Inadmissible, inconcevable, répugnant, et tous les qualificatifs de cet acabit sont très loin de décrire l'agression lâche dont a été victime ce mercredi après-midi la délégation de l'Espérance Sportive de Tunis à l'entrée de la capitale de l'évacuation, Bizerte ! Les faits Pour une meilleure concentration et de meilleures conditions de récupération, les « sang et or » regagnèrent comme de coutume Bizerte juste après la séance d'entrainement. Un court voyage tranquille d'une petite heure pour couvrir les 60 bornes séparant Tunis de Bizerte. Mais juste aux confins de la ville et plus exactement à quelques encablures du pont mobile, une terreur indescriptible s'empara de la quarantaine de membres de la délégation joueurs, staffs technique, médical et administratif. Une tornade apocalyptique s'abattit sur le bus. Ce dernier fut soumis de toutes parts à un pilonnage soutenu en règle de grosses pierres. Toutes les vitres volèrent en éclat avec des débris de verre voltigeant dans les airs. Une panique générale s'empara du groupe tentant vainement de se mettre à l'abri. Le chauffeur Amor dut user de tour son sang froid et de son savoir faire pour éviter le pire. Il se faufila en deuxième position tout en accélérant pour s'éloigner de ce traquenard lâchement ourdi et préparé à l'avance. Akaïchi, Ragued et Ben Chrifia blessés Encore heureux que le bilan n'ait pas été très lourd au vu de l'intensité de l'attaque, du choix de la taille très grosse des pierres et des débris de verre volant dans tous les sens. Malheureusement, des lésions eurent tout de même lieu parmi les joueurs. Ahmed Akaïchi trauma cranien avec un volumineux hématome du cuir chevelu. Contusion du dos de Houcine Ragued. Blessure de la main gauche de Moez Ben Chrifia sans oublier la terreur et la panique habitant tout les membres arrivés à l'hôtel dans un piteux état. Il a fallu tout le savoir faire des responsables et du médecin Yacine Ben Ahmed pour parvenir tard dans la nuit à atténuer un tant soit peu les retombées néfastes de cette agression sur les plans physique et mental. La défaillance du service d'ordre Pourtant le service d'ordre était omniprésent au péage à quelques Km de Bizerte. Pourquoi n'a-t-on pas escorté le bus de l'Espérance jusqu'à son hôtel pour prévenir ce genre de graves accidents ? Le retour du public local l'exercice à venir selon Tarek Dhiab nous parait grandement hasardeux au vu de ce qu'a enduré ce mercredi l'Espérance pourtant nullement concernée par ce fameux article 22 qui a privé les bizertins du play-off l'on s'en souvient fort bien…