d'autres sans-papiers, Foued vit dans la peur d'être arrêté. Jusqu'au jour où on lui propose un travail bien payé, avec l'assurance de rester invisible. « Houroub » (Sauve qui peut) est un film d'action mené sans effets ni tambours battant. Un film d'aventure qui se déroule dans des décors bien réels. «Houroub» est une fiction racontée avec une caméra descriptive qui se contente d'accompagner les personnages dans leur dérive. L'ATPCC qui a l'habitude d'organiser une table ronde au terme de ce cycle de projections n'a pas précisé s'il y aura un débat autour du court métrage. L'instauration d'un débat aide à mieux comprendre le rôle du court métrage pour les cinéastes et la cité.