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Une légende de la chanson tunisienne
Il y a 23 ans nous quittait Oulaya
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 04 - 2013

Le 19 mars 1990, nous quittait la grande cantatrice Oulaya, laissant un riche patrimoine derrière elle. Elle laissait également quatre enfants : Imed, Faten, Lamia et Moez.
Son vrai nom est Beya, fille de Béchir Ben Hédi Rahal et de Khédija (dite Anissa) Bent Mohamed Abdelkader Nhada, originaire de Ras Jebel. Le hasard a voulu que Oulaya fut une de nos voisines. Je me rappelle de ces après-midi passés au balcon de son oncle Si Abdelmajid Rahal.
Née le 4 novembre 1936 à Tunis, elle passa son enfance chez cet oncle qui était responsable à l'Institut Pasteur. Il n'avait pas d'enfants et considérait par conséquent Beya comme sa propre fille.
La maison où elle est née était située à l'angle de la rue Zaouia Bokria, en face de «hammam» (bain maure) El Knitra. Cette rue donnait sur Bab Lakouès. Ce quartier était à la croisée de Bab Souika, Bab Saâdoun et Halfaouine.
En ce temps-là, ce quartier a vu naître le militant Taïeb Mhiri, ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de l'Indépendance. Le père de Oulaya, Si Béchir Rahal, était arbitre de football et supporter du Club Africain.
Toute jeune, Beya aimait écouter la musique à la radio. Elle fréquenta, à Hammam-Lif, la même école que Mouna Noureddine où son institutrice la chargea d'apprendre à ses camarades de classe des chansons.
Béchir Rahal était homme de théâtre. Le grand musicien Ridha Kalaï jouait du violon à l'entracte des pièces théâtrales jouées par la troupe «Jamîyat el masrah ettounsi» que dirigeait Si Béchir. La relation entre les deux artistes se renforçant chaque jour un peu plus, Ridha Kalaï a fini par épouser Samira, la fille aînée de l'homme de théâtre.
Ridha découvrira par la suite que Beya avait déjà, à 13 ans, une superbe voix. C'est ainsi qu'il lui composa «Dhalamouni habaïbi», une chanson que Oulaya interpréta sur les ondes de Radio-Tunis sous le pseudonyme de «Fatat El Manar» en allusion à la troupe El Manar de Kalaï. Mais cet évènement allait mettre en colère sa mère, pas contente que sa fille embrasse une telle carrière. C'est ainsi que Oulaya ne verra pas sa famille durant trois ans, et ce, jusqu'à son mariage très jeune avec un monsieur qui l'encouragea à persévérer dans la voie de la chanson.
Egypte : la reconnaissance
Salah Mehdi cherchait, en ce temps-là, de nouvelles voix, et ce sont Abdessatar Ben Aïssa, violoncelliste, et Hassen Gharbi, cithariste, qui lui amenèrent Oulaya qui interpréta en guise d'essai une chanson de Najeh Salem, «Barhoum hakimi», en vogue à l'époque. C'était l'émerveillement. Salah Mehdi l'intégra à la Rachidia et lui composa deux chansons qui allaient signer son décollage : «Ayna ayami el wadia?» écrite par Mahmoud Bourguiba et «Nadhra min aïnek tishirni», paroles de Ahmed Kheïreddine. C'est Salah Mehdi aussi qui lui a choisi le nom artistique de Oulaya.
Ahmed Chafik Abou Aouf et le grand chanteur Mohamed Abdelmottaleb, qui étaient à Tunis, assistèrent à un concert public de la Rachidia où Oulaya interpréta «Kassi kassartou bidaya», paroles de Mahmoud Bourguiba, composition de Salah Mehdi. Abou Aouf fut tellement subjugué par un tel talent qu'il l'invita à venir se produire en Egypte. Ce qu'elle fit. Elle chanta accompagnée par la Troupe de Musique arabe, dirigée par Abdelhalim Nouira. Elle passa douze ans en Egypte où elle aurait pu, malgré tout, connaître un meilleur sort et une plus grande notoriété, d'autant que les plus grands compositeurs (Mohamed El Mougui, Sayed Mekkaoui, Baligh Hamdi, Helmi Bakr, Ryadh El Bondok) ont collaboré avec elle. Il se trouva alors un Tunisien, dont Saleh Mehdi n'a pas voulu nous révéler le nom, qui lui proposa de se produire dans les restaurants, où les rentrées d'argent sont beaucoup plus importantes. Cela lui causa beaucoup de tort.
Le président égyptien disparu Sadate la décora des plus hauts insignes culturels.
Théâtre et cinéma
Oulaya se produisit également au Maroc où le grand musicien marocain Ahmed Béïdhaoui lui composa Adha ettanaï. Au cinéma, elle joua dans le film Om Abbès aux côtés de Zohra Féïza, Hattab Dhib, Mohamed Ben Ali et Béchir Rahal... Le film a été projeté pour la première fois au public le 24 janvier 1970 au Palmarium. En Egypte, elle participa au film Eddonia mazzika de Mahmoud Férid en 1976.
Au théâtre, elle eut également quelques apparitions, plutôt intéressantes, partant là sur les sentiers empruntés, avec beaucoup plus de conviction, par son père Béchir Rahal. Elle joua le rôle principal dans Ahdab Al Kanissa (le bossu), une adaptation d'un texte de l'illustre écrivain Victor Hugo, aux côtés de son père et de Mohamed Hédi. Cette pièce, où elle campe le personnage d'Esméralda, a été présentée au public au Théâtre municipal de Tunis.
Oulaya était considérée en son temps comme la première chanteuse de Tunisie, avec Naâma. Leur rivalité a donné lieu à l'âge d'or de la chanson tunisienne.


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