L'une de nos récentes chroniques relatait une scène de la vie quotidienne d'une classe d'école primaire (voir Le Temps du 25 avril ) où une institutrice signalée seulement par l'initiale de son prénom, W… racontait des histoires de tombes et d'anges punisseurs dès la mise en terre. Ali, le gamin désigné au titre comme étant le Petit Prince d'une drôle d'époque (scolaire) vien tout juste de m'annoncer que la maîtresse, la même qui confiait aux mômes que Dieu « en personne «, l'avait en rêve conviée à visiter les coins les plus reculés de Son Royaume, vient d'être arrêtée par la police. Elle aurait dans un accès de colère frappé jusqu'au sang, l'un de ses élèves. Points de sutures au crâne ! Imaginant en songe éveillé le trépas du gamin, projet de citoyen qui n'est qu'au tout début de sa vie, W… l'institutrice ne se contrôle plus et se croit mutée en ange qui hallucine et délire. Le pauvre enfant, je suppose, lui a paru le mécréant absolu et définitif pour n'avoir pu apprendre ses leçons d'éducation religieuse, et le voilà déjà, digne des tourments de L'Enfer… Pauvres Petits Princes de nos écoles et rues par les mauvais temps qui courent !