Le capitaine de la Suède, Zlatan Ibrahimovic, a estimé lundi que son adversaire en barrages du Mondial-2014, le Portugal, était favori. "Le Portugal est favori, mais ça va être deux matches fantastiques! Nous jouons une bonne équipe avec beaucoup de bons joueurs", a écrit l'attaquant sur son application pour mobiles, Zlatan Unplugged. "Les matches de barrages sont comme deux finales: c'est complètement autre chose que les matches de groupe", a-t-il poursuivi. "Je pense qu'on doit réduire nos erreurs. L'équipe qui en fera le plus sera celle qui manquera la Coupe du monde", a-t-il ajouté. La Suède doit se déplacer au Portugal le 15 novembre puis recevoir le 19. Le nouveau sélectionneur croate,Kovac : "Agir sur les mentalités" Quelques jours avant le tirage au sort des barrages européens pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014 la Fédération croate de football (HNS) a pris acte de la démission de son sélectionneur, Igor Stimac. Son successeur, Niko Kovac, aura la lourde tâche de conduire les Vatreni à la victoire face à l'Islande. Né à Berlin, l'ancien milieu de terrain international aux 14 buts en 83 sélections ne semble pas outre mesure intimidé par l'ampleur de la tâche. Passé par le Hertha Berlin, le Bayer Leverkusen, Hambourg et le Bayern Munich, le technicien de 42 ans allie à la perfection la mentalité allemande et les qualités traditionnelles du footballeur croate. Depuis la fin de sa carrière en 2009, Kovac a pris en charge le centre de formation du Red Bull Salzbourg, avant d'être propulsé au poste d'entraîneur adjoint de l'équipe première. En janvier 2013, les dirigeants croates lui avaient déjà confié les rênes de la sélection U-21. FIFA.com l'a rencontré pour évoquer son nouveau rôle de sélectionneur, les barrages à venir, ses ambitions pour Brésil 2014 et sa relation avec son frère Robert, qui est aussi son adjoint à la tête de l'équipe nationale. Niko Kovac, vous êtes officiellement sélectionneur de la Croatie depuis quelques jours. Quels sont vos sentiments ? C'est une belle aventure, mais aussi un défi difficile à relever. Les Croates attendent beaucoup de leur équipe nationale. J'en suis conscient et mon équipe aussi. Néanmoins, nous avons foi en nos capacités. Nous avons immédiatement entamé un voyage à travers l'Europe pour rencontrer les joueurs, afin de mieux comprendre leur état d'esprit actuel et cerner les problèmes qui se posent. Tout avait pourtant bien commencé pour la Croatie dans les qualifications pour la Coupe du Monde. Que s'est-il passé ensuite ? C'est vrai ! Nous avons pris un bon départ, mais les performances n'étaient pas toujours très convaincantes. Nous n'avons jamais réussi à nous imposer franchement. Finalement, il est arrivé ce qui devait arriver. Il nous a manqué ce petit quelque chose qui faisait la force de la Croatie par le passé. Autrefois, nous faisions corps sur le terrain. Aujourd'hui, nous sommes moins organisés. Individuellement, nous ne manquons pas de talent, mais il faut instaurer une certaine discipline de jeu pour qu'il puisse s'exprimer. Comptez-vous procéder à de grands changements ? Non, ça ne fait pas partie de mes projets. Ce n'est pas comme si j'avais une centaine d'internationaux à ma disposition. Il faut agir sur la mentalité des joueurs, car un match se joue avant tout dans les têtes. Si nous parvenons à faire passer notre message, je suis certain que nous nous qualifierons pour la Coupe du Monde. Les barrages se profilent déjà à l'horizon. Concrètement, que pouvez-vous mettre en place dans ce court laps de temps ? Nous allons disséquer le jeu de notre adversaire. Il faut étudier et analyser en profondeur l'Islande. C'est très important. En outre, nous allons nous pencher sur les derniers matches de notre équipe, qui n'ont pas été bons. Je pense qu'il a manqué une certaine convivialité au sein de la sélection. C'est quelque chose que nous voulons changer. Si l'ambiance au sein du groupe est bonne, tout sera plus facile. Nous avons des joueurs talentueux, ils n'ont quand même pas pu oublier leur football en si peu de temps. J'espère que nous y parviendrons. Vous avez vous-même disputé deux Coupes du Monde en tant que joueur, en 2002 et 2006. Cette expérience et celle de votre frère Robert vous sont-elles utiles dans votre nouveau rôle ? Avec mon frère, nous sommes là pour apporter notre vécu. Les joueurs doivent se faire une idée de ce qui les attend au Brésil. S'ils se rendent compte de la chance qui s'offre à eux, ils feront certainement le maximum pour être du voyage. J'ai eu la chance de jouer avec Robby à Leverkusen, au Bayern et en équipe nationale. Il était toujours là pour me couvrir. C'est encore le cas aujourd'hui. Nous nous entendons bien et nous sommes complémentaires. Nous nous comprenons à demi-mots. Plus généralement, j'ai la chance de travailler avec d'excellents collaborateurs. J'ai une totale confiance en mes capacités et en celles de mon frère. Je n'aurais pas pu rêver meilleur environnement. Comment considérez-vous vos adversaires ? Les Islandais font partie des outsiders, au même titre que la Roumanie. Pourtant, les huit équipes encore en lice n'ont pas volé leur place à ce niveau. Ce ne sera certainement pas facile, compte tenu de l'enjeu. Chaque joueur, chaque fédération et chaque pays va tout mettre dans la balance pour tenter d'arracher l'un des derniers billets pour le Brésil. Je m'attends donc à vivre une épreuve difficile. Vous disputerez le match aller à l'extérieur. Est-ce un avantage de jouer le match décisif devant vos supporters ? Ces derniers temps, les relations entre le public et l'équipe ne sont pas au beau fixe. Comme toujours dans le football, cette situation s'explique avant tout par nos récents résultats. Si la performance est au rendez-vous, les supporters seront toujours du côté des joueurs. Dans le cas contraire, on ne peut rien espérer de bon. Bien entendu, la critique est nécessaire. Tout le monde doit pouvoir s'exprimer, mais l'exemple doit venir du terrain. Si nous produisons cette étincelle, tout le pays se retrouvera derrière son équipe. Ma génération savait allumer ce feu dans le cœur des fans. Nous allons tenter de transmettre cette expérience. Cela dit, si on m'avait donné le choix, j'aurais opté sans hésiter pour un premier match à l'extérieur. Les deux équipes sont toujours plus prudentes lors de la première confrontation. Le pays qui évolue à domicile doit faire attention à ne pas encaisser de buts. Les deux formations ne se connaissent encore pas très bien et chacun cherche à jauger son adversaire. La deuxième partie se déroule selon un scénario différent. Les deux protagonistes savent ce qu'ils ont à faire pour se qualifier. Dans ces conditions, c'est une bonne chose de bénéficier du soutien de ses supporters. Qu'attendez-vous de cette Coupe du Monde 2014 ? Avant tout, du spectacle ! Une Coupe du Monde est toujours l'occasion d'une belle fête mais, cette fois, nous aurons en outre la chance de jouer dans un grand pays de football. Nous serons loin de l'Europe et il y aura sans doute d'importants déplacements à prévoir. J'attends ça avec impatience. J'ai eu la chance de vivre cette expérience en tant que joueur et je serais ravi de recommencer. Certains de mes joueurs n'ont jamais eu l'occasion de disputer une Coupe du Monde. Je leur souhaite de connaître rapidement cette joie, qui marquerait certainement un tournant important dans leur carrière. FIFA.com avait rencontré Niko Kovac pendant la Coupe du Monde U-20 de la FIFA en Turquie pour évoquer sa philosophie de jeu et son lien avec la Croatie.