L'Union Européenne mise devant ses responsabilités « Il y a deux ans, le 19 mars 2011, une coalition conduite par la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis a commencé à bombarder la Libye. Le 31 mars, l'OTAN déclarait officiellement la guerre au régime de Kadhafi...Des centaines de milliers de personnes ont dû fuir la Libye...La Tunisie ouvrit ses frontières et accueillit près d'un million de réfugiés... Aujourd'hui, la plupart ont quitté la Tunisie ». Il ne reste que quelques centaines dont, plus de 200 se sont vu refuser le statut de réfugiés à cause de certaine procédures incluant des interprètes incompétents et d'autres failles... », c'est ce qu'on peut lire sur le flayer distribué par des activistes internationaux présents au FSM pour soutenir les déboutés du camp de réfugiés de Choucha. Venus très tôt le matin pour mieux faire connaître leur problème, les déboutés participent depuis hier, au Forum Social Mondial. Objectif commun : attirer davantage l'attention sur leur cause et faire plus de pression sur les instances internationales dont, le HCR et la Commission européenne en Tunisie. D'ailleurs deux manifestations auront lieu devant ces deux structures déclare Vincent de Jong de l'association « All included » laquelle fait partie du groupe de Solidarité Transnational de Choucha. Il est clair que les déboutés ne désespèrent pas. Ils ne cessent d'ailleurs de mobiliser les activistes internationaux pour obtenir gain de cause et pouvoir déposer de nouveau la demande d'asile. Ils revendiquent, aussi, du HCR la réinstallation de tous les réfugiés du camp et d'ailleurs, en Tunisie dans des pays sûrs avec des systèmes de protection efficaces. Un appel a été lancé dans ce sens lors du FSM, où la société civile internationale a manifesté son soutien aux déboutés. Dans ce cadre, le Groupe de Solidarité Transnational de Choucha ainsi que des membres et des groupes et réseaux de la société civile nationale et internationale ont appelé le « HCR et les gouvernements Européens, plus particulièrement ceux qui sont intervenus pendant la guerre en Libye, a assumer leurs responsabilités et à fournir une protection et une vie en toute dignité pour tous les réfugiés en Europe plutôt que de confier la gestion des réfugiés à des pays pauvres et instables comme la Tunisie ». Le HCR critiqué D'ailleurs, nombreux sont ceux qui critiquent les procédures et les déclarations du HCR concernant la clôture des interviews. Oliver Tringham du réseau Dhikra considère que le Haut Commissariat aux Réfugiés n'a pas bien expliqué les démarches appliquées dans ce sens. Il n'a même pas respecté les réglementations gérant ce dossier. Les demandeurs d'asile doivent avoir un guide avant qu'ils ne déposent leurs demandes, démarche qui n'a pas été respectée par le HCR, laisse entendre Oliver Tringham. Cela laisse les portes ouvertes aux déboutés pour qu'ils tentent leur chance de nouveau. Reste qu'il faut faire une pression sur toutes les structures concernées par la question. De son côté, Anette Groth, députée en Allemagne se montre très optimiste. Elle considère également qu'il est encore possible de trouver des solutions pour ce groupe de réfugiés. Il faut juste faire plus de pression. En fait, la question de la migration était un axe phare lors du FSM. Tout un village a été dédié à ce thème où des organisations de différents pays y sont présentes. Chacun à sa manière défend les droits des migrants et la liberté de la circulation qui reste un des principes fondamentaux des droits universels. Sana FARHAT Les à-côtés « Radio FSM » sur la bande FM Une radio libre dédiée au Forum Social Mondial émet depuis le 24 mars sur la fréquence 104,1 de la bande FM. Animée par des journalistes volontaires, des étudiants et des activistes de différentes nationalités, la radio donne la parole aux participants à partir de 9 heures du matin jusqu'à 19 heures. Les participants volontaires insatisfaits Les jeunes étudiants et chômeurs qui participent volontairement au FSM ont fait une marche en guise de protestation contre les organisateurs. Ils dénoncent la négligence du comité d'organisation qui n'a pas tenu ses promesses. Les volontaires se trouvent livrés à eux-mêmes sans prise en charge. Salles de conférence introuvables Des centaines d'ateliers, et de conférence sont organisées en même temps. Assister à toutes les activités semble être utopique d'autant plus que les salles sont introuvables à cause de la mauvaise répartition ainsi que de la complexité de la carte distribuée.