Un petit boulot pour gagner de l'argent ou acquérir une expérience professionnelle ? Les jobs d'été répondent à des impératifs différents. Dès que l'année universitaire tire à sa fin, plusieurs jeunes se mettent à chercher un job, un stage ou une activité à pratiquer. D'autres, en revanche, attendent impatiemment l'été pour se reposer et se divertir. Le baromètre des jobs étudiants pour cet été semble plutôt au beau fixe. Les loisirs, l'événement et la grande distribution restent les secteurs traditionnellement enclins à engager beaucoup d'étudiants, principalement les entreprises liées au secteur du tourisme, de l'animation, de l'hôtellerie et de la restauration. Mais l'été est également une période chargée pour les usines et les centres d'appels qui forment des jeunes pour des postes de télé-opérateurs ou de télé-conseillers ou qui cherchent à remplacer leurs collaborateurs en vacances. Car même si les employeurs restent souvent prudents, ils ont toujours besoin de personnel de remplacement durant l'été et les étudiants représentent une alternative peu coûteuse, flexible, enthousiaste et motivée. Un enrichissement, toujours Il faut dire que les jobs d'été peuvent être d'un très grand apport pour les jeunes étudiants. Cet avis est partagé par Aymen Guizani, 25 ans. Fraîchement diplômé d'une école de design, le jeune homme ne chôme jamais. Grâce à plusieurs expériences professionnelles, notamment des jobs d'été, il est parvenu à se constituer un bon CV. Ces derniers sont d'après lui «une excellente initiation au monde professionnel, permettant aux jeunes d'enrichir leur CV et leur offrant l'occasion de gagner de l'argent». Cependant, il faut savoir orienter son choix. «Parfois, les saisonniers sont ceux qui assurent les corvées, contre une formation vraiment trop modeste. Il est, par ailleurs, vrai que certains travaux sont fatigants et du coup on démarre l'année universitaire sans s'être reposés. En revanche, si l'on joint l'utile à l'agréable, cela ne peut qu'être bénéfique», souligne-t-il. De son côté, Mohamed Touati, 24 ans a trouvé un job pour cet été. Il est réceptionniste dans un hôtel. Pour cet étudiant en tourisme, chaque été est une occasion d'enrichir ses connaissances et un pas de plus sur le chemin du professionnalisme. D'après lui, il est absolument crucial pour les étudiants de s'initier au marché du travail. Cela permet de connaître de près les techniques du travail et de mettre en pratique les théories apprises. «Je pense que les petits jobs sont une opportunité à saisir, dans la mesure où cela aide à enrichir notre curriculum vitae et avoir le profil adéquat après avoir achevé nos études d'autant plus que la majorité des offres d'emploi exigent une expérience professionnelle», dit-il. Pour Amira, étudiante de 23 ans, l'essentiel est de travailler et de ne pas rester les bras croisés. «Depuis que j'ai fini les examens, je n'avais qu'une idée en tête: trouver un emploi saisonnier! Non seulement j'ai horreur du farniente, mais je pense aussi qu'il est grand temps pour moi de me prendre en charge. Jusque-là, je ne fais que consommer et je trouve de plus en plus de mal à demander de l'argent à mes parents». Etudiante en télécommunications, elle a déposé plusieurs demandes d'emploi que ce soit pour un job à mi-temps ou seulement en tant que saisonnière dans des boîtes de télécommunication. «Je voulais tellement exercer dans ma spécialité puisque cela serait considéré comme un bonus dans mon dossier. Du coup, cette expérience constituera un plus par rapport à d'autres diplômés qui n'ont pas d'expérience», indique-t-elle. Quand la fin justifie les moyens Il semble, par ailleurs, qu'être saisonnier peut parfois avoir un but essentiellement lucratif. D'ailleurs, les questions pécuniaires font partie des soucis majeurs de certains jeunes, qui, ayant des difficultés financières, cherchent un travail saisonnier ou encore des petits jobs à mi-temps pour améliorer leurs conditions. Peu importe la nature du travail, l'essentiel est de gagner un peu d'argent, dignement. «J'aurais aimé avoir un travail qui me permette aussi bien de gagner de l'argent que d'enrichir mon curriculum vitae. Hélas, je n'ai pas réussi à dénicher ce genre d'emploi. Et puisque je tenais à travailler dès mi-juin, j'ai dû accepter la première offre. Pour le moment, je suis serveur», nous confie Adel, 23 ans. Pour cet étudiant en comptabilité, l'unique objectif est d'avoir un peu d'argent car les moyens lui font souvent défaut. Les étudiants sont donc nombreux à rechercher un job d'été pour contribuer à leurs frais de scolarité ou disposer d'un peu d'argent de poche, d'autres encore pour se préparer un avenir professionnel. Ces jobs arborent plusieurs atouts. Ils représentent une opportunité pour un jeune de découvrir le monde de l'entreprise. De plus, cette immersion au sein d'une organisation permet de se faire connaître et d'élargir ses contacts professionnels, tout en approfondissant ses connaissances et compétences, quel que soit le job effectué. En effet, même sans rapport direct avec ses études, un job d'été constitue, aux yeux des recruteurs, une capacité à s'adapter très tôt à un nouvel environnement. En outre, ce premier contact avec le monde du travail permet au jeune d'explorer un secteur d'activité qui l'intéresse : la banque, la vente, la restauration, l'administration, etc. En effet, cette expérience concrète lui permettra d'affiner son projet professionnel, voire de se faire repérer auprès d'entreprises susceptibles de lui faire une proposition d'embauche à la fin de son cursus.