Il est certain que nos clubs vivent, tous et sans exception, des difficultés financières à des degrés divers. Certains n'ont qu'un retard dans leurs trésoreries alors que la majorité est au bord de la déconfiture et sa survie relève du miracle quotidien que les plus grands économistes du monde ne comprennent sûrement pas ! Et malgré cette vérité indiscutable, il n'y a pas un seul club qui ne se tourne pas vers l'étranger pour recruter des joueurs qui valent tout le budget ! Depuis un mois, nous avons vainement essayé de compter tous les joueurs arrivés du Brésil et d'Afrique dans nos divers clubs pour test d'usage. Ils sont 10, 20, 30, 40, 50, non plus de 100 arrivés aux divers aéroports du pays. Il est temps de dire halte à ce manège. Dans certains clubs, ils sont plus d'une... équipe (plus de 11 !-) à procéder aux tests d'usage au point que des matches amicaux spéciaux sont programmés pour les seuls étrangers, avec souvent cette remarque du coach : "tous à la mer !". Notre (grave) question : tous ces joueurs coûtent forcément de l'argent entre billets d'avion, frais de séjour, équipements, restauration et logement. Et, souvent, c'est de l'argent perdu et le joueur est rapidement perdu de vue. N'est-il pas plus rentable d'envoyer, de Tunis, un technicien à l'étranger pour un séjour prolongé avec un recrutement plus intelligent, plus ciblé, plus travaillé. En effet, les images d'exode sont honteuses car, outre, le fait que l'image du club est bradée (n'importe qui peut s'entraîner), cela fait partie d'un amateurisme primaire de recruter sur un simple match d'entraînement d'où l'échec de la quasi-majorité des recrutements, d'où une nouvelle perte d'argent. Ça ne fait pas très sérieux. Honnêtement.