La délégation des khalladi a frisé la correctionnelle voire une hécatombe ce weekend à Gabès. Mais empressons-nous de souligner avec force que les énergumènes qui ont été derrière ces scènes scandaleuses n'honorent en rien la large famille gabésienne toutes couleurs confondues de la Jara à El Menzel, connue pour son hospitalité légendaire. Une centaine d'individus manipulés par des forces occultes à l'instar de ce qui s'est passé ces derniers temps dans la capitale et ses alentours a cherché à nuire et à faire capoter notre révolution. Lotfi Kadri l'entraineur de l'ESBK revient sur les tragiques évènements de Gabès : «La semaine dernière nous avons été avertis que des préparatifs avaient été orchestrés pour nous nuire avant l'arrivée même à Gabès. Nous avons alors dû passer la nuitée du match à El Mahres. Malheureusement, le bus amenant la délégation du COT vers Ben Gerdane paya à notre place du moment qu'il fut pris pour le nôtre. Du coup, tôt le matin, la FTF nous ordonna de rebrousser chemin et de ne point rallier Gabès. Même scénario une semaine après ! Cette semaine à El Mahres, le directeur reçut des menaces de mettre son hôtel à feu au cas où il nous hébergerait. Mes joueurs voulurent même rentrer chez eux par le train. Mais ils se ravisèrent par la suite. En chemin vers le stade et à deux kms du Amor Doghmane, notre bus fut victime d'un braquage de la part d'une centaine d'individus tentant de nous empêcher de rallier le terrain. Rôle déterminant de M. Mondher Yeddes le gouverneur Dr Mondher Yeddes, le gouverneur de Gabès était au stade en veillant personnellement sur la sécurité des deux équipes. Le service d'ordre également était omniprésent. Mais les stadiers armés étaient d'un avis contraire. Déjà au but inscrit par les miens, ils attaquèrent et blessèrent grièvement le vice président et l'entraineur des gardiens. Nous avons dû rester cloitrés dans les vestiaires durant 2h avant que l'on nous autorise à quitter les lieux sous escorte policière. Mais à peine 50 mètres en dehors de l'enceinte du stade qu'un déluge de projectiles s'abattit sur nous. 7 joueurs blessés par les débris de verre, traumatisme crânien, hémorragie massive pour le vice président, fracture du 5ème doigt pour moi. Tout ce beau monde ne fut secouru que 100 km plus loin à El Mahres avec une spoliation sanguine difficilement jugulée par les moyens du bord durant ce trajet. Seul Mohamed Jelassi n'a pas appelé ! Tous mes collègues entraineurs de la nationale (B) se sont enquis de notre santé exception faite de Mohamed Jelassi le coach du SG. Maher Kanzari et toutes les composantes de la famille de l'Espérance Sportive de Tunis nous ont entourés de leur sollicitude et je voudrais par le canal de votre journal leur exprimer ma reconnaissance et ma gratitude. L'accession ? Je vous assure que dans ces conditions et avec le sentiment de frustration et d'injustice habitant mes joueurs, nous sommes tous dégoutés du football. Le cœur n'y est plus quoique nos chances de passer au palier supérieur soient des plus solides désormais avec 8 points d'avance sur notre adversaire du jour.