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«Le terrorisme qui sévit dans le pays est la résultante de la montée de la violence politique»
L'invitée du dimanche: Saïd Aydi, membre du bureau exécutif du parti Al Jomhouri
Publié dans Le Temps le 12 - 05 - 2013


Interview réalisée par Faouzi KSIBI
Il était nommé, le 28 janvier 2011, ministre de Formation professionnelle et de l'Emploi au sein du deuxième gouvernement provisoire de Mohammed Ghannouchi et maintenu dans ses fonctions au sein de celui de Béji Caïd Essebsi qui lui a succédé.
Il était sauvagement agressé le 4 décembre, à la Kasbah, le jour de la commémoration de l'assassinat de Farhat Hached et, victime d'une agression verbale par des personnes de la même tendance qui l'ont traité de mécréant le 4 avril 2012. Il aura tout vu en l'espace de deux années, lui qui vivait, paisiblement, loin des méandres de la politique.
Toutes ces contrariétés ne l'ont pas plié, loin s'en fallait, elles lui ont donné plus d'énergie et plus de détermination pour aller de l'avant et défendre le projet sociétal auquel il croit dur comme fer. Les tentatives de ses agresseurs de l'amener à y renoncer étaient vouées à l'échec, et le voilà en train de continuer son bonhomme de chemin au sein de Al Jomhouri auquel il a adhéré en tant qu'indépendant.
Nous l'avons invité, pour vous, pour évoquer avec lui la question brûlante du moment, à savoir la violence dont il était l'un parmi ceux qui en ont payé les frais, les difficultés ressenties aussi bien au sein de son parti que dans l'Union pour la Tunisie et bien d'autres questions dont, notamment, celle relative à son engagement politique.
-Le Temps : comment vous évaluez la situation sécuritaire qui sévit, actuellement, en Tunisie?
-Mr Aydi : la situation est, le moins qu'on puisse dire, critique avec ces menaces terroristes qui pèsent sur notre pays. Et on peut dire, aujourd'hui, que c'est la résultante de la montée de la violence politique depuis que la Troïka a pris le pouvoir, la conséquence directe de cette politique de laisser-aller et, parfois, de complaisance du parti au pouvoir vis-à-vis de toutes les manifestations d'agressions aussi bien physiques que morales. Cela a un impact, d'abord, sur la population, l'armée et les forces de sécurité, d'une façon générale, que je soutiens et envers lesquelles j'exprime ma solidarité. Cette situation demande, réellement, à ce que la sécurité devienne une priorité nationale, il faut faire face à ce terrorisme qui, quand ça commence, on ne sait jamais quand ça finit, et ce en prenant toutes les mesures qui s'imposent pour en arrêter l'avancée sur notre sol national et dans la région, sinon on risque de connaître des heures noires en face de nous. Ces événements ont, également, un impact direct sur toutes les questions économiques et sociales qui sont, déjà, dans une situation assez dangereuse : le niveau de vie baisse et le peuple souffre à cause de la cherté de la vie et du glissement, très inquiétant, en terme de pouvoir d'achat. Il est impératif que l'on fasse très vite pour mettre fin à ce fléau sinon toute la transition vers la démocratie sera en danger.
-Plusieurs sont ceux qui accusent, ouvertement, le gouvernement de Ennahdha d'avoir créé un terrain favorable aux terroristes du Mont Chaâmbi ne serait-ce que par son intervention tardive. Qu'en pensez-vous ?
-Sa responsabilité politique et sa complaisance, pour ne pas dire sa compromission, sont établies par rapport à ce phénomène de violence. Quelques jours après le 4 décembre dernier, il y avait des découvertes d'armes ici et là sur le territoire national et on ne sait, toujours, pas quelles sont les mesures qui étaient prises à ce propos. Plus de trois mois après l'assassinat de Chokri Belaïd, on ne sait pas encore ce qui s'est passé. On ne sait pas, également, ce qui s'est passé devant l'ambassade des Etats Unis, le 14 septembre 2012, ni le 9 avril de la même année. On n'est, à peu près, édifiés que sur les événements du 4 décembre devant le siège de l'UGTT et l'implication de certaines composantes des comités dits de protection de la révolution, qui ne sont en fait que des milices, d'après les rapports même établis du ministère de l'Intérieur. Ajoutons à cela les discours de haine et de violence que ce soit par certains dirigeants politiques du parti au pouvoir ou autres qui jouissent d'impunité, puisqu'on n'a même pas procédé à leur arrestation. Leurs appels réitérés à la violence dans les lieux de culte font qu'on en arrive, aujourd'hui, à une faiblesse de l'Etat. C'est, quelque part, un encouragement implicite de la part du gouvernement de la Troïka à ces groupes qui ont alimenté cette violence qui a abouti, en définitive, au terrorisme que nous vivons actuellement.
-Est-ce que vous partagez l'avis selon lequel la situation que l'on connaît, aujourd'hui, est la concrétisation des propos tenus par Ghannouchi, lors d'une discussion avec des Salafistes, diffusés sur la fameuse vidéo rendue publique il y a quelques mois?
-Non, je n'irai pas jusque là, mais sa responsabilité morale est établie, car ce genre de discours est, extrêmement, dangereux. Les groupuscules et les éléments qui ont tendance à aller vers le terrorisme tels que nos enfants qui sont allés en Syrie ou ceux qui se sont trouvés impliqués, dans des actions terroristes ailleurs ainsi que la mollesse de la réaction du gouvernement en sont la parfaite illustration.
-Est-ce que le discours du gouvernement qui se veut rassurant est, vraiment, rassurant quant à l'avenir du pays et à l'aboutissement de la phase transitoire ?
-Il faut, toujours, avoir de l'espoir de la volonté par rapport à la tenue des élections. On le doit à notre pays et à sa jeunesse. Il est vrai qu'aujourd'hui la situation est, encore une fois, critique, mais on a besoin d'un sursaut national. Nous souhaiterions voir les actes en conformité avec les paroles, parce qu'on était trop habitués, avec la Troïka au pouvoir, à voir des propos qui ne sont pas suivis d'actes. La situation est, suffisamment, grave et j'en appelle, vraiment, toutes les composantes de la scène politique et de la société civile à faire front par rapport à ce phénomène de terrorisme, sans quoi, on risque de vivre des heures sombres dans le futur, ce que personne ne souhaite, en tout cas pas nous, ni à l'Union pour la Tunisie, ni à Al Jomhouri. D'ailleurs, le congrès national contre la violence sera tenu dans une semaine et qui sera organisé par tous les acteurs de la société civile tels que l'UGTT, l'ordre des avocats, la ligue des droits de l'homme de sorte qu'il y ait la plus large participation possible.
-On accuse Al Jomhouri de faire cavalier seul au sein de l'union pour la Tunisie en rejoignant l'initiative du Président de la République qui n'est plus vu, par plusieurs, comme un rassembleur depuis qu'il a pris parti contre l'opposition?
-Laissez-moi clarifier des choses. Avant tout, cette initiative du dialogue national n'émane pas de Mr Marzouki, elle date du mois de septembre dernier et les premiers partis à l'avoir mise sur la table étaient Al Jomhouri avec Al Massar et soutenue, par la suite, par Nida Tounes. Cette initiative était insérée dans celle de l'UGTT qui était arrivée, le 13 octobre, avec l'absence de Ennahdha et le CPR qui, eux, ont refusé le dialogue à ce moment-là. Nonobstant cela, Al Jomhouri était resté dans cette logique pour essayer de rétablir le dialogue en vue de faire sortir le pays de la crise politique et de la crise de conscience dans lesquelles on se trouve, et ces dernières semaines, c'était lui qui a réactivé cette initiative. Et vous avez raison quand vous dites que plusieurs personnes sont persuadées du fait que la personne du président de la République a perdu toute crédibilité. Il faut qu'on respecte les institutions, la présidence de la République reste la présidence de la République et il fallait bien dénouer les problèmes qui existent, aujourd'hui, au sein de l'ANC. La démarche à suivre était claire : commencer par établir le dialogue entre les partis représentés au sein de cette institution à propos des questions politiques essentielles qui bloquent, aujourd'hui, le processus, ensuite, l'élargir avec l'UGTT et aller, enfin, vers l'assemblée une fois l'accord politique est constitué entre ces différents protagonistes. Certains disent que c'est un dialogue de sourds et ce n'est pas sûr que cela aboutisse. En tout cas, je tiens à dire que Al Jomhouri sait très bien quelle est la place qu'il occupe, il a partagé ses points de vue avec ses partenaires au sein de l'Union pour la Tunisie, à savoir AlMassar, Nida, le PS et le PTPD par rapport à cette initiative. C'est vrai qu'ensuite, Al Jomhouri s'est trouvé tout seul, puisque Al Massar a pris l'option de ne pas y assister et que Nida l'a rejoint, puis, en est sorti pour des raisons que je comprends d'ailleurs. J'espère que ce ne sera pas un dialogue de sourds, on reste animés, réellement, par la volonté de faire sortir notre pays de la crise politique.
-On vous reproche, également, de ne pas retenir les leçons du passé et de récidiver après votre souscription à l'initiative de Hamadi Jebali. Comment vous y répondez ?
-A ce moment-là, un gouvernement dit de compétences nationales a été soutenu par nous, Al Massar et Nida et toutes nos communications ont été dans ce sens-là. Peut-être, on peut regretter un défaut de coordination, mais notre soutien à cette initiative était, parfaitement, clair, on a apporté notre appui à un gouvernement qui puisse mener le pays aux élections dans les meilleures conditions possibles, notamment, dans un climat politique favorable qui permette leur tenue pour que cela se passe sans encombre. Et ceux qui ont refusé ce projet, ne nous trompons pas, c'étaient Ennahdha et le CPR pour des considérations partisanes évidentes.
Nous nous sommes, donc, inscrits dans cette voie parce que la priorité pour notre pays c'est d'achever cette deuxième phase de transition démocratique qui n'a que trop duré. Ce qu'on constate, aujourd'hui, c'est que la Troïka a mené le pays à la faillite morale et à une crise de confiance. Mais cela ne doit pas nous décourager, bien au contraire, il faut qu'on mette toute notre énergie pour faire face à ces phénomènes de violence et de terrorisme et arrêter un programme social d'urgence, car les citoyens de condition très modeste souffrent et ont des difficultés à boucler les fins de mois. On a besoin de passer à l'étape suivante pour pouvoir, réellement, mener une politique économique et sociale qui puisse redresser les véritables problèmes des Tunisiens.
-Le fait que Al Jomhouri soit le seul parti de l'Union pour la Tunisie à rejoindre cette initiative n'est pas un indice de fragilité qui montre que votre coalition ne fonctionne pas bien?
-Non ! D'abord, une coalition, ça se consolide, les gens qui pensent que le jour où on annonce un front politique et électoral, le travail est fini, se trompent, car c'est là qu'il commence. Il faut procéder à l'alignement des positions politiques et des programmes socioéconomiques. Soyez certain que les comptes rendus de notre participation au dialogue entre les partis sont remis à nos partenaires au sein de l'Union pour la Tunisie. Et on l'a rappelé dans la réunion, qui a lieu mardi dernier entre les différents dirigeants de ses composantes, notre inscription dans cette voie c'est un choix stratégique sur lequel il n'y aura pas de retour. On va faire en sorte que les commissions travaillent ensemble, et on a convenu de mettre en place la gouvernance de ce front politique et électoral pour pouvoir aligner et mettre en cohésion nos positions politiques pour qu'il n'y ait pas cette perception de divergence là où, justement, il n'y a pas de divergences entre les composantes de l'Union pour la Tunisie à propos des priorités politiques.
-D'après vous, la gravité de la situation actuelle n'impose-t-elle pas une coalition plus élargie que l'Union pour la Tunisie pour pouvoir faire face à ce fléau qu'est le terrorisme et à toutes les forces qui le soutiennent que ce soit activement ou passivement ?
-Il faut y aller étape par étape, et le minimum, à mon sens, c'est d'avoir des accords politiques forts avec le Front Populaire vis-à-vis de la situation critique par laquelle passe notre pays aujourd'hui. Il faut qu'on réussisse à établir le dialogue avec ceux qui croient au futur de ce pays, avec l'ensemble de la classe politique et, peut-être, un peu plus avec ce dernier pour pouvoir dénouer ce problème-là. La difficulté qui existe, aujourd'hui, est la résultante d'une passivité politique de la Troïka. Alors que rien ne sépare les Tunisiens entre eux, on arrive à crisper les positions. On a, donc, besoin d'aplanir les difficultés et les soucis de nos compatriotes pour être à même d'améliorer les relations sociales. Il est clair que, dans l'étape à venir, la priorité c'est l'union des forces démocratiques pour faire front commun contre le danger qui nous guette tous et menace notre pays et proposer une alternative aux Tunisiennes et aux Tunisiens.
-Pour la plupart des citoyens, Al Jomhouri s'identifie à quelques figures emblématiques, à savoir, notamment, Maya Jeribi et Ahmed Néjib Chebbi, tandis que ses autres composantes sont quasiment inconnues. Comment comptez-vous faire pour corriger l'image qui a collé à votre parti ?
-Les composantes du parti ne sont pas inexistantes, loin de là, elles travaillent toutes et elles ont toutes leur place en son sein, et on se pose plus la question c'est un ex de tel parti ou de tel autre parti.
Aussi bien leur intégration du parti que leur participation à sa vie interne et externe sont réelles et effectives, c'est déjà un moindre mal. Ensuite, il est vrai que Mr Néjib Chebbi et Maya Jeribi et d'autres, d'ailleurs, tels que Mongi Ellouze et Issam Chebbi ont un long passé militant sont plus connus médiatiquement et, donc, plus attachés au parti Al Jomhouri que les leaders des autres composantes, c'est-à-dire les partis fusionnés et les indépendants qui y ont apporté leur contribution et dont je fais partie. Pour que Al Jomhouri décolle, il faut qu'il soit connu d'un plus grand nombre et que tous ses militants quelle que soit la place qu'il occupe le soient également. On en a conscience, on sait qu'on doit améliorer, d'une part, notre communication, mais aussi notre travail de proximité avec le citoyen, et c'est ce qu'on est en train de faire depuis plus de deux mois maintenant. On essaye de se rapprocher des tunisiennes et des Tunisiens et d'établir des contacts directs avec eux partout dans le pays. A mon niveau, ce qui m'intéresse c'est le projet collectif et non pas des projets d'individus, et je suis persuadé, que, sur la durée, Al Jomhouri réussira à déployer ses ailes, d'ailleurs, c'est pour cela que je me suis engagé dans ce parti. Il faut qu'on réussisse à ce que l'union pour la Tunisie soit, également, connue par le grand public, parce que là aussi on a un défaut de communication qui reste, donc, un axe d'amélioration.
On travaille dessus, mais les événements qui se succèdent dans le pays à une cadence soutenue donnent l'impression qu'il y a peu de continuité dans l'action. Sachez que toutes les composantes travaillent sur le terrain, et j'espère que cela donnera ses fruits dans l'avenir aussi bien pour le parti Al Jomhouri que pour les différents partis de l'Union pour la Tunisie. Nous devons mieux valoriser nos compétences nombreuses et déployer les différentes ressources, à savoir les jeunes qui sont très présents dans le parti et les femmes qui y tiennent bien leur place pour pouvoir atteindre cet objectif. C'est un des enjeux de la période à venir.
-Vous meniez une vie bien tranquille et voilà que vous êtes lancé dans les abysses de la politique. Si c'était à refaire, est-ce que vous ferez la même chose ?
-Je ne regretterai jamais d'avoir fait ce choix, je pense que je me suis enrichi sur le plan personnel et j'espère avoir contribué positivement au développement de mon pays et que je continue à le faire. On ne renonce à rien quand on se met au service de sa patrie, c'est un devoir et c'est surtout un honneur. C'est plus qu'une chance que j'ai eue même a postériori d'avoir pu, à ma place, apporter, modestement, ma contribution à cet effort collectif et fait en sorte que notre pays s'achemine vers ce qu'il mérite, c'est-à-dire la démocratie et plus de justice sociale. Je continuerai ce combat qui est, pour moi, un combat de convictions.


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