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Les outrances inhumaines du «Jihad du Niqah»
Question de l'heure
Publié dans Le Temps le 29 - 05 - 2013

Ceux qui ont regardé la semaine dernière l'émission télévisée à la chaîne « Tounesna », n'ont pu rester impassibles devant les déclarations de la jeune étudiante, venue raconter comment elle a été à deux doigts d'aller en Syrie pour une mission très spéciale : Le Jihad du Niqah.
Il faut dire que le bruit courait déjà à ce sujet et plusieurs sites sociaux ne cessaient de parler de nos jeunes qui se sont expatriés en Syrie, pour accomplir le Jihad, comme s'il s'agissait d'un rite obligatoire tel que le Haj ou la prière.
On savait que des familles n'avaient plus de nouvelles de leurs progénitures, depuis que ces derniers avaient pris la décision d'aller prêter main forte en Syrie aux Jihadistes. Bien plus certains parmi ces jeunes avaient péri au cours des combats, avec cette conviction des leurs, qu'ils iront directement au Paradis.
Par ailleurs et toujours selon des sites sociaux, certaines jeunes filles ont été engagées, après avoir été conditionnées, que ce soit à travers certains sites sociaux, ou de vive voix de la part de prédicateurs avertis, en vue d'accomplir le jihad en fonction de leurs capacités physiques et intellectuelles.
A défaut de combattre, par les armes ou de se faire exploser, il y a une forme plus sophistiquée du Jihad.
Le Jihad du Niqah
Disons tout de suite que le terme Niqah en arabe, signifie en premier lieu le mariage, et par extension l'acte sexuel, ces deux facteurs étant strictement liés, selon les préceptes de l'Islam. Les relations sexuelles en dehors du mariage sont en effet, catégoriquement interdites, et d'autre part, la consommation du mariage est la condition sine qua non de sa validité.
Le Jihad du Niqah est en l'occurrence une moyen détourné, pour légaliser en quelque sorte des relations pour une durée déterminée. La jeune fille peut selon ce rite, contracter des mariages temporaires avec plusieurs personnes, en contrepartie d'une dot que le prétendant lui présentera. C'est considéré comme étant un Jihad, car les prétendants sont parmi les combattants qui désirent prendre un peu de repos.
Selon le rite Chiîte, il existe plusieurs sortes de mariages temporaires, le mariage du plaisir (Zaouej Al motaâ) et le mariage de réserve (Zaouej Al messiar).
Emmenez moi …
La réaction de ces jeunes filles n'est ni spontanée, ni impulsive. Elle est le fruit de tout un embrigadement que ne cessent de pratiquer les prédicateurs dans les mosquées, les facultés, les écoles et même dans les jardins d'enfants.
Le plus curieux c'est que ces prédicateurs agissent impunément et tout à fait à leur guise.
Il n'y a en effet, aucune mesure par qui de droit afin de les contenir et réglementer par là même les prêches dans les lieux du culte, lesquels ne doivent avoir aucune connotation politique ou partisane, incitant au combat des mécréants et des suppôts de Satan par tous les moyens, et à éliminer physiquement tous ceux qui ne partagent pas leurs idées ou qui dénoncent leurs méthodes rébarbatives et dangereuses.
Ces prédicateurs sont aidés et soutenus par plusieurs organisations qui ne cessent de vanter les bienfaits du Jihad sous toutes ses formes.
Si bien que plusieurs jeunes, surtout parmi ceux qui n'ont pas de travail, et qui cherchent à s'en sortir coûte que coûte, finissent par demander à partir pour le Jihad.
Le Jihad du Niqah constitue selon certains, une forme de Jihad qui offre à son auteur un visa pour le paradis..
Ce sont notamment les Chiîtes qui depuis l'assassinat de Ali, et ultérieurement son fils Al Hussein, incitent au Jihad offensif, par la guerre, non seulement contre les non musulmans, mais contre tous ceux qui réfutent leur rite.
Métamorphose d'une étudiante rangée
Tout a commencé lorsque sur le banc de l'université à Monastir, Aïcha étudiante tunisienne, née en France, et qui y a vécu pendant un certain temps, a subi une sorte de lavage de cerveau, par une femme qui bien qu'elle n'était pas enseignante à la faculté, venait faire des prêches dans l'enceinte du bâtiment universitaire, à titre gracieux, pour inciter les jeunes étudiantes à réintégrer le chemin d'Allah et appliquer les préceptes de l'Islam.
A quel titre intervenait-elle ? On n'en sait rien. Ce dont on est certain c'est qu'elle a procédé à des actes de lavage de cerveau aux étudiantes pour les inciter au Jihad. Afin d'être plus efficace, elle a proposé à certaines étudiantes dont Aïcha de venir prendre des cours religieux à son domicile.
Ce fut à la suite de ces cours que Aïcha a subi, avec certains parmi ses camarades, un lavage de cerveau, puisqu'elle a été à deux doigts de partir pour la Syrie.
Pour le repos du combattant !
La vie ne vaut pas la peine d'être vécue sans le Jihad, dont la meilleure forme est de mourir, en martyr, qui lui garantit le visa pour le paradis.
Or donc cette femme qui veut assurer le Paradis à plus de jeunes filles possible, car elle garantira par la même un petit lot à l'Eden, sait choisir ses cibles.
Les quelques filles qu'elle tria sur le volet, furent parmi ces filles rangées qui n'ont encore aucune expérience de la vie. Elle leur consacra des séances d'éducation religieuse, chez elle, pour mieux les appâter.
Elle ne cessait de leur vanter les bienfaits du Jihad. Seulement pour Aïcha elle lui proposa une voie pour le Paradis, qui est moins pénible que le combat : Le Jihed du Niqah.
Quoi de mieux pour joindre l'utile à l'agréable ? C'est de la prostitution dites-vous ? Mais non voyons, puisque c'est un mariage dans le cadre de la Chariâa, sauf qu'il est à titre temporaire et peut se répéter avec plusieurs personnes.
Et puis tant que c'est dans le cadre du Jihad, c'est du cent pour cent Halal !
Convaincue, la jeune fille s'est complètement métamorphosée, en s'accoutrant du Niqab, et en gardant le silence, dans l'attente du jour J.
Sa mère ayant remarqué ce changement chez sa fille qui jusque là se conduisait normalement, a senti le besoin d'intervenir pour lui demander les raisons de son comportement bizarre.
La jeune fille dans un moment de prise de conscience, a craqué, pour se confier à sa mère estomaquée par sa mésaventure.
Heureusement que son calvaire n'a pas duré bien longtemps, car elle a été secourue par sa maman.
Vivement que les parents fassent preuve de plus de vigilance afin de surveiller de près leurs enfants, surtout à l'âge de l'adolescence, afin de leur éviter le pire.
Quelle serait l'issue de cette jeune fille, qui a été en quelque sorte livrée à la prostitution ?
On parle d'une jeune tunisienne de 13 ans qui aurait subi le même sort et qui est encore en Syrie.
En fait l'ensorceleuse en question ne travaille pas, vraisemblablement pour son propre compte, mais pour celui de tout un réseau qui, au nom de la religion, est en train de procéder à engager des jeunes pour le Jihad, et des jeunes filles, dont des adolescentes pour le Jihad du Niqah.
Qu'en pensent la Troïka, et les autorités d'une façon générale, qui semblent ne pas réagir à ce problème qui préoccupe tous les familles de ces jeunes qui sont en train de se prostituer ou de mourir, en guise de Jihad ?
N'est-il pas temps de prendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin à ce fléau qui ne fait que s'accentuer, la dérive sécuritaire y aidant ?
Ahmed NEMLAGHI
JAGHMOUN


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