*La présentation des demandes aux universités à partir de la 2ème quinzaine de janvier *Les concours auront lieu au cours de la 2ème quinzaine de mars Le concours de réorientation universitaire aura lieu durant la 2ème quinzaine du mois de mars, selon la Direction de l'orientation universitaire. Un communiqué annoncera la semaine prochaine aux étudiants les modalités précises des dépôts des candidatures qui seront adressées, cette année, aux universités, et non plus au ministère de l'Enseignement supérieur. Les universités annonceront, durant la 2ème quinzaine de janvier, le nombre des places disponibles par établissement d'enseignement supérieur et par section. Les étudiants pourront alors déposer leurs candidatures à l'université en précisant la section de leur choix. L'université pour tous Tous les bacheliers 2006 ont obtenu une orientation universitaire pour la rentrée 2006-2007. Ils n'ont pas obtenu certes tous l'un de leurs quatre premiers choix, mais c'est déjà un avantage qu'ils aient tous accès à l'université et que les cours y soient pratiquement gratuits. Cette option a certes eu des conséquences sur le profil de l'enseignement prodigué, mais, si l'université a déjà réussi la généralisation, elle affronte aujourd'hui le pari de la qualité et la nécessité d'une formation standardisée aux normes internationales. D'ailleurs, la réforme Licence-Master-Doctorat vient, elle aussi, pour essayer d'ancrer la formation universitaire dans l'optique des grandes orientations internationales en matière d'enseignement supérieur. Donc, l'université tunisienne est en train de se doter d'une configuration susceptible d'internationaliser les diverses formations qu'elle dispense. La réorientation En attendant la mobilité qui sera introduite par la réforme LMD et qui permettrait aux étudiants de valider certains crédits acquis au cours de leur parcours d'études, les étudiants procèdent actuellement à des réorientations pour d'éventuels meilleurs choix. Les étudiants perdent certes une année universitaire mais, ils essaient de se racheter d'un éventuel échec sur lequel pourrait éventuellement déboucher leur formation universitaire. Le nombre des places offertes est, certes, limité et il ne dépasse pas 5 % de la capacité d'accueil des établissements supérieurs. Certains étudiants se permettent toutefois de rater une année pour obtenir le choix qui leur tient à cœur. C'est donc une nouvelle chance pour eux. Mourad SELLAMI
Sons de cloches Hayet, enseignante, parente d'un étudiant : « On peut se permettre de perdre une année pour obtenir un meilleur choix pour l'avenir » Ce ne sont pas uniquement les étudiants qui sont consternés au moment de l'orientation ou de la réorientation. Les parents vivent aussi les mêmes interrogations. Hayet s'explique : « L'orientation détermine l'avenir du jeune étudiant. Son diplôme universitaire déterminera sa future position sociale. Donc, si la réorientation va permettre d'obtenir une meilleure opportunité pour le marché de l'emploi. L'enjeu vaudrait pleinement de perdre une année. De toutes les façons, c'est l'employabilité qui détermine l'aval ou le rejet du changement de section. Un diplôme qui n'est pas très prisé sur le marché de l'emploi pourrait engendrer une longue période de chômage. Donc, le changement pourrait améliorer le sort du jeune et une année de plus vaudrait mieux que des années éventuelles de chômage. » M.S.
Sana, bachelière 2006 : « Je ferai tout mon possible pour obtenir la pharmacie, je ne me sens pas à l'aise avec l'ingéniorat. » Depuis son jeune âge, Sana se voit destinée à une carrière médicale. Elle a été toujours une bonne élève, mais, durant le baccalauréat 2006, elle n'était pas au mieux de sa forme. Elle s'explique : « C'est vraiment dommage. J'avais 15,64 en moyenne générale au cours de l'année et la moyenne au baccalauréat est généralement supérieure à celle de l'année. Mais, je n'étais pas au mieux de ma forme. J'étais vraiment amoindrie par la maladie et ceci a influé sur mon rendement. Je ne me vois pas en dehors d'une discipline médicale. Les cours de maths et de physique-chimie, que je suis en train de suivre actuellement, ont renforcé ma formation. Quant aux sciences naturelles, je me rafraîchis toujours la mémoire. Je crois que je serai en mesure, cette fois, d'obtenir la pharmacie et de réaliser mon rêve. »