L'inculpé dans cette affaire risquait la peine capitale car il est responsable d'un crime prémédité à l'encontre d'une personne. Il a comparu devant une chambre criminelle du tribunal de Gafsa pour être jugé conformément à l'article 205 du code pénal. Pour revenir aux raisons qui ont poussé l'inculpé au meurtre, l'inculpé s'est défendu à fond en déclarant à tous ceux qui l'ont interrogé que ce soit au niveau de l'enquête préliminaire, le juge d'instruction ou devant les juges du tribunal qu'il n'a fait que se défendre. C'est la peur de mourir qui l'a poussé à utiliser un petit couteau. Le jour des faits au moment où il rentrait tranquillement chez lui et au niveau d'un hôtel de la charmante ville de Nefta, l'inculpé a croisé la victime. Un jeune homme habitant la même cité que lui. Ils se sont querellés plusieurs fois pour des motifs insignifiants mais n'empêche qu'entre les deux il y avait une rivalité certaine. L'inculpé a dû faire face ce jour là à une agression qui aurait pu le rendre complètement handicapé car l'agresseur avait un gourdin. Il a tabassé l'inculpé jusqu'à l'effondrement total. Pour se défendre il a tiré un couteau de petite taille (selon ses déclarations) et a asséné plusieurs coups à son adversaire au niveau du bas ventre. A la vue du sang l'inculpé s'est enfui laissant le jeune homme agoniser car il perdait beaucoup de sang. Le blessé a dû attendre trois heures pour être secouru et transporté à l'hôpital. Malheureusement la forte hémorragie a eu raison de lui et il a succombé aux multiples blessures dans plusieurs endroits du corps. Alertés, les forces de l'ordre se sont déplacées à l'hôpital pour les procédures d'usage. Le juge d'instruction avisé s'est également rendu à l'hôpital et a ordonné une autopsie pour déterminer les causes réelles du décès. Il a confié l'affaire aux enquêteurs de la Direction régionale des affaires criminelles de Gafsa. Arrêté, l'inculpé a déclaré avoir été victime d'une grave agression. Il a insisté à dire qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer. Le jour du procès il a réitéré devant les juges de la chambre criminelle ses déclarations données. Trois avocats se sont relayés pour défendre l'accusé. Le premier a mis en cause les déclarations des deux témoins présentés au tribunal. L'avocat a prouvé qu'ils sont des parents à la victime et que de ce fait, le tribunal doit rejeter leurs témoignages. Il a insisté à dire que son client voulait se défendre devant l'atrocité des coups de gourdin qu'il recevait. Il a utilisé un couteau de petite taille. Il a frappé pour se défendre et non pour tuer. Il a demandé aux juges de tenir compte de ces précisions et de modifier l'acte d'accusation en agression grave ayant conduit à la mort. Les deux autres avocats ont mis en cause l'arrivée tardive des secours. Le blessé a dû attendre trois heures pour être secouru. Il aurait pu être sauvé. Cette attente est la preuve formelle que leur client n'avait pas l'intention de tuer car si les coups étaient meurtriers le blessé n'aurait pas tenu trois heures. Ils ont demandé de modifier également l'acte d'accusation. Après plusieurs heures de délibération, le juge a prononcé le verdict. 15 ans de prison ferme pour l'accusé.