l'Acropolium de Carthage était archiplein vendredi dernier lors du concert mensuel de la troupe de l'Association Carthage pour le malouf et la musique tunisienne. La soirée qui a démarré sous de bonnes auspices avait attirée de purs mélomanes. Face à ce public, un orchestre de musiciens des grands jours, sous la conduite du maestro Zied Gharsa, une chorale au timbre parfait accompagnée une Leïla Hjaïej comme toujours au talent exceptionnel, notamment lorsqu'elle interpréte des compositions tunisiennes à l'instar de "Hajara el Habibou" de Khémaïes Tarnane. Comme il fallait s'y attendre, le public présent était donc convié à une soirée de malouf ô combien prometteuse concoctée par l'Association Carthage pour le malouf et la musique tunisienne dont c'était le deuxième rendez-vous mensuel avec le «tarab» tunisien classique, vendredid dernier. Un rendez-vous attendu par des mélomanes attachés à la musique tunisienne traditonnelle et à à tout uin patrimoine que cette Association tient à préserver en jouant un peu le rôle de la Rachidia. Au menu de la soirée, il y avait en l'occurence "Noubet el Iraq" où la musique et le texte se fondaient dans la voix de la superbe Leila Hajaiej, rompue à l'école de Ali Sriti. Puis la vedette enchaîne avec un morceau monumental de la musique tunisienne "Hajara el Habibou" du compositeur Khemais Ternane chantée autrefois par la grande cantatrice Saliha. Le texte de Moustafa Agha a pris une dimension lyrique au cours de l'interprétation de Leila Hjaiej. Ce fut sublime et l'auditoire n'a pas manqué de communiquer son plaisir par des applaudissements nourris. Et pour mettre son grain de sel et marqué de son empreinte la soirée, Zied Gharsa offre à Leila Hajiej un beau cadeau intitulé "Sabri ali Rah" qu'il a composé avec la complicité au niveau des paroles de Ali Ouertani. "Noubet el Iraqi" en prime pour donner le ton de la soirée. Elle sera suivie de "Hajara el Habibou" un classique composée par Khemais Ternane à partir des paroles écrites par Mustapha Agha et interprétée par l'invitée d'honneur de la soirée Leila Hjaiej. Ensuite, elle a enchainée avec "Sbri 3li rah" une compositionde Zied Gharsa et des paroles de Ali Ouertani. Un mixage entre musique ancienne et contemporaine de grande qualité. Puis c'est au tour du jeune Amine Saied, qui quitte le temps d'une chanson la chorale pour rejoindre l'avant-scène et chanter "Ya laimi ala Zine" paroles de Jaleleddine Naccache et musique de Mohamed Triki encouragé par des ovations nourris de mla part de la salle. Vers la fin de la soirée, lorsque le public est hypnotisé par tant de charme, Zied Gharsa lance sur son clavecin les notes d'un tube "Riteq mara met3adiya" que chante avec beaucoup de classe et d'âme Leila Hjaiej. L'Association Carthage pour le malouf et la musique tunisienne , créée il y a tout juste une année et dont c'est là le deuxième concert, oeuvre pour la revalorisation du patrimoine musical tunisien et la sauvegarde de l'identité de cette musique millénaire en faisant prendre conscience aux jeunes artistes et aux mélomanes de l'importance que revêt notre musique nationale qui tend à être évincée par d'autres genres de musique. L'Association ne prend pas la place de la Rachidia mais elle contribue à promouvoir notre musique que nous aimons bien. Le prochain rendez-vous sera animé par le maestro Lotfi Bouchnak. Ne le manquer pas !