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21 blessés dans les rangs des forces de sécurité, un mort et 6 blessés parmi les manifestants salafistes Bilan officiel des troubles à Kairouan et à la Cité Ettadhamen
Le colonel Mohamed Ali Laroui, porte parole du ministère de l'intérieur et le lieutenant colonel Tarek Amraoui, porte parle de la garde nationale, ont présenté, lundi soir 20 mai, lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère de l'intérieur, le bilan définitif des troubles et affrontements entre forces de l'ordre et sympathisants de l'organisation salafiste « Ansar Echariâa », ces trois derniers jours, à Kairouan et dans la cité Ettadhamoun, à Tunis. Les salafistes avaient voulu, coute que coute, organiser à Kairouan, dimanche 19 mai, un meeting de leur organisation interdit par le gouvernement. Suite au déploiement des forces de l'ordre, en grand nombre à Kairouan, les salafistes ont préféré se retirer, de leur plein gré. Mais, d'après le porte parole du ministère de l'intérieur, les habitants de la ville de Kairouan, choqués par la présence dans la ville de la féministe connue Amina, du mouvement « femen», sont sortis protester dans la rue. Sur ordre du parquet, les forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation de la jeune fille en attendant de la présenter à la justice. La situation est redevenue normale. Déploiement général La décision gouvernementale était l'interdiction de la tenue du meeting des salafistes dans n'importe quel endroit du pays. Les forces de l'ordre se sont déployés dans l'ensemble du pays pour appliquer la décision, y compris dans la cité Ettadhamoun, à Tunis, où les sympahisants de la mouvance salafiste, après leur retrait de Kairouan, ont cherché, samedi 18 mai, à installer une tente de propagande religieuse afin de s'y rassembler. Des groupes de salafistes sont venus de toute l'agglomération tunisoise pour participer au rassemblement. Les forces de l'ordre, soutenues par des unités de l'armée, se sont opposées à eux et ont utilisé les bombes de gaz lacrymogène pour les disperser. Selon le porte parole de la garde nationale, les salafistes ont répondu en s'attaquant aux forces de l'ordre au moyen de projectiles, de bouteilles incendiaires, de bâtons et de barres de fer. Les affrontements entre les deux parties se sont poursuivis jusqu'à une heure du matin, lundi 20 mai. Le calme est revenu à la Cité tandis que le rassemblement salafiste a été empêché. Le lieutenant colonel Amraoui a indiqué que pour la première fois, ces troubles ont vu des manifestants s'approcher de très près des agents des forces de l'ordre et tenter de leur arracher leurs armes de service. Un agent a été agressé par un objet tranchant, tandis que le siège de l'arrondissement de la garde nationale de Tunis a été attaqué par les manifestants ans l'intention d'y pénétrer. Les contestataires ont tenté de mettre le feu à un blindé de la garde nationale. Cellule terroriste de Haffouz S'agissant du bilan, on déplore 21 blessés dans les rangs des forces de l'ordre dont un agent grièvement blessé à la tête et 3 souffrant de brûlures à divers endroits de leurs corps. Dans les rangs des salafistes, on déplore un mort et 6 blessés. Des armes blanches et des munitions d'armes à feu ont été saisies, ainsi que d'autres objets. Il y a eu 274 arrestations dont 48 arrestations de criminels de droit commun recherchés alors que 182 arrestations de manifestants salafistes pour infraction à la loi, troubles de l'ordre public et atteinte au prestige de l'Etat. Mr Mohamed ali Laroui a fourni aussi des informations supplémentaires sur la cellule terroriste démantelée ces derniers jours dans la localité de Haffouz à Kairouan. L'opération s'est soldé par l'arrestation d'un jeune de 23 ans, titulaire du bac technique qui envisageait de perpétrer des attentats terroristes contre les forces de l'ordre. Elle a permis aussi de procéder à la saisie de 3 révolvers, des cartes, ainsi que des insignes d'un grade de la police. Les investigations ont établi que ces insignes appartenaient à un ancien fonctionnaire de la police révoqué. La personne arrêtée avait deux autres complices en état de fuite et qui sont activement recherchés. Il semble que cette cellule n' pas de rapport avec celle interceptée sur le mont Châambi.La police recherche également, activement, le chef du mouvement de « Ansar Echariâa », le dénommé Abou Yadh. Au même moment, les opérations militaires se poursuivent, sans relâches, sur le mont Châambi à la poursuite de la cellule terroriste qui s'y est cachée.