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Une pensée pour Abdelhalim Hafedh
Hommage
Publié dans Le Temps le 31 - 05 - 2013

Le 3 mai dernier correspondait au 22ème anniversaire de la mort de Mohamed Abdelwahab. Ainsi, lui consacrer un article aurait été d'actualité comme c'était le cas de l'émission télévisée d'El Watanya 1 "Lahn El Wafa" de Nada Ben Châabane . Mais, il n'y a pas longtemps, nous avions dédié un article au grand musicien à l'occasion de la parution du livre de Si Moncef Charfeddine " Abdelwahab , la fierté de la musique arabe " .
C'est ainsi que nous avons préféré alors revenir sur l'itinéraire de l'un des fils spirituels de Abdelwahab à savoir Abdelhalim Hafedh.
En effet, il y a quelques semaines de cela, les fans d'Abdelhalim Hafedh avaient célébré, avec beaucoup de nostalgie, le 26ème anniversaire de la mort de cette personnalité légendaire de la chanson arabe.
Rares voire très rares, sont les jeunes férus de musique qui connaissent Ibrahim Hammouda, Abbès El Belidi, Abdelghani Essaied, Mohamed Amine, Houria Hassen, Aicha Hassen , Houda Soltane , Nazek et autre Maher El Attar. Pourtant, ces derniers avaient brillé de mille feux et marqué d'un trait indélébile toute une période de la musique arabe. Par contre, ils sont extrêmement nombreux ceux qui n'oublieront jamais, à juste titre d'ailleurs, Abdelhalim Hafedh (Chabana) , le "Rossignol Brun" (El Andalib El Asmar) qui naquit en juin 1929 et nous quitta le 30 mars 1977.
Egalement, Halimou avait un frère ainé, Ismail Chabana, qui l'avait adroitement encadré et qui possédait de surcroit une voix et des dons supérieurs à ceux du frère cadet. Pourtant, Ismail n'a jamais pu percer malgré un répertoire riche, varié et de qualité.
Mais autant Abdelhalim n'a pas été épargné par la maladie puisqu'il mourut à l'âge de 48 ans suite à une bilharziose diffuse qu'il avait contractée dans son enfance, autant il a eu la chance de côtoyer des musiciens de valeur inestimable qui avaient pour noms , Mohamed El Mougui, Baligh Hamdi, Kamel Ettaouil, Mounir Mourad (le frère de Leila) et surtout Mohamed Abdelwahab.
Les débuts de notre chanteur, également joueur de hautbois, ne furent guère faciles puisqu'il subit un cuisant échec lors de l'interprétation, en public, de "Safini Marra", l'une de ses premières chansons, composée par El Mougui. Mais c'était sans compter avec la passion de Halim et son amour pour la musique et la chanson. En effet, grâce à son abnégation et au soutien de ses amis, il va pouvoir graver les échelons jusqu'à devenir la coqueluche des amateurs de la chanson arabe. D'ailleurs, un certain nombre d'artistes extrêmement doués ont payé les frais de la montée et de la popularité du "Rossignol brun". Nous mentionnons tout particulièrement Kamel Hosni qui était parti pour concurrencer très sérieusement Abdelhalim mais l'entourage de ce dernier, et surtout la presse, ont fini par décourager Hosni qui, finalement, a choisi de quitter l'Egypte pour d'autres cieux.
Nous ne pouvons ne pas évoquer la richesse du répertoire de Halim au sein duquel nous retrouvons les traces des meilleurs paroliers et poètes d'Egypte et autres du monde arabe. Nous citons notamment Kamel et Mâamoun Chennaoui, Hassine Essaied, Morsi Gamil Aziz, Mohamed Hamza, Abderrahman El Abnoudi , El Emir Abdallah El Faiçal et bien évidemment, Nizar Qabbani, auteur des deux dernières oeuvres de la carrière de Halim ("Rissala Min Taht Elma" et "Qariatou El Finjen") composées toutes les deux par le très talentueux El Mougui.
Au cours des années soixante, c'est Baligh Hamdi , qui a fait partie de la génération de l'illustre chanteur, qui composa la quasi-totalité de ses chansons de cette époque-là . C'est là où Baligh passa, avec Halim , à la chanson tarabo-populaire qui connut un succès considérable ("Saouah", "Gana El Hawa,"Zay El Hawa"...).
Par ailleurs, il est indéniable que la relation qui avait existé entre Abdelhalim et le Grand Mohamed Abdelwahab, son père spirituel, joua beaucoup dans son éclosion et sa célèbrité. Et ce n'est pas un hasard s'ils furent associés, avec le célèbre cinéaste Wahid Farid, dans la maison de production "Saout El Fen".
Par ailleurs, nous tenons à relater dans cet article la carrière cinématographique de Abdelhalim qui incarna le rôle principal dans 16 fims . C'est avec "Lahn Elwafa " aux côtés de Chadia qu'il entama cette série en 1954. D'ailleurs, l'épilogue de ce long métrage comporte le chef d'oeuvre "Ounchoudat Lahn Elwafa"(la mélodie à la fidélité) de Riadh Essombati qui ne composa pour Halim qu'à deux reprises. Outre Chadia , qui partagea la tête d'affiche avec Halim dans deux autres longs métrages, "Dalila" et "Maaboudatou el jamahir"(l'idole des foules), c'est Nadia Lotfi qui lui donna la réplique dans deux films qui connurent un immense succés à savoir "Al khataya"(les péchés) et "Abi faouka Echajara "(mon père sur l'arbre), le dernier de toute la série, sorti en 1969.
Halimou aimait beaucoup la Tunisie et il avait tissé des relations très amicales avec quelques artistes tunisiens. A la fin des années soixante (1968) , il avait créé l'événement en chantant à Tabarka et à Tunis. A Monastir, il avait dédié une mélodie écrite par Abdelmajid Ben Jeddou et composée par Baligh Hamdi, au président Bourguiba à l'occasion de son 66ème anniversaire. Dans le même ordre d'idées, nous rappelons l'affection très particulière qu'éprouvait l'ex-Roi du Maroc Hassen 2 pour Halim .
Le dernier chef d'oeuvre de Abdelwahab "Min Ghir Lih" était initialement destiné à Abdelhalim. D'ailleurs, le Grand Maitre se déplaçait spécialement à Londres pour lui faire répéter la chanson à l'hôpital. Plusieurs années après la mort du "Rossignol Brun", Abdelwahab décida d'interpréter lui-même la chanson qui fit alors un tabac.
C'était là un aperçu de la vie et de la carrière de l'un des symboles de la chanson arabe qui a marqué de son empreinte toute une époque de l'histoire de la musique orientale. Il était l'idole des jeunes, mais également des moins jeunes, un artiste comme on n'en voit plus de nos jours.


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