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Oublie-t-on que cela avait commencé des temps de Ben Ali ?
La mouvance terroriste
Publié dans Le Temps le 06 - 11 - 2013

La réouverture du mausolée de Sidi Bou Saïd, lundi 4 novembre, après la réparation des dégâts occasionnés par sa profanation et son incendie le 13 janvier 2013, ,a été qualifiée de victoire sur le terrorisme par plusieurs citoyens et commentateurs pour qui la première opération terroriste en Tunisie,
après la révolution, a été, à vrai dire, la profanation de certaines tombes maraboutiques dans l'île de Djerba, deux mois à peine après le triomphe de la révolution tunisienne le 14 janvier 2011.
Rapporté, à l'époque, par certains journaux, le délit avait attiré moins d'attention que la fusillade survenue, le 17 mai 2011, dans la localité de Rouhia, au gouvernorat de Siliana, ayant coûté la vie au commandant de l'armée nationale Tahar Ayari , et dans laquelle les spécialistes préfèrent voir, plutôt, la première opération terroriste en Tunisie, après la révolution.

Même réseau
La suite des évènements allait démontrer que les deux actes étaient étroitement liés, et que leurs auteurs appartiennent au même courant idéologique et à la même organisation terroriste, en l'occurrence des ramifications régionales et locales du réseau terroriste international Al Qaïda.
Le courant idéologique est le fondamentalisme islamiste ou salafisme, inspirée du wahhabisme qui considère que tous les musulmans ne suivant pas ses thèses extrémistes sont des infidèles et des mécréants, au même titre que les non-musulmans.
L'organisation est « Ansar Echariâa en Tunisie », étroitement liée à son homologue libyenne du même nom et à son homologue syrienne appelée « Jabhat Ennousra » (Front d'Ennousra).
Mais, il avait fallu payer une lourde facture avant que le gouvernement dirigé par le mouvement de tendance islamique Ennahdha ne reconnaisse le rapport et l'imbrication entre les crimes terroristes et l'organisation Ansar Echariâa, en Tunisie.
Ce n'est, en effet, que fin août 2013, il y a deux mois, que le chef du gouvernement et l'un des dirigeants d'Ennahdha, Ali Lâarayedh, a attribué tous les crimes terroristes, commis en Tunisie, depuis la révolution, aux activistes salafistes affiliés à l'organisation Ansar Echariâa, et déclaré cette organisation comme « organisation terroriste au regard de la loi tunisienne ». Ces crimes vont de la profanation des mausolées maraboutiques et l'occupation des mosquées, aux opérations terroristes sanglantes, y compris les assassinats politiques de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, l'attaque de l'ambassade américaine, et les nombreuses agressions contre les artistes et les créateurs.

Reconnaissance explicite
Pourtant, depuis les évènements de Bir Ali Ben Khalifa, en février 2012, les terroristes capturés, lors de cette opération, avaient avoué, explicitement, devant les enquêteurs et le juge d'instruction , qu'ils étaient des islamistes salafistes et que le but de leur groupe était d'instaurer un émirat islamiste salafiste en Tunisie.
Et c'était Ali Lâarayedh lui-même, alors ministre de l'Intérieur, qui l'avait annoncé à l'opinion publique.
Son prédécesseur à la tête du gouvernement, Hamadi Jébali, secrétaire général du mouvement Ennahdha, s'était extrêmement, fâché, lorsque les journaux de la place avaient assimilé le mont Châambi, près de la ville de Kasserine où s'étaient retranché des dangereux groupes terroristes, à une Tora Boura tunisienne, faisant allusion à l'un des bastions des Jihadistes d'Al Qaida, en Afghanistan.
Cinq mois à peine après sa démission et son remplacement par Ali Lâarayedh, neuf soldats de l'armée nationale tombèrent martyrs sur ce mont Châambi, le 29 juillet 2013, et furent lâchement égorgés par les terroristes qui avaient trouvé refuge dans cette montagne.
Le 23 octobre 2013, jour anniversaire des premières élections générales libres et transparentes en Tunisie, sept agents de la garde nationale tombèrent martyres sous les balles traitresses d'une bande de terroristes, dans une embuscade tendue, près de la localité de Sidi Ali Ben Aoun, dans le gouvernorat de Sidi Bou Zid, berceau de la révolution tunisienne.
Par un étrange concours de circonstances et alors que la menace terroriste sur la Tunisie postrévolutionnaire s'est intensifiée, ces derniers jours, l'ancien régime de Ben Ali avait eu affaire à la première opération terroriste de sa carrière, à Djerba, le 11 avril 2002, à travers une attaque aux explosifs ciblant la synagogue juive de la Ghriba qui avait fait 19 morts parmi des touristes européens. Un islamiste salafiste tunisien, Nizar Naouar, endoctriné par un allemand, converti aux thèses islamistes salafistes d'Al Qaïda, du nom de Christian Ganczanski, avait fait exploser un camion piégé devant la synagogue signalée, tuant 14 allemands, cinq tunisiens dont le kamikaze, 2 français et blessant des dizaines d'autres personnes.


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