Kaïs Saïed limoge le gouverneur de Ben Arous après une visite surprise sur le terrain    Le Royaume-Uni dévoile un plan radical pour réduire drastiquement l'immigration légale    Trump signe un décret pour réduire jusqu'à 80 % le prix des médicaments aux Etats-Unis    Etats-Unis et Chine annoncent des progrès "substantiels" dans leur bras de fer commercial    Horoscope du 12 mai 2025 : une journée placée sous le signe de l'équilibre et des choix décisifs    Kafon, migration, Sonia Dahmani… Les 5 infos du week-end    Egypte : Le taux d'inflation plafonne à 13.5%    Programme nucléaire : vers une avancée dans les discussions américano-iraniennes    L'Espérance Sportive de Tunis recevra le trophée du championnat jeudi prochain    Adieux à Kafon : l'artiste Ahmed Laabidi inhumé à Tunis    Une nouvelle zone touristique de trente hectares au Kef    Les plages ne sont plus sûres : les tortues marines en péril pendant la ponte    Djerba : Restauration de la mosquée Sidi Jmour, un patrimoine historique en pleine revitalisation    Clasico : L'Etoile du Sahel bat le Club Africain et rejoint l'US Monastir à la deuxième place    Révision du Code du Travail en Tunisie : Entre promesse de changement et risques de régression    Oh qu'elle est jolie, la justice de mon pays !    Kafon, la voix des oubliés, s'est tue : pluie d'hommages pour un artiste distingué    La Tunisie lance une plateforme numérique pour une gestion plus transparente des ressources en eau    Tunisie – Les taxis en grève le 19 mai : Le syndicat réclame une revalorisation tarifaire    Tunisie : Lancement des inscriptions pour la Foire Commerciale Intra-Africaine, IATF 2025, à Alger    Habib Ammar : "Si rien ne change, le secteur touristique sera voué à disparaître d'ici 80 ans"    Nouvelle escalade diplomatique entre l'Algérie et la France après l'expulsion d'agents français    Le ministre de l'Agriculture : l'offre en moutons sera suffisante pour l'Aïd    La nouvelle direction de l'Allemagne hérite d'une conjoncture économique défavorable    ARP: Une séance plénière se tiendra le 12 mai à l'occasion du 61e anniversaire de l'évacuation agricole    Sur quelle chaîne regarder le match Espérance de Tunis vs Olympique de Béja ?    Alerte météo: Pluies et vents forts attendus cet après-midi dans ces gouvernorats    Forte dépression atmosphérique en approche : Pluies et risques d'inondations en Tunisie et Algérie    Sonia Dahmani : un an derrière les barreaux, une parole étouffée    Un séisme de magnitude 4,1 enregistré en Méditerranée au large de Tripoli    L'ATFD rejette le projet de divorce à l'amiable devant notaire et exige son retrait immédiat    Décès d'Adel Youssef, grande voix de la Radio tunisienne    Horoscope du 11 mai 2025 : L'intuition des signes d'Eau s'affirme, les signes de Feu gagnent en clarté    La médina: Cadre urbain, habitat et société    Kafon est décédé : adieu à une icône du rap tunisien post-révolution    Découverte d'un nouveau site archéologique romain à Kasserine    Tunisie : Le ministère des Affaires culturelles rend hommage à Kafon    Le rap tunisien en deuil : Kafon s'éteint à 33 ans    Un séisme de magnitude 5,3 frappe le Pakistan    Cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan annoncé après médiation américaine    Inde : Suspension des vols civils dans 32 aéroports    L'Union nationale de la femme tunisienne s'oppose à la révision du Code du statut personnel    Heure du match d'Ons Jabeur au tournoi de Rome    Célébration de la Journée de l'Europe: Mohamed Ali Nafti appelle à un soutien accru à la migration régulière    Finale de la Coupe de Tunisie de volley-ball : billetterie et points de vente    Manchester United et Tottenham qualifiés pour la finale de la Ligue Europa    Kia Tunis Open : nouvelle édition du 12 au 17 mai 2025    Masters de Rome : Ons Jabeur qualifiée sans jouer, en attendant Paolini ou Sun    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pourquoi le procureur a-t-il fait appel dans l'affaire Habib Kazdaghli ?
Justice: Niqab à l'université
Publié dans Le Temps le 18 - 05 - 2013

Décidément, la question du port du niqab à l'université ne cesse de susciter les controverses les plus vives, et ce, que ce soit de la part du chef de l'Etat , ou de celle des hommes de Justice ainsi que des différentes composantes de la société civile.
Habib Kazdaghli , doyen de l'université de la Manouba doit sa célébrité désormais à cette affaire de port du niqab, dont il devint l'un des protagonistes, à côté des deux étudiantes qui étaient résolues à l'imposer à l'université, malgré son interdiction par les statuts, n'hésitant pas à y procéder par l'usage de la force.
Il est inutile de revenir sur les faits de cette affaire, qui éclata il y a quelques mois à ladite université, et à travers laquelle on retiendra que l'usage de la force ne paye pas et que la Justice a tranché dans ce sens en condamnant les niqabées à deux mois avec sursis, et en acquittant le doyen accusé d'avoir agressé les étudiantes en question.
A vrai dire le doyen est intervenu en vertu du règlement intérieur de la faculté, imposant à tout étudiant d'accéder dans les lieux à visage découvert, afin d'éviter tout incident quel qu'il soit. Or avec le niqab il est impossible de reconnaître la personne qui peut pénétrer dans les lieux avec l'intention malveillante de frauder à l'occasion d'un examen ou de procéder à des actes de violence.
Toute liberté s'arrête quand elle met en péril celle de l'autre. Une régle bien connue, dites-vous mais que certains semblent ignorer ou feignent de le faire.
C'est au nom de cette liberté que toute tenue provocante doit être prohibée.
La nudité, fait partie de la liberté de l'individu qui est seul maître de son corps.
Mais est-il possible de permettre à des étudiantes de s'accoutrer de la tenue d'Eve en plein amphi ?
La réciproque est autant provocante pour autrui, car le fait pour un étudiant ou une étudiante de se couvrir entièrement risque de mettre en préril la sécurité des lieux et de porter atteinte à l'égalité de tous dans ces lieux ou tout le monde doit bénéficier des mêmes droits et avoir les mêmes chances.
C'est sur cette base que Kazdaghli est intervenu, et c'est pouir cette raison qu'il a été accusé par les deux niqabées, d'agression et d'atteinte à la liberté individuelle.
«Je ne peux pas comprendre et je n'accepte pas que l'on puisse empêcher les étudiantes de passer leurs examens en niqab »
Ce fut en ces termes que le président de la République a défendu jeudi dernier les niqabées de la Manouba, lors de la séance d'ouverture de la deuxième phase du dialogue national organisée par l'UGTT. Il s'est exprimé ainsi, au nom de la défense de la diversité et de l'acceptation des différences.
La réponse à cette attitude du président de la République par les étudiants ne se fit pas attendre. Le Forum Universitaire Tunisien a fait paraître dernièrement un communiqué, en vertu duquel il est notamment rappelé que l'attitude du doyen est conforme à la décision du conseil scientifique, seul habilité à statuer sur le règlement intérieur de la faculté, ajoutant qu'il s'agit « d'une fixation sur un problème accessoire qui a pris des dimensions disproportionnés et a détourné l'attention des vrais problèmes endémiques dont souffre l'université tunisienne ».
De son côté le doyen Kazdaghli s'est étonné de ces déclarations du président de la République, dans lesquels il défendait le droit des étudiantes niqabées,sans manquer de lui rappeler ses propos dans son discours du 30 novembre 2011, par lesquels il s'était élevé contre « ces groupuscules barbares » et refusant toute infraction à la loi.
En général, le procureur interjette appel lorsqu'il estime que le jugemen est trop clément et que l'intéressé mérite une peine plus sévère. C'est l'appel a minima, par laquel l'intéressé doit comparaître à nouveau devant la cour, avec le risque d'écoper d'une plus lourde peine. A plus forte raison si l'accusé a été acquitté. Il peut être déclaré coupable.
C'est le cas dans la présente affaire où Habib Kazdaghli, n'est pas encore au bout de ses peines.
Il en va de même pour les deux niqabées condamnées en première instance à la prison avec sursis. Elles peuvent en effet voir leur peine aggravée, ou au contraire, être acquittées.
L'attitude du ministère public étant dans l'intérêt général, il a l'opportunité d'user de tous recours qu'il estime nécessaires à cet effet, et dans un souci d'une meilleure équité, et en vertu de son intime conviction


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.