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Al-Qaïda au Maghreb
Le Temps du Monde
Publié dans Le Temps le 08 - 01 - 2007

«Nous disons depuis longtemps que, si la pression devient trop dure pour les terroristes en Afghanistan, au Pakistan, en Irak et ailleurs, ils trouveront de nouveaux endroits où travailler, et les régions du Sahel et du Maghreb font partie de ces endroits», a déclaré le colonel Victor Nelson, attaché au bureau du secrétariat d'Etat américain à la Défense, chargé des questions de sécurité internationale, le 23 mars 2004).
Le Maghreb, et son prolongement saharien, qui s'étend jusqu'aux confins de l'Afrique Centrale et de l'Ouest, sont-ils en passe de devenir, à la fois, un terrain d'action du réseau terroriste d'Al-Qaïda et l'une de ses bases arrières ?
Ainsi brutalement posée, cette question pourrait choquer plus d'un. Elle n'en est pas moins légitime. Car la région a connu, depuis 2001, de nombreux attentats terroristes attribués à des groupes (ou individus) affiliés à Al-Qaida ou inspirés par ses mentors (Djerba, le 11 avril 2002, Casablanca, le 16 mai 2003, Madrid, le 11 mars 2004, dont la plupart des auteurs étaient Marocains...).
Par ailleurs, les forces de sécurité marocaines, algériennes et tunisiennes n'ont cessé d'annoncer, au cours des dernières années, le démantèlement de cellules terroristes prêtes à entrer en action et la découverte d'autres spécialisées dans le recrutement de candidats au djihad international, en Irak et ailleurs.
Ces opérations de police doivent souvent leur succès à l'intensification de la coopération régionale et internationale dans la lutte antiterroriste: échanges de renseignements, extraditions d'activistes arrêtés d'un côté ou de l'autre des frontières, observations satellitaires, surveillance du réseau Internet, désormais utilisé par les groupes terroristes comme un moyen de propagande, de communication et même de recrutement...
La mise hors d'état de nuire, mercredi dernier, au sud de Tunis, de 12 «dangereux criminels» et l'arrestation de 15 autres, probablement affiliés à un réseau terroriste islamiste à ramifications internationales - attendons la fin de l'enquête pour en savoir plus -, et le démantèlement, le même jour, au Maroc, d'une cellule de 26 membres spécialisée dans le recrutement de volontaires pour l'Irak et appartenant au Groupe islamique marocain combattant (GIMC), qui entretient des liens idéologiques et financiers avec Al Qaïda, n'apportent-ils pas la preuve, s'il en était encore besoin, que l'organisation d'Oussama Ben Laden est déjà bien implantée dans la région du Maghreb ?
On est tenté de répondre par l'affirmative, d'autant que ces deux événements concomitants sont intervenus moins de cinq mois après le démantèlement, le 7 août, d'une cellule d'une quarantaine de djihadistes dont 3 femmes (Jamaat Ansar al-Mahdi) qui comptaient déclarer la guerre sainte dans le nord-est du Maroc et prendre pour cible des sites touristiques, ainsi que des symboles de l'Etat.
Ils sont intervenus aussi trois mois après les deux attentats aux camions piégés dans les banlieues d'Alger, le 29 octobre, revendiqués par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), organisation terroriste créée à la fin des années 1990 par des dissidents du Groupe islamique armé (GIA) algérien et qui a rallié Al-Qaida il y a un peu plus de quatre mois.
Ils sont intervenus également moins d'un mois après l'attentat à l'explosif contre un bus transportant des employés de l'entreprise américaine de bâtiment Brown Root et Condor, filiale de l'américaine Halliburton et de Sonatrach, à Bouchaoui, banlieue ouest d'Alger, le 10 décembre, attentat revendiqué lui aussi par le GSPC.
Ils sont intervenus enfin une semaine seulement après l'arrestation, dans la nuit du 28 au 29 décembre, par une patrouille militaire algérienne, au lieu dit Djebabra, dans la région de Meftah, près d'Alger, de deux jeunes tunisiens appartenant à Al-Qaida.
Selon la police judiciaire algérienne, les deux terroristes tunisiens, dénommés C. L. et L. S., venaient de Libye, où ils étaient en contact avec d'autres organisations terroristes comme le Groupe islamique combattant libyen (GICL), et s'apprêtaient à rejoindre les maquis du GSPC dans la région de Djebabra.
Les médias algériens ont rapporté, par la même occasion, qu'au moins une dizaine d'autres djihadistes Tunisiens ont été arrêtés en Algérie au cours des derniers mois et livrés aux autorités tunisiennes. Ces apprentis terroristes se sont ajoutés à des dizaines d'autres, qui ont été arrêtés et livrés par Alger à Tunis au cours des trois dernières années, dont beaucoup ont déjà été jugés et écroués.

Le ralliement du GSPC à Al-Qaida
Le 11 septembre dernier, Dr Ayman Al-Zawahiri, numéro deux d'Al-Qaida, est apparu dans une vidéo pour annoncer ce qu'il a appelé une «bonne nouvelle»: le rattachement officiel à Al-Qaida du GSPC. «Cette union bénie sera un os dans la gorge des croisés américains et français (...) et fera naître la peur dans le cœur des traîtres et des fils mécréants de France», a-t-il dit. Aux yeux d'Al-Zawahiri, le GSPC est le seul groupe capable, dans un premier temps, de structurer sa «filiale» pour le Maghreb et le Sahel et, dans un second temps, de coordonner ses activités en Afrique du Nord ainsi qu'en Europe.
Dès le lendemain, l'émir algérien du GSPC, Abou Moussab Abdel Wadoud, a répondu à Al-Zawahiri par la publication d'une lettre d'allégeance, dans laquelle il promettait de suivre Oussama Ben Laden «jusqu'au martyre». Il y détaillait les raisons qui l'avaient conduit à se rallier à Al-Qaida: sa ligne est «conforme au Coran et à la tradition du Prophète», «ses fatwas sont conformes à la charia», «sa politique est sage et bien guidée». Mais surtout, a-t-il dit, «nous avons entière confiance en la foi, la doctrine, la méthode et le mode d'action de ses membres, ainsi qu'en leurs chefs et leaders religieux».
Commentant cet événement, Mathieu Guidère note dans ''Le Monde diplomatique'' de novembre 2006, sous le titre : ''Une filiale algérienne pour Al-Qaida'': «Ce ralliement illustre une dynamique plus large, qui définit le nouveau visage mondial du terrorisme islamiste: l'articulation de groupes armés disposant d'un fort ancrage local à un vaste réseau transnational, un phénomène dans lequel Al-Qaida, aussi affaiblie soit-elle d'un point de vue opérationnel, joue le rôle de référent symbolique et dont le conflit irakien constitue le principal catalyseur.» Et d'ajouter: «Malgré les succès proclamés par les services de sécurité, l'influence d'Al-Qaida n'a jamais été si forte, et son emprise idéologique sur les mouvements radicaux dans le monde musulman n'a cessé de croître. Jusqu'ici, le Maghreb était resté relativement à l'abri de cette mouvance globale; mais, avec le rattachement officiel du GSPC, la donne est en train de changer.»

Le Maghreb des djihadistes est déjà en marche
Quant on sait que ce même GSPC - toutes factions confondues - a revendiqué, entre le 1er janvier et le 30 septembre 2006, une centaine d'opérations, presque toujours meurtrières, dans diverses régions de l'Algérie - attaques contre des postes de police ou de gendarmerie, des unités de l'armée en patrouille, des fourgons blindés, assassinats ciblés, recours aux mines antipersonnel -, on est en droit de craindre une recrudescence des attentats dans ce pays voisin où, malgré la reddition de «plus de 250 terroristes» et l'amnistie de «plus de 2000 islamistes», en application des dispositions de la charte de réconciliation nationale, adoptée en septembre 2005, «environ 500 terroristes ont été abattus ou capturés par les forces de sécurité» en moins d'une année, selon des chiffres officiels avancés par le ministère algérien de l'Intérieur (cité par ''Le Monde'', 27 août 2006).
Quant on sait aussi que le GSPC a déjà mené une opération hors du territoire algérien - c'était le 3 juin 2005, lorsque certains de ses éléments ont attaqué une caserne des forces de sécurité, à de Lemghity, au Nord-Est de la Mauritanie -, on est fondé de craindre que le groupe profite de son implantation sur toute la bande saharienne pour étendre ses activités sur tout le Maghreb central en menant des actions d'envergure chez les pays voisins de l'Algérie.
Quand on sait, par ailleurs, que les camps d'entraînement du GSPC au nord et dans la bande saharienne regroupent des centaines de combattants en provenance d'une dizaine de pays et, surtout, de Tunisie, de Mauritanie, de Libye, du Maroc, du Mali et du Niger, on peut penser, raisonnablement, que les éléments ainsi formés seraient appelés un jour à mener des opérations dans leurs pays respectifs, à chaque fois qu'on leur en laisse l'opportunité.
D'ailleurs, les médias algériens ont annoncé récemment l'arrestation du dénommé Abou Al-Mouthanna, que les services algériens soupçonnent de coopérer avec une cellule salafiste tunisienne, constituée de cinq membres, qui cherche à recruter de jeunes Tunisiens pour les entraîner au maniement des armes et des explosifs et les préparer à mener des opérations terroristes dans notre pays. Les médias algériens ont ajouté que les cinq djihadistes tunisiens avaient déjà reçu des mitraillettes Kalachnikov et des pistolets automatiques des mains d'un conseiller militaire du GSPC dénommé Abou Ammar.
Quant on sait enfin que le site Internet du GSPC, rénové en janvier 2006 et régulièrement mis à jour depuis, malgré les attaques continues des services de sécurité - qui l'obligent à changer à chaque fois d'adresse et à n'être accessible que par intermittence -, a affiché sur son compteur, à la date du 10 septembre 2006, quelque 80 000 visiteurs en huit mois, avec une moyenne de plus de 10 000 visiteurs par mois, on est en droit de craindre que son prosélytisme djihadiste puisse parvenir au plus profond des campagnes maghrébines et embrigader beaucoup de jeunes en rupture de ban, en perte de repères et prêts à se sacrifier pour n'importe quelle cause, fut-ce au prix du martyre.
Le GSPC, s'inspirant en cela de l'exemple d'Al-Qaida en Irak, met en ligne des vidéos relatant ses opérations en territoire algérien et des documentaires de propagande djihadiste. «La dynamique d'internationalisation se perçoit dans les profils des combattants décrits dans ces vidéos», note Mathieu Guidère dans l'article déjà cité. Qui ajoute: «Un reportage vante les qualités d'un certain Mounir le Tunisien, à la tête du camp d'entraînement du GSPC en Algérie. Un autre est consacré à une opération commune avec les ''moudjahidins de Mauritanie''. L'Union du Maghreb arabe trouve son illustration dans une scène de liesse au cours de laquelle fraternisent des djihadistes algériens, marocains, tunisiens, libyens et mauritaniens, avec comme fond sonore les chants d'Al-Qaida qui résonnent dans le no man's land du Grand Sahara.»

Quand les Américains s'en inquiètent
«Nous disons depuis longtemps que, si la pression devient trop dure pour les terroristes en Afghanistan, au Pakistan, en Irak et ailleurs, ils trouveront de nouveaux endroits où travailler, et les régions du Sahel et du Maghreb font partie de ces endroits», avait déclaré le colonel Victor Nelson, attaché au bureau du secrétariat d'Etat américain à la Défense, chargé des questions de sécurité internationale, à la réunion des chefs d'état-major de huit pays (Tchad, Mali, Mauritanie, Maroc, Niger, Sénégal, Algérie et Tunisie), au siège du commandement européen de l'armée américaine (US-Eucom), les 23 et 24 mars 2004, à Stuttgart, en Allemagne.
En tournée dans les pays de la région peu de temps avant cette réunion consacrée à la «coopération militaire dans la lutte globale contre le terrorisme» et notamment dans les zones tampons entre les régions du Sahel, du Maghreb et de l'Afrique noire, le général Charles Wald, commandant en chef adjoint des forces américaines en Europe (Eucom), avait assuré, de son côté, que des membres d'Al-Qaida tentaient de s'établir «dans la partie nord de l'Afrique, au Sahel et au Maghreb. Ils cherchent un sanctuaire comme en Afghanistan, lorsque les talibans étaient au pouvoir. Ils ont besoin d'un endroit stable pour s'équiper, s'organiser et recruter de nouveaux membres» (cité par ''Le Quotidien d'Oran'', 6 mars 2004).
Cet intérêt sécuritaire américain pour le Maghreb et la région sahélo-saharienne remonte, en réalité, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Ainsi, dès 2002, le département d'Etat américain a lancé l'initiative Pan-Sahel pour lutter contre les cellules du réseau Al-Qaida qui avaient fui l'Afghanistan et cherchaient à s'implanter dans le grand désert africain. Dotée d'un budget de 6,25 millions de dollars durant sa première année, cette initiative avait surtout bénéficié à six compagnies d'infanterie légère du Mali, de Mauritanie, du Tchad et du Niger.
La réussite de l'initiative Pan-Sahel, qui a permis notamment la neutralisation du chef terroriste algérien Abderrezak ''El-Para'' en territoire tchadien, a encouragé Washington à lancer le Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme («Trans-Sahara Counterterrorism Partnership», TSCTP) dans lequel sont engagés les huit pays de l'Afrique du Nord et de l'Ouest déjà cités, dont la Tunisie. Cette initiative a bénéficié d'un budget plus conséquent, mais les Américains ont écarté l'idée d'intervenir directement dans la lutte contre le terrorisme, limitant leur apport à aider leurs partenaires en matières de renseignement et d'assistance technique et logistique.
Il a fallu attendre cependant le sommet de l'Otan, à Istanbul, en juin 2004, dont les recommandations ont insisté sur le développement de la coopération militaire avec les pays de la rive sud de la Méditerranée, pour voir les Etats-Unis développer une coopération militaire plus conséquente avec ses partenaires maghrébins, et notamment avec l'Algérie, qualifiée par le président américain George W. Bush de «partenaire stratégique» au Maghreb et dans le Monde arabe, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Depuis, on ne compte plus les visites de hauts responsables américains dans les pays du Maghreb, et notamment en Algérie, où se trouvent la plupart des camps d'entraînement formant les membres des groupes salafistes de la région.
Ainsi, en février dernier, l'ex-secrétaire d'Etat américain à la Défense, Donald Rumsfeld, s'était rendu en visite en Algérie, après la Tunisie, pour étudier avec ses homologues les moyens à mettre en oeuvre pour diminuer la force de nuisance des terroristes dans la région.
A la fin du même mois, la salle de conférence Tassili de l'hôtel Hilton d'Alger a abrité un séminaire sur la lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, auquel ont pris part des militaires et des experts en sécurité américains et maghrébins. Organisé conjointement par le CESA (Centre d'études stratégiques de l'Afrique) dépendant du Pentagone, et le CAERT (Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme) dépendant de l'Union africaine, ce séminaire de trois jours a permis aux experts sécuritaires présents d'analyser les particularités de la région sahélo-saharienne et des moyens que le Pentagone envisage de mettre en place pour réduire toute tentative d'installation de groupes terroristes.
En novembre, Peter Rodman, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé des Affaires de sécurité internationale, s'est rendu, à son tour, à Alger où il s'est entretenu avec les hauts responsables locaux sur les moyens à mettre en oeuvre pour améliorer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la défense et de la lutte antiterroriste.
On pourrait parier qu'avec les récents événements au Maroc, en Algérie et en Tunisie, cet intérêt américain pour la lutte antiterroriste au Maghreb montera encore d'un cran.


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