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L'art dans toute son originalité...
« Enfermé dehors » de Omar Bey à l'espace d'art Mille Feuilles à la Marsa
Publié dans Le Temps le 26 - 04 - 2013

Se tient actuellement à l'espace Mille Feuilles l'exposition personnelle de l'artiste plasticien Omar Bey, intitulée « enfermé dehors ». De prime abord, ce titre nous place dans une contradiction sous-jacente d'une claustration à l'extérieur, une idée bien étrange, saugrenue diront certains.
Mais, ce décalage que suggère l'oxymore de l'intitulé est un effet de style qui ferait appel à la curiosité des amateurs d'arts plastiques qui chercheraient une nouvelle perception et « le politiquement incorrect ». Avec Omar Bey, les férus « des sensations fortes » en matière d'art trouveront dans l'œuvre de l'artiste un exutoire à leur plus profond désir de liberté… « Originales » est l'adjectif qui pourrait qualifier les œuvres de Omar Bey. Pour ceux qui suivent l'itinéraire de l'artiste depuis ces débuts, cette exposition s'inscrit dans la continuité du travail et de la vision du plasticien. Pour ceux qui l'approchent pour la première fois, c'est une découverte d'une nouvelle voie – peut-être aussi d'une voix – qui se place à l'antipode du préconçu et du commun. En effet, le visiteur est placé devant une œuvre originale dans l'abord du sujet et dans l'idée même de cet abord. De ce fait, toute classification paraît impossible. La recherche d'une étiquette unique qui pourrait unifier les œuvres exposées est impossible et dérisoire car Omar Bey place son travail à mi-chemin entre le figuratif et l'abstrait, entre le pictural et le photographique, entre le sculptural et « l'orfèvrerie ». Dans l'espace d'exposition de Mille Feuilles, des tableaux et des dessins tapissent les murs. Quoi de plus normal ? Pourtant une installation orne une cimaise. Un filet blanc duquel tente de s'échapper des poissons argentés surprend « le regardeur » et suscite son intérêt. Ce dernier n'est pas au bout de ses surprises car l'artiste l'entraîne dans un monde vertigineux où l'interdit est transgressé à travers « un travail d'orfèvre » en bas relief assez particulier. Grâce au fil de fer, Omar Bey crée un monde d'illusion optique où des personnages semblent se détacher du mur constituant ainsi la toile de fond de l'œuvre. Dépassant l'étonnement, l'œil suit ce fil d'Ariane et petit à petit, il se laisse happer par l'univers singulier du plasticien. Le visiteur se complait à braver l'interdit et à scruter le tu : ce que la bienséance et les conventions sociales passent d'habitude sous silence. Cette audace à dire les choses sans mots confère à l'œuvre de Omar Bey son originalité. De l'érotisme à l'urbanisme, du péché originel à la pêche miraculeuse, en passant par l'ivresse, le sermon et les amours inédites et interdites, le plasticien nous entraine dans un monde vertigineux où les choses de la vie sont mises à nu et dites sans détour. L'artiste les soumet aux amateurs sans ménagement les dérangeant en amont, suscitant leur admiration en aval. Les œuvres ne laissent pas indifférents, ils appellent en nous des sentiments contradictoires le plus souvent. Omar Bey bouscule tout ce qui est conventionnel avec un humour saisissant, une ironie incommensurable où « L'origine du monde » se mêle à la langue tirée d'Einstein. Dans l'univers si original de Omar Bey, « enfermé dehors » est probablement une interrogation sur la carapace que chaque personne se construit pour s'isoler du monde qu'il côtoie et qui l'entoure. L'artiste brise ce silence en apparence salvateur, ce mutisme qui n'est que le signe de l'hypocrisie dans une société jouant sa comédie. Si l'envie vous prend d'aller voir un art comme il en existe nulle part ailleurs : « enfermé dehors » à l'espace d'art Mille Feuilles jusqu'à 04 mai prochain…

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