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Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens tire la sonnette d'alarme
Liberté de la presse
Publié dans Le Temps le 03 - 09 - 2013

*Emprisonnement des professionnels, agression des journalistes, nominations sur la base de l'allégeance…
Le seul acquis de la révolution, la liberté d'expression, est menacée aujourd'hui. Elle subit, en effet, une pression sans précédent de la part du gouvernement provisoire et plus particulièrement d'Ennahdha. Ce constat a été confirmé hier, lors d'une conférence de presse organisée par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT).
Assurée par des membres du bureau exécutif du SNJT, la conférence était une occasion pour faire l'état des lieux de la liberté de la presse en Tunisie, laquelle est en train d'être muselée pour qu'elle soit au service du régime au pouvoir. Les signes de répression sont multiples. Après l'incitation à la haine contre les professionnels de média, les nominations basées sur le favoritisme, les agressions physique et verbale contre des journalistes, le régime change de stratégie et opte pour une autre méthode plus répressive digne d'un régime totalitaire. Plusieurs professionnels du secteur croupissent aujourd'hui dans la prison de Mornagia. Le cameraman de la chaîne télévisée en ligne Mourad Meherzi risque en fait, une peine de cinq ans de prison rien que parce qu'il a filmé la scène de jet d'œuf sur Mahdi Mabrouk, ministre de le Culture.
Les signes de pression
Les signes d'inféodation de la presse tunisienne sont multiples. Après l'annulation de diffusion de la chaîne Tounisia TV, c'est Al Hiwar Attounsi qui est ciblée directement par le gouvernement provisoire. D'ailleurs, « les menaces adressées par Ali Laarayedh aux journalistes de la chaîne sont appliquées », déclare Najiba Hamrouni, présidente du SNJT. « Les journalistes de la chaîne font l'objet de beaucoup d'agressions quand ils sont sur le terrain », ajoute la présidente tout en rappelant que la chaîne est toujours encerclée pour faire une pression sur son responsable. Ce n'est pas tout. Najiba Hamrouni a soulevé également, les tentatives de manipulation de plusieurs médias audiovisuels et ce, en impliquant la politique dans le secteur. Plusieurs hommes d'affaires instumentalisés voire pro régime ne lésinent pas sur les moyens pour acheter des chaînes ou les fréquences de celles les plus audacieuses. Najiba Hamrouni rappelle le cas d'Attounsia TV, et évoque Hannibal TV qui pourrait devenir la porte parole du parti politique créé par le propriétaire de la chaîne. La présidente parle aussi de la vente de quelques actions de Nessma TV et de l'éventuelle vente des actions de la Radio Kalima. « La situation est très dangereuse à cause de l'alliance entre le politique et l'argent », s'alarme Najiba Hamrouni. « Il s'agit là d'une autre forme pour mettre la main sur les médias », enchaîne la présidente du SNJT.
Echec des négociations
Auparavant, elle a précisé que les négociations avec le gouvernement provisoire n'ont abouti à rien et qu'elles ont carrément échoué à cause de l'attitude des décideurs concernant plusieurs points. Najiba Hamrouni parle entre autres de la formation de la commission chargée de délivrer les cartes professionnelles aux journalistes. « Ladite commission ne voit pas le jour car le gouvernement tient à y être un membre permanent. Cela ne va pas avec l'esprit de la loi 115 et se contredit avec le principe de l'indépendance de la commission », annonce la présidente.
Très déterminé à faire taire les voix libres, -le gouvernement provisoire qui prétend être pour la démocratie- n'accepte pas qu'on le critique. Il ne lésine pas sur les moyens pour museler la presse, principale baromètre de la démocratie. La pression prend plusieurs formes, mais là où le bât blesse est que les responsables de plusieurs supports de médias sont impliqués dans cette démarche, rien que pour servir leurs intérêts financiers et être surtout proche du régime au pouvoir.
Sana FARHAT
Aujourd'hui, débrayage dans les radios publiques
Non aux nominations et à l'intervention dans la ligne éditoriale
Les conférenciers ont fait l'état des lieux dans les radios publiques, où l'on enregistre aujourd'hui une grève générale. Revendiquée par les professionnels et soutenu par le SNJT, la grève se veut comme une réponse par rapport aux dépassements enregistrés par les directeurs nommés sur la base de favoritisme et l'alliance avec le régime au pouvoir.
« Le débrayage est décidé aussi pour dire non à toutes les nominations aussi bien celles décidées dernièrement ainsi qu'à celle qui concerne El Meddeb, nommé par Ennahdha à la tête l'établissement de la radio tunisienne », précise Mongi Khadraoui, secrétaire général du SNJT. Il ajoute à cet effet que les directeurs sont nommés pour intervenir dans les lignes éditoriales des radios, les manipuler et les mobiliser pour servir les intérêts du régime au pouvoir. Le premier responsable des radios tunisiennes a carrément donné des ordres pour interrompre une émission diffusée directement sur les ondes de la radio nationale.
Il a outrepassé toutes les prérogatives pour plaire au régime au pouvoir. La grève est ainsi décidée pour exprimer l'attitude des journalistes par rapport à ces abus, d'autant plus que les nominations dans les médias audiovisuels font partie des prérogatives de la HAICA.


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