La Cour d'appel de Sousse a refusé, hier, la libération des accusés dans l'affaire du meurtre du coordinateur régional du mouvement « Nidaa Tounes » à Tatatouine Lotfi Nagdh et ordonné de les traduire devant la chambre criminelle. « Les demandes de libération et de pourvoi en cassation contre le jugement de la chambre de mise en accusation ont été rejetés », a, également, indiqué le procureur général près la Cour d'appel de Sousse Abdelhamid Abeda, à l'Agence TAP. Les inculpés sont accusés, en vertu des articles 208 et 209 du code pénal, de meurtre des suites de coups portés et blessures faites volontairement, mais sans intention de donner la mort. Ils sont accusés, également, de détention d'explosifs, de port d'armes pendant un attroupement sur la voie publique et de menace d'agression. Lotfi Nagdh a été tué, le 18 octobre 2012, lors d'une marche organisée par la Ligue de protection de la révolution à Tataouine pour revendiquer « l'assainissement de la région de la corruption ». Une maison investie par la police à l'Ariana: des armes saisies Le ministère de l'Intérieur annonce, hier, dans un communiqué de presse, que les unités sécuritaires compétentes agissant sur mandat judiciaire ont investi une maison, dans le gouvernorat de l'Ariana, où un revolver, des munitions et deux grenades ont été saisis ». Les investigations se poursuivent à ce sujet, ajoute le ministère qui ne précise pas s'il y a eu des arrestations au cours de cette intervention. Redémarrage, la semaine prochaine, du dialogue national La relance du dialogue national est prévue au début de la semaine prochaine, a annoncé hier le secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du travail (UGTT) Houssine Abassi. «Le nouveau round du dialogue national portera sur la situation sécuritaire dans le pays et la neutralité de l'administration», a indiqué M. Abassi, au terme d'une rencontre à la Kasbah avec le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh. Ces réunions examineront aussi les violences perpétrées par les ligues de protection de la révolution (LPR) a dit M. Abassi évoquant l'apparition récemment de nouvelles LPR. La rencontre Abassi-Larayedh a aussi porté sur la situation politique délicate que traverse actuellement la Tunisie, particulièrement suite aux événements qu'a connue l'Egypte. L'accent a été aussi mis sur l'impératif d'accélérer la finalisation de la rédaction de la Constitution avant fin septembre prochain et de fixer la date des prochaines élections présidentielles et législatives. «Un dialogue national sérieux est la solution la plus adéquate pour assurer l'étape de transition, rapprocher les points de vues et parvenir à des consensus autour des problèmes et des litiges qui se posent», a estimé M. Abassi. Retrait de confiance à trois membres du mouvement «Tamarrod» pour participation à des réunions partisanes L'instance dirigeante du mouvement contestataire «Tamarrod» a marqué sa défiance à l'égard de trois membres du mouvement, auxquels il est reproché d'avoir assisté à des réunions partisanes sans l'accord des autres membres, selon la chargée de communication de «Tamarod» (rébellion), Héla Kraiem, qui a précisé que cette mesure vise Haythem El Ouni, Mohamed Bennour et Meriem Mahmoudi. Le mouvement Tamarod, a-t-elle ajouté, hier dans une déclaration à l'agence TAP, est « pour la formation d'un gouvernement de compétences nationales et la mise en place d'une commission d'experts pour élaborer une nouvelle Constitution à même de fédérer l'ensemble des Tunisiens». « Notre objectif n'est pas de descendre dans la rue ni d'user de la violence et nous n'espérons pas reproduire le scénario égyptien en Tunisie car notre armée n'est pas politisée. Sa seule mission est de protéger la patrie », a encore déclaré Héla Kraiem. « Le mouvement Tamarod est un mouvement pacifique dirigé par un groupe de jeunes dont l'objectif est de corriger le processus de la révolution », a rappelé la chargée de communication, invitant dans ce sens tous les partis politiques, la Troïka et les constituants, à « rectifier les erreurs commises pour des considérations partisanes ».