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Que demandent les Suisses pour venir en Tunisie?
Tourisme
Publié dans Le Temps le 04 - 06 - 2013

- « La Suisse est un marché important pour la destination Tunisie, a déclaré Jamel Gamra le ministre du Tourisme »
- Habib Ammar, directeur de l'ONTT estime que cette visite a permis notamment à la délégation suisse de prendre connaissance des atouts indéniables que recèle la Tunisie et de découvrir davantage le produit touristique national.
- Souheïla Yacoub, « J'essaie d'améliorer l'image de mon pays dans les salons, à travers mes visites et auprès des voyagistes suisses »
Pour qu'à nouveau les yeux des touristes suisses soient rivés sur la Tunisie, le tour opérateur Air Marin Suisse de Tahar Khadraoui, dans le cadre de ses nombreuses opérations de relance, a mobilisé ses troupes, ses revendeurs, les médias et mêmes les hautes instances du tourisme tunisien pour organiser en collaboration avec l'Office du Tourisme Tunisien et Tunisair, du 23 au 26 Mai, un voyage d'étude sur la région de Nabeul, Hammamet, Port El Kantaoui et Sousse. Destiné essentiellement à rassurer les agents de voyages et à leur montrer que la Tunisie et les stations balnéaires jouissaient d'une saine tranquillité, 40 agents de voyages accompagnés de Miss Suisse Romande, un reporter de la Radio télévision Suisse et d'un journaliste de la presse professionnelle, ont pu découvrir et apprécier entre autres, la région de Nabeul (jusqu'à présent était délaissée sur le marché suisse), où un hôtel de charme a particulièrement séduit les participants, ceux de Hammamet, où les hôtels visités étaient rigoureusement sélectionnés pour leur bon rapport qualité/prix. A Port El Kantaoui et Sousse, les agents de voyages unanimes ont pu constater qu'il y avait une grosse différence entre les informations qui sont diffusées dans les médias européens et la réalité du terrain. En parcourant en toute liberté, les souks de Nabeul et de Sousse, ils ont pu constater de visu le manque de touristes. Ils ont aussi profité de ce séjour pour découvrir des centres de thalassothérapie ultra modernes et des spas raffinés. Le voyage d'étude s'est terminé par une magnifique soirée organisée dans un excellent loundge, au cours duquel le tour opérateur a présenté au Ministre du Tourisme, aux instances représentatives et aux participants, sa production et ses nouvelles brochures Tunisie 2013, se déclinent en 4 brochures. Air Marin, No1 en Suisse, estimant que la variété des produits, mérite un tel choix.
- 1 brochure Générale, « Plurielle », qui combine toutes les possibilités de séjours, de circuits et d'escapades, avec un choix des produits de Tabarka à Tozeur, qui n'en est pas moins rigoureux, et qui met aussi en avant de nouvelles formes d'hébergement dans des maisons d'hôtes et des maisons de charme.
- 1 brochure « Thalasso et Spa », se veut être, une des meilleurs vitrines qu'on puisse trouver en matière de séjour de remise en
forme, avec une sélection des produits plus rigoureuse qui garantisse la fiabilité des soins prodigués.
- 1 brochure « Famille », qui sous son format de poche, se veut un outil complémentaire, permettant aux familles d'avoir un choix correspondant à leurs attentes en matière de séjours familiaux.
- 1 brochure « Locale », répondant aux attentes de Tunisiens en matière de vacances dans leur propre pays. Cette brochure est aussi le reflet de la volonté du tour opérateur par l'intermédiaire de sa propre filiale en Tunisie « Air Plus Tourisme », de favoriser le tourisme local, source non négligeable de rentabilité pour les hôteliers et l'économie locale. Sa diffusion auprès des agences de voyages tunisiennes, lui permettra de se positionner par la qualité de son savoir faire, et l'image « Qualité Suisse » qu'elle draine. En quittant avec regret la Tunisie sous un soleil radieux pour retrouver la grisaille qui sévit actuellement en Europe, les participants se sont dit rassurés, enthousiastes et convaincus pour orienter leurs propositions de voyages à destination de la Tunisie. « La Suisse est un marché important pour la destination Tunisie, a déclaré Jamel Gamra le ministre du Tourisme lors de l'éductour. « Un grand pouvoir d'achat, une proximité géographique avec la Tunisie, une bonne desserte aérienne, sont autant d'atouts qui motivent les professionnels qui comptent bien reconquérir ce marché, et bien exploiter cette manne ». Habib Ammar directeur de l'ONTT estime que Cette visite a permis notamment à la délégation suisse de prendre connaissance des atouts indéniables que recèle la Tunisie et de découvrir davantage le produit touristique national. Cette initiative a été également l'occasion pour les agents de voyages suisses de s'informer de près du niveau du développement du secteur du tourisme tunisien et de la stabilité dont jouit le pays. . Cette présence de voyagistes helvétiques a pour ambition de rassurer le consommateur final, les médias, les tour-opérateurs et les réseaux de vente. Pour booster ce marché, nous commençons notre campagne qui sera cette année innovante avec le développement de produits de niche et le soutien des tour-opérateurs qui commercialisent la Tunisie
Un petit marché porteur
La Suisse est un petit marché (en termes de nombre d'habitants), mais qui est caractérisé par un pouvoir d'achat élevé, près de deux fois supérieur à celui des Français. Les Suisses disposent par ailleurs d'un taux de départ en vacances important et ce, quelle que soit la saison. Ils partent fréquemment en vacances à l'étranger et sont exigeants au niveau de l'accueil et du rapport qualité/prix, notamment pour les prestations hôtelières. Ils accordent beaucoup d'importance aux vacances : en période de crise, ils partiront moins loin, moins longtemps, et attendront le dernier moment pour réserver. Le marché suisse est marqué par des disparités importantes culturellement et économiquement entre les Romands et les Alémaniques:
- Le Romand (plus proche culturellement des Français) sera plus sensible aux aspects culturels, gastronomiques, et l'art de vivre de notre destination.
-L' Alémanique privilégie les séjours en bord de mer et organise plus souvent ses séjours en passant par un intermédiaire.
On distingue Trois segments de clientèle :
- Les jeunes : amateurs d'espace, de nature et d'activités sportives.
- Les familles : à la recherche de destinations sûres ; apprécient les hôtels 3*, les gîtes et les forfaits tout compris (séjours en club et résidences hôtelières). La place de l'enfant, tant au niveau de l'accueil et des prestations, est primordiale.
- Les seniors (un tiers de la population a plus de 55 ans) : la qualité de l'environnement est très importante à leurs yeux. Ils recherchent la sécurité. Ils veulent se faire plaisir et profiter au maximum de leur ≪troisième tranche de vie≫
Les réservations en ligne se développent fortement
Petit pays de 7,7 millions d'habitants, la Suisse pourvoie chaque année à l'industrie mondiale du tourisme 9 millions de touristes, soit plus de deux voyages par personne et par an.
La Tunisie a enregistré au cours du premier trimestre de l'année 2013 une augmentation de 6% au niveau du nombre de touristes suisses mais a chuté de 11% de janvier au 20 mai. Les régions les plus visitées ont été, en l'occurrence, Djerba/Zarzis, Nabeul/Hammamet et Sousse/Monastir. L'objectif est d'atteindre les chiffres de l'année 2010 avec environ 100 mille touristes suisse. 61% des Suisses organisent eux- mêmes leur voyage (44% grâce à internet). Les séniors utilisent plus les agences de voyage. 50% organisent leur voyage minimum 3 mois à l'avance (alémaniques, familles) et 14% profitent des offres «last minute». Les vacances sont surtout balnéaires, actives et culturelles. Seuls 5% sont intéressés par la gastronomie. 56% attachent beaucoup d'importance aux vacances. Leurs principaux centres d'intérêt sont la découverte mais aussi le temps passé en famille avec leurs enfants. Les Suisses partent en moyenne 2,1 fois par an en courts séjours et1, 5 fois par an en long séjour. Ils favorisent l'été mais partent également lors des autres saisons. Les touristes suisses viennent le plus souvent en couple (35%) ou en famille (34%) Le calme (34%), le cadre naturel (29%) et la gastronomie (27%) demeurent également des critères de choix importants pour leurs vacances. Internet et le bouche-à-oreille demeurent les principaux canaux d'information. Les catalogues continuent à perdre de leur importance. Pour une nette majorité des personnes interrogées (76%), la crise est sans effet sur le comportement personnel en matière de voyages. S'il convient de procéder à des économies, c'est sur le logement que cela se fera, ensuite sur le transport et enfin sur les prestations complémentaires, comme par exemple la location d'un véhicule. En terme de risques, les principaux freins à la réservation d'un voyage restent l'insécurité et les attentats (34% des sondés), avant les soucis liés à la sante personnelle. Les catastrophes naturelles sont également considérées avec davantage de sérieux, l'éruption récente du volcan islandais n'étant sans doute pas étrangère à cette hausse. Concernant les dates de réservation, la planification se fait toujours à long terme, et un recul des réservations à la dernière minute est observé. Internet de plus en plus utilisé au détriment des canaux traditionnels de réservation : Internet grimpe dans les réservations. Depuis 2007, Internet se taille la part du lion en matière de réservation. Cette tendance ne fléchit pas : en 2010, déjà 40% des réservations sont effectuées par ce canal (agences en ligne incluses) contre 34% l'année précédente.
La Tunisie cherche à rassurer les touristes suisses
Le marché suisse revêt une importance particulière pour la Tunisie même si ces dernières années, ses performances sont en dents de scie à cause, en partie, des crises économiques qui secouent le monde et auxquelles n'échappe pas la Suisse. Anis Rezgui (représentant de l'ONTT à Zurich) a estimé que la situation est difficile surtout après l'assassinat de Chokri Belaïd. « On espère atteindre les chiffres de 2012 soit 60 mille clients. Nous n'avons pas eu d'annulations après les événements de Kairouan. Mais nous avons constaté un fléchissement au niveau des réservations. Certains TO ont décodé de revoir leur communication aérienne. Si la stabilité revient, il y aura une forte demande mais pour le moment il y a un manque de visibilité. L'essentiel c'est d'envoyer un message fort aux médias suisses et leur dire que la Tunisie est un pays tolérant, ouvert et chaleureux. Le client sera rassuré et pourra venir cet été surtout que notre clientèle est composée essentiellement de familles qui peuvent venir dans notre pays, ils seront bien accueillis et leur sécurité sera assurée»
Souheïla Yacoub, 19 ans, genevoise élue Miss Suisse Romande a accompagné les agents de voyages suisses en Tunisie. Souheïla souriante a tenu à échanger des mots avec les invités et à se photographier avec ses admirateurs. Cette jeune tuniso-suisse de père tunisien et de mère belge, est très fière de son pays « J'essaie dit-elle d'améliorer l'image de mon pays dans les salons, à travers mes visites et auprès des voyagistes suisses » nous dit-elle
- Tahar Kadhraoui, PDG d'Air Marin Suisse « L'envie de venir du touriste suisse en Tunisie reste pour le moment intacte »
Quelles sont les exigences du touriste suisse ?
Tout au long de son histoire, le Suisse a su conserver ses valeurs initiales tout en faisant preuve d'ouverture. Tolérant et fidèle à ses traditions, tolérant et combattant de toutes nos forces la xénophobie et le repli sur soi, innovant et tourné vers l'avenir ! A la différence du touriste des pays de l'Europe de l'Est, le Suisse est en général plus exigeant en termes de conditions de séjour. Son envie de partir en Tunisie reste pour le moment intacte, il recherche la paix, l'ordre, le calme, la sérénité surtout qu'il ne sort pas de son hôtel et boude les excursions. La Tunisie doit impérativement être en mesure de lui assurer au moins ça !!
Pensez vous que le report de l'Open Sky pénalise la destination?
L'open sky ne doit pas être fait n'importe comment et à n'importe quel prix. Qui dit open sky dit arrivée des compagnies low-cost ce phénomène de mode est un concept économique et marketing basé sur la pratique de prix plus bas que la moyenne du marché. Le prix bas est généralement obtenu par la compression des coûts. Cette réduction des coûts vient généralement d'une suppression des services annexes considérés comme non indispensables et par une gestion rigoureuse et parfois décriée des coûts salariaux. Ce serait une erreur monumentale que la Tunisie se lançait actuellement dans l'open sky, elle doit d'abord redresser son secteur touristique, avant de juger si ce modèle économique est viable pour son économie. On peut aisément deviner sauf chez certains que le low-cost aérien n'est pas vu d'un bon œil par les professionnels et pour cause : drainant la masse, il n'est pas forcément générateur de richesse, pas créateur d'emplois non plus ni bénéfique au tourisme en plus d'un risque accru aux compagnies aériennes tunisiennes qui emploie des milliers de personnes et qui sont déjà dans une situation délicate. Il n'y a qu'à aller en constater les dégâts au Maroc. Les nuitées hôtelières en baisse et les recettes fiscales en chute. Il faut être aveugle pour voir dans ces nouvelles lignes une possibilité de promotion du tourisme. Mais au-delà de la question de l'apport de ces compagnies aériennes pour le tourisme, le phénomène, suscite des inquiétudes plus sérieuses : la sécurité des vols et des passagers. La quête d'économie des coûts fait que ces compagnies réduisent au minimum les services à bord comme à terre : pas de repas ni de services dans les avions, sur- taxation des bagages. Mais la question à se poser est de savoir si la recherche à tout prix des économies ne risque pas de menacer d'autres aspects plus critiques.
Qu'est-ce qui bloque le marché suisse actuellement ?
La crise est conjoncturelle. Le pays qui a connu un grand choc est dans une phase de transition. Les pays traversés par la vague démocratique du "Printemps arabe" ne sont pas encore (re)devenus des destinations de rêve. Les remarques disponibles sur les sites des ministères des affaires étrangères de certains pays émetteurs invitent à la prudence pour les voyages à l'intérieur du pays, dans le désert et aux environs des frontières. La clientèle est informée mais prudente et semble au courant de ces précautions. Le choix exclut les zones à risques et se fait sur les stations balnéaires dans des zones sûres.
La relance se fera-t-elle par le prix ?
La crise est mondiale, autant sociale que financière et immobilière. L'inflation augmente, l'euro et le franc suisse sont instables, les dangers géopolitiques sont élevés, la croissance des pays émergents est revue à la baisse. Il n'est pas besoin de rappeler que la mondialisation de la crise touche tous les pans des activités et le tourisme n'y échappe pas. Dès lors, pour le même prix, le touriste se voit proposer des dizaines de destinations véhiculant, toutes, une part de rêve, d'exotisme, de détente et de loisirs et la Tunisie ne peut plus compter sur la « fidélité » durable d'un matelas de touristes provenant de marchés émetteurs considérés comme traditionnels et doit revoir ses règles touristiques. Il est important d'adopter une stratégie qui consiste à agir, innover, anticiper les besoins et cultiver plusieurs profils de clientèles en faisant preuve d'audace et de créativité ce qui nous permet d'envisager l'avenir avec confiance et consolide notre détermination à améliorer nos parts du marché et pénétrer des niches dans lesquelles, nous ne sommes pas pour l'instant présents.Et, last but not least ; il s'agit d'améliorer l'offre en positionnant un prix rémunérant et stable essentiel pour associer à la destination une image durable et moderne.
Que faire pour booster ce marché dans un contexte aussi complexe? Quelles seront les actions à entreprendre pour améliorer l'image de la Tunisie en Suisse ?
La Tunisie doit retrouver son attrait touristique et se cherche un deuxième souffle et deux ans après sa révolution. L'équation de la relance de son tourisme est simple à poser, plus complexes sont les solutions à donner dans l'urgence. Elle doit multiplier les initiatives pour que son tourisme retrouve dynamisme et efficacité auprès des marchés émetteurs. Notamment en maîtrisant la situation sécuritaire à l'intérieur du pays comme aux frontières et en mettant fin aux dérives de certains groupuscules extrémistes dont les actions médiatisées font le tour du monde et donnent au pays une image déplorable et dévastatrice pour son tourisme. Il s'agit surtout d'anticiper les évènements et traiter les maux persistants du secteur à savoir l'environnement, la sécurité et les infrastructures hôtelières. Sans verser dans l'alarmisme, la réactivité et la capacité d'agir avec célérité dans cette période de crise restent les préalables nécessaires mais non suffisants pour ne pas la subir avantage. Il va de soi que pour réussir une telle démarche, il faudrait que toutes les prestations de services et à tous les échelons soient à la hauteur. La situation actuelle exige de toutes les parties un sursaut national salutaire, c'est d'une bonne stratégie de sortie de crise qu'il s'agit, assortie d'objectifs quantitatifs et qualitatifs qu'il faudra déterminer dans le cadre d'une vision qui n'a rien de révolutionnaire avec un diagnostic connu qui rejette toute forme d'extrémisme. Des mesures de nature à hisser le secteur touristique au niveau d'une industrie pérenne et compétitive à même de contenir les mutations de la scène touristique internationale. La promotion du secteur passe notamment par la mise à profit des technologies de l'information et de la communication, condition essentielle pour consolider l'image de marque de la destination Tunisie et la préservation de la position du tourisme tunisien aussi bien sur le marché méditerranéen qu'international
Comment s'annonce le booking pour l'été ?
Même si ce n'est pas la folie mais les réservations pour l'été sont plutôt pas mal parties.
Nous sommes contents par rapport à l'année dernière et le démarrage sur Djerba est relativement bon par contre Sousse et Hammamet peinent à décoller. Grâce à notre nouveau catalogue « Tunisie Famille » nous devrions vendre davantage de séjours en famille notamment l'été et capter ainsi une nouvelle clientèle peu habituée à partir en famille craignant surtout les grosses chaleurs. D'ailleurs c'est en train de bouger et le marché frétille.
Optimiste donc pour la reprise du marché malgré la crise?
Une Suisse encore relativement épargnée, et les Suisses consomment encore de bon cœur. Le tourisme en général continue sa croissance, en dépit d'un rythme ralenti, sur fond de récession économique mondiale et l'on attribue cette croissance au style de vie contemporain de la population. L'accès aux vacances et loisirs est une nécessité et un facteur de développement. Malgré une courbe descendante, les Suisses savent profiter de la crise et les consommateurs. Pas de panique chez les commerçants dans un climat de crise, de baisse de pouvoir d'achat et de restrictions des bonus, la consommation est toujours au beau fixe. C'est étonnant, on parle de crise, mais la consommation populaire se maintient très bien. Nous n'avons pas ressenti de baisse, c'est même plutôt positif par rapport à l'année dernière. Une tendance qui confirme la belle résistance des Helvètes.
- Michel Vargues, Directeur général adjoint d'Air Marin « Djerba promet beaucoup cet été »
Comment évolue le marché suisse ?
Le marché suisse évolue d'une façon positive notamment à Djerba alors que les booking s'annoncent timides pour le reste du pays. Djerba s'annonce prometteur pour octobre alors que Hammamet et Kantaoui ont l'air de rencontrer des difficultés pour se remplir dues aux derniers événements qui ont secoué le pays. Il est vrai que nous sommes partis sur des bonnes progressions en janvier puis les réservations ont régressé depuis l'assassinat de Chokri Belaid. Djerba a su tirer son épingle du jeu avec le charter de Pâques. Par contre le Nord a du mal à redémarrer.
Est-ce que l'aérien suit ?
Tunisair est en train de suivre le marché. Nous comptons développer notre collaboration avec Syphax , une compagnie de qualité.
Comment booster les ventes à la veille de l'été ?
On essaie d'avancer avec la sortie de la brochure famille. On essaie de booster la thalasso et de travailler sur l'image rayonnante du pays avec plus de couleurs et de lumière. Nous sommes là pour rassurer nos partenaires sur la destination. C'est important pour nous parce qu'il s'agit d'une communication ciblée qui vient compléter la communication institutionnelle, pour in fine, renforcer l'image de la destination. A travers toutes ces mesures, on ambitionne de finir l'année sur une note positive.
Doit-on s'attendre à une reprise sur ce marché ?
Les signes sont rassurants. Le ministre du tourisme fait de son mieux pour relancer la destination. Mais pour contrer les inquiétudes et relancer le secteur touristique, il faudrait plus de stabilité et doter le secteur d'une meilleure visibilité. Le marketing, la publicité et des actions de communication joueront un rôle déterminant dans cette phase. Il faut également rassurer et renforcer la visibilité des campagnes de communication dans les médias suisses. Le succès de cette campagne est tributaire de quatre facteurs : l'instauration de la sécurité, le degré de détermination des professionnels à améliorer la qualité des services touristiques et enfin, la promotion de la Tunisie en tant que destination touristique confirmée. Ceci sans oublier de résoudre le problème des passeports pour les touristes suisses à l'entrée des aéroports car on exige pour les touristes qui arrivent sur des vols réguliers le passeport.


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