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Le HCR renvoie la balle aux autorités tunisiennes
Humanitaire Arrêt de la distribution de nourriture au camp des réfugiés de Choucha
Publié dans Le Temps le 27 - 11 - 2012

«C'est aux autorités tunisiennes de statuer sur le sort des migrants », selon Dalia Alachi, chargée de l'information publique au niveau régional au sein du HCR
«La question n'est plus humanitaire, elle est d'ordre politique », déclare Nicanor Naon, chargé des questions de migration au sein du Forum Tunisien pour la Défense des Droits Economiques et Sociaux
« Le désert n'est pas un lieu propice pour vivre. Les conditions de vie ne sont pas idéales pour un être humain, et la fermeture du camp de réfugiés de Choucha doit être prise comme une bonne nouvelle ». Il ne s'agit pas là des propos de l'un des réfugiés qui campent depuis des mois dans cet espace de vie et qui voit son calvaire terminé.
Ce sont, en effet, les déclarations de Dalia Alachi, chargée de l'information publique au niveau régional au sein du HCR en réponse à la nouvelle de l'arrêt de distribution de nourriture au camp de Choucha, une nouvelle qui défraye la chronique auprès des acteurs de la société civile ainsi que les réfugiés non statutaires. Et si certaines associations et ONG appellent à l'importance de réinstallation de tous les réfugiés, le HCR considère que « les migrants » qui sont au nombre de près de 250 ne sont pas concernés par cette mesure. « Ils sont venus des mois après les événements en Libye et ils sont du ressort des autorités du pays », ajoute la responsable de l'information publique.

La prise en charge des réfugiés « statutaires et non statutaires » en Tunisie et leur réinstallation dans des pays d'accueil suscite toujours l'intérêt des acteurs dans le domaine. En fait, les défenseurs des droits des migrants dont Nicanor Naon, chargé des questions de migration au sein du Forum Tunisien pour la Défense des Droits Economiques et Sociaux considèrent que cette question n'est plus d'ordre humanitaire pour prendre ainsi un autre aspect, celui politique. Nicanor Naon, ne cesse d'ailleurs d'attirer l'attention sur la situation des réfugiés qui vivent dans le sud de la Tunisie et qui font face à plusieurs problèmes. Risque d'expulsion, exploitation, arnaqué...c'est le quotidien d'un bon nombre de ces personnes considérées comme des migrants en situation irrégulière et que le HCR ne peut prendre en charge ou les réintégrer dans un pays d'accueil. Car, il y a des critères qu'il faut respecter. « Le HCR a tout un processus pour la détermination des critères d'obtention du statut de demandeur d'asile », explique Mme Alachi. Elle ajoute que « le Haut Commissariat pour les Réfugiés procède au cas par cas et que chaque personne s'exprime sur cela ». Par ailleurs, le HCR ne se contente pas des déclarations des demandeurs de réinstallation. « Il vérifie également ce processus », d'après la responsable qui précise aussi qu'il existe « un système d'information dans les pays d'origine des demandeurs d'asile, et que le HCR fait appel à son réseau pour vérifier des demandes ». Par conséquent, « ceux qui n'ont pas été reconnus n'ont pas besoin de protection internationale », toujours d'après la chargée d'Information publique.

Les procédures
Cependant, Mme Alachi reconnaît que les procédures adoptées « sont très longues et complexes ». Mais une fois la demande rejetée, « le demandeur peut faire appel pour tenter sa chance une deuxième fois », sauf qu'une fois que cette dernière sera refusée, la décision du HCR demeure définitive.
Il est clair donc que les personnes concernées (plus de 200) par cette question et qui sont-qualifiées par le HCR comme migrants- auront des difficultés à être réinstallés dans un pays européen ou en Amérique du nord. Face à cette situation, l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) leur propose un programme de retour volontaire. Ils pourront bénéficier d'un appui financier et logistique et d'aide à la réintégration dans leur pays d'origine, ajoute Mme Alachi.
En fait, la responsable de l'Information publique était claire par rapport à la prise en charge des « migrants ». « Ils font partie des personnes qui sont venues bien après la crise libyenne. Il est vrai qu'elles sont menacées, mais les pays d'accueil prennent cela en considération », tenait-elle à préciser.

Obligations
En revanche elle avoue que le HCR a des obligations envers les 400 réfugiés qui campent encore à Choucha. « Il reste encore sept à huit mois et il faut qu'on leur trouve une solution. Nous sommes en train de travailler sur la question », toujours d'après la même source. A cet égard Mme Alachi fait remarquer que le HCR est en train de négocier avec les autorités tunisiennes pour la mise en place d'un projet au profit de ces personnes pour le développement de leur autonomie et d'auto prise en charge. Mieux encore, le Haut Commissariat des réfugiés « est en train d'explorer la possibilité de leur intégration en Tunisie voire de leur sponsorisation par les privés ».
Entre-temps, le HCR ne renonce pas à la décision de la fermeture du camp qui « ne peut plus justifier les aides auprès de ses bailleurs de fonds », selon la chargée de l'Information publique tout en annonçant qu'ils ont « distribué des aides même aux migrants alors que ce n'est pas dans leurs habitudes ». Quant à leur situation, « c'est aux autorités tunisiennes de statuer sur leur sort », considère la responsable car le « HCR n'est autre qu'un médiateur avec les pays d'accueil ».
Il est clair dès lors que le calvaire des « migrants » non statutaires ne va pas s'arrêter incessamment car aucune partie ne manifeste sa volonté à résoudre cette question en leur faveur.
Sana FARHAT
Et la position des autorités tunisiennes ?
« Leur présence sur le territoire tunisien est considérée comme irrégulière »
« Notre position est très claire en ce qui concerne les demandeurs d'asile déboutés et dont le statut de réfugiés n'a pas été reconnu par le HCR », a affirmé Mohamed Monzer Belghith, chef de file de la délégation interministérielle et représentant du ministère des Affaires Sociales lors de leur visite à Choucha le 12 novembre. « Leur présence sur le territoire tunisien est considérée comme irrégulière et nous les encourageons à profiter du programme d'appui au retour volontaire mis en oeuvre par l'OIM afin qu'ils puissent rentrer chez eux en toute dignité et dans le respect des droits de l'homme ».
Chiffres clés
- Le Nombre total de résidents (au 23 novembre 2012) : 1700 personnes dont 1420 réfugiés et 70 demandeurs d'asile et plus de 200 migrants.
-231 réfugiés seront réinstallés cette semaine dans des pays d'accueil, dont 40 aux Etats-Unis d'Amérique.
-1030 réfugiés seront réinstallés d'ici la fin du mois de décembre.
-3500 réfugiés réinstallés jusqu'à juin 2013.


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