La problématique de l'environnement réside dans le fait que c'est une question transversale qu'on retrouve dans tous les secteurs et toutes les activités. En Tunisie, la conscience environnementale commence à se frayer du chemin, même si elle n'est pas encore généralisée. Nombreux projets ont été réalisés en 2006. D'autres suivront en 2007. Qu'ont fait les pouvoirs publics ? Le tissu associatif a - t - il assumé son rôle dans la diffusion de la culture environnementale ? Quel est le rôle des opérateurs privés dans la sauvegarde de l'environnement ? Peut -on introduire le tourisme écologique ? Plusieurs actions ont été entreprises pour la protection de l'environnement et l'amélioration de la qualité de la vie. Une étude stratégique pour la promotion de la qualité de la vie dans les milieux urbains et ruraux a été engagée. L'exécution du programme national de parcs urbains s'est poursuivie avec une gestion plus rigoureuse. Un programme exceptionnel de plantation d'arbres dans les municipalités prioritaires a été arrêté pour atteindre l'objectif de 13 mètres carrés d'espace vert par habitant. L'aménagement des parcours environnementaux a commencé. A Jradou la réalisation d'une unité de traitement des déchets industriels a démarré. Le plan national de maîtrise de la pollution consécutive aux déchets plastiques a avancé en exécution. Le littoral continue à bénéficier d'une attention particulière par la mise en place d'un observatoire.
Etudes stratégiques Durant l'année 2007, on s'attend à l'achèvement de la mise en place de 10 nouvelles stations d'épuration pour porter leur nombre à la fin de l'année à 105 stations. Cinquante cinq quartiers populaires abritants 70 mille habitants seront assainis. Une action sera entreprise incessamment pour la mise à niveau des plages afin qu'elles puissent rendre des services aux estivants conformes aux normes internationales les plus exigeantes. Les études concernant les lacs de Moknine, Sijoumi, Radès, Ariana devront s'achever. Plusieurs études stratégiques et pratiques sont prévues pour la protection des richesses marines et côtières dans le golfe de Gabès. Dans les villes les parcs et espaces verts ne sont pas généralisés. C'est pourquoi le programme national des parcs urbains a - t - il été mis en place. Dix - neuf parcs ont été aménagés, répartis sur 12 gouvernorats et 18 municipalités. Treize parcs supplémentaires sont en cours de réalisation. Neuf autres doivent l'être avant 2009. Une loi a été promulguée pour permettre aux opérateurs privés d'exploiter pour leur compte les parcs urbains.
Où en sommes - nous ? Un cahier de charges et un contrat type de cession ont été préparés. Il faut attendre quelque temps pour juger de l'expérience. Qu'en est - il de l'objectif de 13 mètres carrés d'espace vert par habitant ? Cet objectif a été dépassé puisque nous sommes, actuellement à 13,85 mètres carrés. Est - ce suffisant ? La question de l'entretien des arbres plantés se pose partout. C'est pratiquement le cas sur l'écrasante majorité des routes. Il faudra impliquer non seulement les municipalités mais aussi les associations pour qu'elles assument davantage leur rôle d'encadrement. Pour les municipalités, dont les budgets sont réduits, doit - on se rabattre sur le budget du ministère de l'environnement pour l'entretien des espaces verts ? Nombreux maires se plaignent du manque de moyens et du manque de civisme de certains citoyens qui ne veulent pas comprendre qu'un espace vert est fait pour eux et qu'on n'a pas le droit de piétiner un gazon. Les clubs de l'environnement au sein des établissements scolaires doivent être redynamisés.
Tourisme écolo Avec la diffusion de la culture environnementale dans le monde, le créneau du tourisme écologique est à exploiter à fond. Ainsi le parcours de l'eau reliant Zaghouan à Carthage a été programmé. Son aménagement a démarré par la construction d'un musée de l'environnement, d'un jardin historique et d'un centre d'animation touristique à Zaghouan. Cette idée commence à faire son chemin. Son succès permettra d'aménager six autres parcours touristiques. Il s'agit de « la Mémoire de la Terre » à Tataouine, le « Sahara et les Oasis », les « Iles tunisiennes », l' « Olivier », les « Forêts » et les « Villes andalouses ». En associant le tourisme culturel au tourisme écologique ce créneau portera ses fruits, à charge aux professionnels de relever les défis de campagnes de marketing perçantes.