Puisqu'on parle de Job et de salon de l'emploi, les demandeurs de travail ou encore les employeurs ont-ils cette année établi de nouveaux critères rigoureux pour le recrutement outre les compétences, les qualifications à part le népotisme et le favoritisme ? Aujourd'hui, on en voit, semble-t-il deux scènes insolites. Des postes d'emplois créés et une kyrielle nominations pour gâter les partisans du parti islamique au pouvoir, notamment les bénéficiaires de l'amnistie générale. Un autre contraste, la ségrégation vestimentaire ou le non respect de la liberté individuelle commence à faire timidement son (ré) apparition chez certaines entreprises et établissements dans la Tunisie post-Révolutionnaire. Deux incidents survenus au cours de cette semaine pour une jeune femme voilée, élucident très bien la situation. La jeune femme qui s'appelle Imen, 32 ans titulaire d'un diplôme d'assistante de direction, ayant suivi une autre formation de directrice de jardin d'enfants et une troisième formation en billetterie (agences de voyage). Cette jeune femme toujours à la recherche d'un emploi, a été convoquée pour subir un entretien dans une pharmacie située dans un quartier huppé de la capitale (aux Berges du Lac) pour un poste d'assistante, la jeune femme a été désagréablement surprise par l'accueil de la personne qui conduisait l'entretien d'embauche qui lui disait : « Ah zut alors, vous êtes voilée ! ». Et d'ajouter : « Etes-vous une islamiste radicale ? » ; Choquée, la candidate lui répond, qu'elle n'a plus envie de ce poste et lui répond en ironisant qu'elle est une extrémiste religieuse. Quelques jours plus tard, elle a été convoquée pour passer un entretien dans une école française (au centre ville), encore une fois l'entretien d'embauche passe du rêve au cauchemar. Même pas, l'entretien commencé, le directeur de l'école s'est adressé directement aux candidates en leur disant : « Les filles voilées peuvent partir, elles ne sont pas concernées par ce poste ». Dire que la Révolution est passée par là, sera une utopie….