C'est sous quarante-cinq chapitres légers, clairs et digestes que l'explication du phénomène Marzouki se présente «Moncef Marzouki avait tout pour réussir : la sympathie du peuple, l'aide des islamistes et l'amitié des partenaires internationaux [....] Il avait tout gâché par lui-même. Cet ouvrage relate les faits commis par Marzouki et leur contexte qui ont mené à cette piètre image [...] Il n'y a ni rumeurs ni témoignages confidentiels de proche. Seuls des faits publics connus , touchant le président de la République, sont abordés». Voici ce qu'écrit Nizar Bahloul, journaliste et responsable de Business news, dans l'avant-propos de son livre « Bonté divine! L'homme qui n'a pas su être président», aux éditions Appolonia. Et l'auteur du livre nous le confirme: il n'est pas parti à la chasse de la petite information croustillante dans la vie intime et personnelle de Marzouki. Son point de départ, ce sont les déclarations, actes ou comportements publics du président de la République. Une sorte de dissection des « bourderies» commises pendant vingt-deux mois de présidence juste pour expliquer «comment Moncef Marzouki a gâché son capital sympathie par son entêtement, son autisme et la haine que lui et son parti dégagent». C'est sous quarante-cinq chapitres légers, clairs et très digestes que l' explication du phénomène Marzouki se présente. Ces chapitres sont entrecoupés par des caricatures de Imed Ben Hamida. Il y a un excellent travail de documentation dans ce livre, car aucune donnée ou aucune «bourde» n'est déplacée de son contexte. C'est dans ce sens que «Bonté divine» peut être considéré comme un document à conserver, puisqu'il raconte de manière succincte quelques moments qui marqueront à jamais l'histoire de la Tunisie comme « La honte de l'extradition de Baghdadi Mahmoudi». Mais même si ce répertoire des bourdes prend un ton sérieux et un style journalistique professionnel, on ne peut pas s'empêcher de rire à la lecture de chaque chapitre parce que les erreurs du président de la République sont tellement monumentales qu'on a l'impression d'assister à un bêtisier en HD (haute définition). La narration de ces faits qui marqueront malheureusement notre histoire font de Marzouki un personnage haut en couleur. Rien que les titres des chapitres sont révélateurs : « Renvoi d'un ambassadeur qui n'existe pas», «Créateur d'un conseil déjà créé», «L'expulsion imaginaire de Sakher El Matri «et autres «glissades» qui ne manqueront pas d'amuser la galerie mais de blesser profondément les esprits avertis et de pousser à réfléchir sur cette fonction clochardisée après les élections de 2011.