Il se mordra, peut-être, les doigts un jour, - peut-être ? – sûrement, pour n'avoir pas su garder, préserver sa casquette de défenseur des droits de l'Homme… la sortie aurait été honorable, il aurait inscrit son nom, sur les pages de l'Histoire d'un pays, où il ne figurera hélas, que par ses bourdes. Et, plus grave, ses dérobades. Sauf que, et dans la droite logique du « principe de peter », il aura réussi, au palais de Carthage, à atteindre son « seuil d'incompétence », avec maestria. Et c'est dommage ! Dommage parce que beaucoup de personnes croyaient en lui, même s'ils n'étaient pas légion, persuadés qu'il pouvait être la carte « atout » d'une présidence, laquelle appuyée sur la « béquille » du pouvoir nahdhaoui en place, saura en infléchir la marche, subrepticement, tout en donnant à cette dernière l'illusion contraire. Il n'en sera rien, et l'effet miroir est renversant… Journaliste, directeur-fondateur de « Business News », Nizar Bahloul a sorti tout récemment, aux éditions Apollonia, un livre intitulé : « Bonté divine ! L'homme qui n'a pas su être président », où il s'est attelé, minutieusement, à la tâche « délicate » d'opérer à un portrait du président en exercice – illégitime – actuellement, à savoir : Moncef Marzouki. Un portrait ? plutôt une galerie de portraits, ou des « saynètes », comme au cinéma, épinglant les travers, tour à tour, désopilants, et farfelus, d'un défenseur des droits de l'Homme, dont l'ère a connu les plus grands dépassements en matière des droits de l'Homme, assortis de caricatures, signées Imed Ben Hamida, dont la dernière notamment, celle qui clôt le livre, suffit à elle seule, à exprimer l'essentiel. Nizar Bahloul n'a rien inventé : déclarations largement authentifiées à l'appui, puisqu'elles auront fait le bonheur des « réseaux sociaux » et des médias, tant sur le plan national qu'international, commentaires toujours appuyés sur des faits, commentés déjà plus qu'à leur compte, les « incartades » de Marzouki étant rarement passées inaperçues et rappel des « haut-faits » d'un président qui a traîné l'image de la Tunisie dans la frange comme il n'est pas permis, réussissant à se faire affubler du surnom de « Tartour » qui lui collera à la peau, pour très longtemps encore. Car, à aucun moment, il ne pensera à démissionner. Même dans les moments les plus tragiques que connaîtra la Tunisie sous son « règne » illusoire, par les « pouv oirs qui lui sont conférés » à savoir pas grand-chose, mais tout de même, il aurait pu dire non. A maintes reprises. On se taire. Ça lui aurait épargné le ridicule qui ne tue pas, mais vu la casquette qu'il arbore, ne pardonne pas. Et cela est mortel…