Entre fatigue, stress et chaleur caniculaire, la 4ème journée du bac s'est déroulée dans sa majorité dans de bonnes conditions. Les avis étaient partagés. Les parents attendaient leurs enfants pour recueillir leurs premières impressions."J'ai été très heureuse de voir le visage de ma fille rayonner de joie . Espérons que cela sera de bon augure pour la suite", a expliqué Hédia. Au menu de la journée d'hier figurait l'épreuve d'arabe pour les littéraires. Les sujets étaient tellement abordables et à la portée même par les moins brillants que les élèves n'avaient pas cru leurs yeux: «C'est une épreuve facile. On a eu trois sujets à traiter au choix. Le premier sur les poètes d'El Hamassa, le second sur Messaadi et le troisième sur El Jahedh » explique Samir sur un ton optimiste. Manel estime que «l'épreuve était à la portée. Il fallait bien comprendre l'idée centrale des Lettres d'El Jahedh pour pouvoir répondre aux questions », ajoute le candidat. Sami est très satisfait « pas trop mal mais tout dépend des attentes des correcteurs » dit-il. Nejla, elle aussi candidate de la section lettres, nous indique pour sa part que l'épreuve était facile. «On pense déjà à la journée du mardi qui est déterminante puisque on aura à passer l'examen d'histoire géographie « affirme-t-elle. Hédia, l'air fatigué n'a pas bien passé son épreuve d'arabe « Je n'ai pas révisé les trois sujets. C'est ma faute, je dois le reconnaître. Au bac, il ne faut jamais faire du pronostic» dit-elle. Senda partage cet avis. Pour certains, les sujets proposés ont carrément créé la bonne surprise « Notre prof a axé la révision sur d'autres parties du programme. C'est pour quoi j'ai loupé cet examen. Chose qui me décourage » A 11H00, les matheux commencent à sortir. Devant leur professeur, ils commencent à s'interroger sur le sujet proposé. Pas de déception pour la plupart. L'épreuve des sciences physiques était accessible. La plupart des candidats ont pu tirer leur épingle du jeu sans difficultés. Les deux exercices de chimie sur l'électrode et les ions ne leur ont pas posé de difficultés particulières. En tout cas, ceux qui n'ont pas lésiné sur la révision n'ont pas été malmenés. La partie physique sur la fusion nucléaire, le circuit électrique et la réglette verticale était abordable bien que certains aient émis quelques réserves quant à la facilité du troisième exercice. De l'avis de M Aouiniti prof de physique chimie, interrogé devant un centre d'examen, «un élève moyen pourrait facilement avoir la moyenne dans l'épreuve proposée. On a traité durant l'année plusieurs exercices semblables à ceux posés au bac. Pas de pièges. Il faut bien lire l'énoncé » Pas plus loin, les scientifiques ont mal digéré l'épreuve des sciences physiques. Vendredi, ils nous ont offert de la joie, aujourd'hui ils nous ont donné un coup de massue», ironise cet élève qui a raté l'épreuve de physique. Ce n'est pas le cas de Warda qui a, selon ses propos, traité sans peine la chimie mais a trouvé la dernière partie de physique ambiguë. La gestion ambiguë La gestion était inattendue pour certains, abordable pour d'autres. A la sortie des classes, certains affichent une implacable confiance, d'autres tentent de dissimuler leur déception. Mohamed Ali a l'air décontracté "Je suis redoublant. Je n'ai pas bien révisé cette épreuve. Je me repose sur mes acquis et je ne vise pas trop haut. De toute façon, je pense que j'aurai mon bac car je pense avoir une très bonne note en maths et en économie ».Cette épreuve de gestion a comporté deux parties : une première sur deux exercices (évolution du chiffre d'affaires et analyse des stocks) et une deuxième partie comportant quatre dossiers ( calcul et contrôle des coûts, gestion des approvisionnements, développement d'un nouveau produit et choix de financement) Makram estime que l'épreuve était au dessus des capacités d'un élève moyen. ‘C'est long avec beaucoup de calculs » disait Ahmed. Aicha qui refait son bac n'arrive pas à cacher sa déception ni à voiler son amertume. «Je ne peux pas trouver mes mots, je n'en reviens pas ! L'épreuve est dure. J'ai raté ma deuxième partie ». Salah a du mal à répondre aux deux premiers dossiers. Une épreuve difficile et très compliquée » avoue-t-il. Mounir estime que l'épreuve est faisable « J'ai tout faits sauf le dernier dossier. D'ailleurs j'ai mis 20 minutes sur cette question en étant persuadé de pouvoir la trouver. En en discutant à la sortie avec mes amis, aucun n'avait trouvé la bonne réponse» Bref, malgré ce stress et cette détermination de réussir, nos candidats gardent le moral intact. Ils étaient tous hier sur les réseaux sociaux tentant de comparer leurs réponses et faisant part de leurs impressions et craintes pour les épreuves à venir et comme l'a dit une dame attendant la sortie de ses deux enfants « en ce moment, on parle bac, on mange bac, on rêve bac et quand en prime on veut se détendre en regardant un peu la télé, bah, on se détend bac aussi ».