Anis Mghirbi, directeur commercial à Seabel Hotels « Le marché français restera quand même le premier marché de l'île malgré le recul des allotements» Après un bon été, les intentions de départ des français ne sont pas encore visibles sur Djerba. Elles sont pour l'instant en régression. Les réservations se faisant de plus en plus à la dernière minute. Pourtant Djerba demeure plus que jamais la destination préférée des Français. Elle accueille chaque année un million de touristes représentant 7 millions de nuitées, dont 40 % de Français. Par sa proximité, son bon rapport qualité-prix, elle est également en mesure de convaincre les indécis de venir nombreux en cette période estivale. Les ventes d'octobre donnent un premier état des lieux. Pour tout dire il n'est pas brillant après un trim très impacté par les crises et les événements politiques. Aujourd'hui les ventes se font en dents de scie, de façon très inégale, sans beaucoup de visibilité. Les TO tablent sur les VDM tout en en connaissant les effets négatifs. Djerba n'est plus la destination des Français depuis la fermeture de Dar Djerba « En 2013, la France risque fort de perdre sa première place des marchés émetteurs européens au profit de l'Allemagne". C'est le constat de Faouzi Basly. Commissaire au Tourisme de la région qui suit de près le trafic touristique de Djerba et de sa région. A la question posée par Michèle Sani du Tourmag sur l'ouverture annoncée puis retardée du Dar Jerba/Marmara, il répond : "Le locataire TUI injecte de l'argent. Les travaux sont en bonne voie. Ils devraient être achevés mi-novembre". Les Français peinent à venir à Djerba. René-Marc Chikli président du CETO trouve incompréhensible ce recul du marché français au vu des autres marchés européens qui progressent. « La Tunisie est une destination importante dans l'activité des tour-opérateurs. Pour certains elle est même essentielle pour atteindre l'équilibre et préserver les emplois.. Avec la crise économique qui touche l'Europe Djerba ne pouvait plus se baser sur un seul marché. Elle doit adapter son offre en fonction des vacances scolaires dont les dates diffèrent en fonction des pays. En raison de la chute du marché français plusieurs tour-opérateurs ont abandonné leur schéma de location des hôtels dans de l'Ile de rêve. C'est le cas de Thomas Cook. Anis Mghirbi directeur commercial de Seabel Hotels nous explique que le TO a décidé de ne pas louer l'Aladin. Il exige une baisse du coût de la location. Ce qui ne satisfait pas le groupe. D'un commun accord alors que le contrat courait jusqu'à fin 2015, nous reprenons la gestion totale de notre hôtel. Toutefois Thomas Cook continuera à avoir l'exclusivité de l'Aladin sur le marché français en disposant d'un contingent important de chambres. Il disposera d'une signalétique « Eldorador » et de prestations spécifiques. Le reste nous le commercialisons sur d'autres marchés. Ceci nous amène à tourner vers d'autres marchés européens et russes bien que le marché français restera le premier marché de l'île malgré le recul des allotements»