Selon Mourad Zouaghi, membre du Front de Salut National à Sfax et Hafedh Ben Ammar, secrétaire général du bureau fédéral de l'UGET, quelques centaines de militants des Droits de l'Homme, des activistes de la société civile ainsi que des étudiants de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, de l'Ecole Supérieure de Commerce et de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion ont fait irruption hier en début d'après-midi dans l'Hôtel de Ville vide de ses occupants parmi les fonctionnaires et les membres de la délégation spéciale actuelle. Toujours, selon les mêmes sources, après avoir annoncé son illégitimité, les présents ont annoncé l'éviction de la délégation spéciale en place et la réinstallation de l'ancienne. Comme Mohamed Nejib Abdelmoula, l'ancien président du conseil municipal ainsi que deux conseillers de son équipe étaient en voyage, le FSN les a invités à rejoindre leurs postes dès demain, faute de quoi, une autre équipe serait désignée pour gérer les affaires de la cité. Ces événements ont été précédés par la grève d'un groupe d'étudiants de l'UGET de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines en signe de protestation contre les événements sanglants qui endeuillent le peuple tunisien et contre le terrorisme qui prend racine dans le pays. La marche en direction du centre-ville a été rejointe en cours de route par des étudiants de l'Ecole Supérieure de Commerce et de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion. Et c'est une fois arrivés à la Place de la République, que, selon Hafedh Ben Ammar, la foule d'étudiants s'est jointe au groupe qui a fait irruption dans l'édifice de la municipalité.