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Cette fois, le tour est à Iyadh Ben Achour, et demain ?
La machine calomnieuse enclenchée de nouveau
Publié dans Le Temps le 18 - 10 - 2013

Ça y est, Ennahdha, ou plutôt son armée de calomniateurs, s'est trouvé une nouvelle victime pour ses campagnes dénigreuses et injurieuses : désormais c'est le tour de Iyadh Ben Achour, -l'expert en droit constitutionnel et l'ancien Président de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution et de la justice transitionnelle-, de faire les frais de toutes sortes d'offenses et d'insultes.
Sur le site électronique Babnet, proche du Gouvernement, on le représentait hier sous les traits de Marlon Brando sur l'affiche du film Le Parrain, en titrant un article des moins objectifs selon lequel Iyadh jouerait cette fois « le parrain du putsch démocratique » !!! L'auteur de la diatribe remonte jusqu'à l'ère de Ben Ali pour démontrer que le fils de Fadhel Ben Achour, ainsi que son frère Rafâa et sa sœur Sana, agissent pour le compte de l'impérialisme international et oeuvrent pour le barrage de la route menant les islamistes au pouvoir ou celle qui leur permettrait d'y rester. Toujours selon le même article, Hassine Abbassi et Béji Caïed Essebsi seraient ses complices dans un complot diabolique dirigé contre Ennahdha et sa Troïka. Iyadh serait aussi le planificateur et le concepteur mal intentionné des différentes étapes de la feuille de route présentée par le quartette en vue du Dialogue National. Bref, il dirigerait ainsi un réseau mafieux de grande envergure dont le perspicace correspondant de Babnet a vite fait de déjouer les projets sataniques !!!
A chaque jour suffit sa peine !
Avant cet article, d'autres fins limiers du même site électronique averti s'étaient acharnés sur l'homme, le taxant - tour à tour ou simultanément- d'architecte d'un putsch soft, de comploteur contre le peuple tunisien, de démolisseur politique, d'agent à la solde de Paris en terre tunisienne et l'accusant finalement d'atteinte à la Sûreté de l'Etat ; de quoi l'envoyer sur l'échafaud, en définitive ! C'est une machine infernale qui s'enclenche dès qu'une personnalité imposante ou une personne ordinaire ne plaisent pas (ou plus) aux maîtres d'Ennahdha et de la Troïka. Hier, c'étaient Bajbouj, Hamma, Chokri, Taïeb Aguili, son frère Samir, l'UGTT, sinon c'étaient aussi Néjib Chebbi, Olfa Riahi, Naoufel Ouertani, Soufiène Ben Farhat ou Ben H'mida, Moez Ben Gharbiya et la liste est longue. N'importe qui peut y passer ; il suffit qu'il (ou qu'elle) déplaise, dérange ou menace Ennahdha et ses alliés. C'est à croire que le parti de Ghannouchi et son engrenage se bloquent quand ils n'ont pas d'opposant à se mettre sous la dent ! Avec cette chance laissée quand même aux victimes de la calomnie de pouvoir être pour un temps oubliées, en cas de changement de cible par exemple, ou d'être carrément graciées si l'humeur des Nahdhaouis s'était calmée à leur encontre. Chokri Belaïd hélas, n'en a pas bénéficié : on l'a tellement lynché, tellement calomnié qu'il a fini par être assassiné dans des conditions très suspectes. Il est vrai que le meurtre de Mohamed Brahmi n'avait pas été précédé d'une campagne aussi injurieuse contre l'homme ; mais lorsqu'il observa sa grève de la faim à l'A.N.C., les calomniateurs professionnels ne l'épargnèrent point, bien au contraire.
Des craintes sérieuses et de maigres espoirs
Nous en sommes arrivés systématiquement et presque par réflexe à craindre son assassinat dès que quelqu'un était dans leur collimateur. Une majorité de Tunisiens a récemment redouté cette fin horrible au pauvre Taïeb Aguili après sa conférence de presse sur les « assassins » de Belaïd et Brahmi. Hassine Abbassi fut lui aussi menacé de mort après le point de presse du quartette sur le blocage du Dialogue National. La semaine dernière, c'est Hamma Hammami qui était la cible d'appels au meurtre. Il paraît aussi que la vie de Taïeb Baccouche, le deuxième homme de Nida Tounès, est actuellement en danger réel. Remarquons au passage que jamais personne ne s'en est jusque-là pris aussi dangereusement aux hommes d'Ennahdha, même pas à Ameur Lâarayedh dont une certaine conférence de presse du Ministère de l'Intérieur glissa le nom dans la liste des personnalités visées par le terrorisme islamiste ! Nous venons de terminer la lecture d'un article intéressant sur les scénarios possibles en ce qui concerne le dénouement du Dialogue National. Son auteur émet, parmi les hypothèses conduisant à son échec, la possibilité d'un recours par des extrémistes islamistes à la solde d'Ennahdha, à un troisième assassinat d'Opposant, dans l'espoir justement de revenir au point zéro de la crise politique et de détourner vers un autre sujet l'attention de la population et des observateurs locaux et étrangers. Il n'est pas dit que nous souscrivons à cette lecture du proche avenir tunisien ; même si les conditions sont actuellement réunies pour vivre un nouveau drame du genre évoqué par le journaliste, lequel drame s'il se reproduisait, serait sans doute fatal cette fois pour les maigres espoirs de démocratie et de vrai changement social et politique nourris par la plupart de nos concitoyens optimistes.


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