• 98 communications téléphoniques entre l'avocat plaignant Mohamed Chérif Jebali et le «témoin » Chafik Jerraya • Les anciens cadres au sein du ministère de l'Intérieur affirment que les communications avec Kamel Letaïef étaient « saines » Nous apprenons de source digne de foi que l'affaire du complot contre la sûreté intérieure de l'Etat a connu des rebondissements. Après audition du plaignant l'avocat Mohamed Chérif Jebali à deux reprises de la part du ministère public (les 4 et 6 juin 2011) il a été décidé d'ouvrir une instruction. La première a eu lieu en date du 6 juin 2011 diligentée par l'adjoint du Procureur de la République et la deuxième en date du 7 juin 2011, paraphée par le Procureur de la République. Le juge d'instruction a chargé la brigade criminelle de mener l'enquête. Le 4 avril 2012, il y a eu une première audition du plaignant l'avocat Mohamed Chérif Jebali, puis les 12 et 16 avril 2012. Après une série d'investigations et l'audition des témoins le dossier a été de nouveau transmis au ministère public qui a ordonné l'ouverture d'une instruction contre toute personne impliquée dans le complot contre la sûreté intérieure de l'Etat. Dès lors, le juge d'instruction a demandé, par commission rogatoire, à la première brigade centrale de la Garde nationale à El Aouina, afin d'auditionner un nombre de personnes suspectées dont principalement l'homme d'affaires Kamel Letaïef, le dirigeant de Nida Tounès et ancien ministre de l'Intérieur, Lazhar Akremi, Mohamed Ben Rejeb, ancien ministre de l'Intérieur, Mohamed Nabil Abid, ancien directeur de la Sûreté nationale, Taoufik Bououn, ancien directeur de la Sûreté touristique, Taoufik Dimassi, ancien directeur général de la Sûreté publique, Taoufik Boufriha, attaché des services techniques généraux. Il y a eu, en outre une commission rogatoire additive pour auditionner Samir Tarhouni (Brigade de lutte contre le terrorisme), ainsi que Lotfi Douik, Slah El Abed et Kamel Jendoubi, comme témoin. Les résultats de ces auditions, selon nos sources, ont marqué un rebondissement dans l'affaire. Les investigations, selon les mêmes sources de toutes ces personnes, ont prouvé que « leurs relations avec Kamel Letaïef sont saines, ne recèlent aucun intérêt particulier et n'ont guère de portée politique n'ayant guère touché au domaine de la sûreté intérieure de l'Etat ». Concernant les appels téléphoniques, nos sources nous assurent que les personnes auditionnées ont toutes affirmé que « ces communications étaient empreintes du souci majeur d'être rasséréné sur la situation sécuritaire du pays comme c'est le droit pour tout citoyen. Les écoutes, selon leurs dires, ne constituaient pas de menace sur la sécurité du pays. Par sa part, l'un des avocats de Kamel Letaïef a saisi le juge d'instruction chargé de l'affaire dans une requête où il n'exclut pas que le plaignant « soit lui-même le coordinateur des lettres codées et le premier à en être le bénéficiaire aux côtés de l'un des témoins, qu'est Rafik Jerraya, ou d'autres personne qui n'ont pas été mêlées à l'enquête ». L'avocat ajoute dans sa requête : « Il est clair que les motivations du plaignant consistent à se rapprocher des sphères dirigeantes du pays après la Révolution, exploitant ainsi des relations personnelles avec des personnes qui vouent une haine à Kamel Letaïef, comme Chafik Jerraya. L'avocat de Kamel Letaïef affirme dans ce sens, dans sa requête au juge d'instruction, qu'il y a eu 98 communications téléphoniques entre l'avocat plaignant Mohamed Chérif Jebali et l'homme d'affaires Chafik Jerraya. Nos sources nous informent, par ailleurs, que le numéro de téléphone ayant transmis les communications suspectes est au nom d'une personne (N.M), qui a, néanmoins, affirmé qu'il avait consigné sa carte d'identité à un parent lequel l'a, néanmoins, transmise à une autre personne. Sauf que cette dernière personne n'a pas reconnu les faits et l'imbroglio autour de cette puce. Et pourtant les communications ont été effectuée d'une maison de la banlieue sud lui appartenant et qu'il s'y trouvait au moment où trois communications y ont été effectuées. Il a même été établi que cette même personne a eu des communications avec une autre personne reliée par 121 communications téléphoniques avec l'avocat plaignant. Par ailleurs, nos sources font état de plusieurs autres communications s'étant déroulées au palais de justice entre cette personne et l'avocat Mohamed Chérif Jebali. L'avocat de Kamel Letaïef conclut que « l'avocat en question, doit être inculpé à la place de son client Kamel Letaïef ». Sabeur Lemkacher (D'après Assabah)