La Tunisie prend part (du 9 au 19 octobre), au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, à la Quinzaine du cinéma francophone où une trentaine de films, le plus souvent inédits, sont projetés en présence de réalisateurs venus des quatre coins de la Francophonie : la Roumanie, la République démocratique du Congo, la Tunisie, le Maroc, Haïti, le Mali, le Cameroun, le Canada, la Belgique et la France. Toutes les séances ont lieu en présence des réalisateurs, qui débattront après les projections. De l'émotion, du rire mais aussi des images fortes, pour voir et comprendre le monde tel qu'il est. La Tunisie est présente avec dix courts métrages autour de la réconciliation: «La Tombe », de Brahim Benyakhou (fiction), « Au temps de la révolte », de Youssef Ben Ammar (documentaire) , « Ici on ne vend que du pain » , de Maroua Ben Romdhane (fiction), « Les liens qui nous unissent », de Hamadi Ben Slimane (animation), « Baya », de Rym Haddad et Chiraz Brahem (fiction), « Vis-à-vis » , de Malek Hebiri (animation) , « A ma fille », de Charlie Kouka (fiction), « Plus cousin que jamais » , d'Aziz Sahli (fiction), « Kinothérapie » , d'Ahmed Torchani (Fiction) et « Les fiançailles », de Moez Cheikh (fiction). Outre ces dix courts métrages, le public francophone a été convié le 17 octobre à assister en avant première au film « Démocratie année zéro » , de Christophe Cotteret. Cette oeuvre relate la révolution tunisienne contre le régime autoritaire de Ben Ali suite à l'immolation d'un jeune vendeur de fruits et légumes, Mohamed Bouazizi, devant le gouvernorat de Sidi Bouzid. En quatre semaines, les manifestants mettront fin à cinquante années de dictature. Mais la révolution tunisienne, aussi inattendue et spontanée qu'elle ait pu apparaître aux yeux du monde, s'inscrit dans une histoire plus large, qui s'étend des premières révoltes dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008 jusqu'aux premières élections libres d'octobre 2012. Le film « Le Professeur » de Mahmoud Ben Mahmoud a été retenu pour clôturer la programmation tunisienne, le 18 octobre à la Quinzaine du cinéma francophone qui se veut deux semaines de découvertes, de réflexion, de discussions et de passion, pour le dialogue entre les cultures et une meilleure compréhension des différences.. L'œuvre de Ben Mahmoud raconte l'histoire d'un professeur de droit, Khalil Kalsaoui, qui est engagé par le parti au pouvoir pour le défendre à la toute récente Ligue des Droits de l'Homme du pays, dans une période de tension entre le gouvernement tunisien et les syndicats. Au même moment, il apprend qu'une de ses étudiantes avec qui il entretient une relation, Houda, a été arrêtée dans le Sud du pays avec deux autres journalistes italiens.