Flanqué de ses deux adjoints (Mkacher et Ben Younés), et en présence du président du club sahélien, Ridha Charfeddine, du directeur exécutif Hussein Jenayeh et du directeur sportif Zied Jaziri, Dragan Cvetkovic a tenu un point de presse deux jours après s'être engagé avec l'ESS. D'entrée s'il s'est déclarée «être fier aujourd'hui de se retrouver à la tête de la direction technique d'un grand club comme l'ESS » il n'en a pas manqué de rappeler qu'il « prend la relève sur un grand monsieur et un entraineur chevronné, Roger Lemerre que je salue au passage ». Visiblement fier et heureux de « faire partie du staff d'une grande équipe» (dixit Dragan) le franco-serbe n'en justifie pas moins le choix des dirigeants sahéliens sur sa personne par « un travail de longue haleine dans beaucoup de clubs surtout en Tunisie », « est-ce là , dira-t-il, la consécration d'un parcours d'entraineur depuis plus de vingt ans ». Certes, ne manquera-t-il de souligner « jusque-là en Tunisie je n'ai eu à faire qu'à des équipes moyennes de la Ligue 1, mais est-ce là également que j'ai connu le championnat tunisien ». Evoquant son projet en venant à l'ESS, Dragan s'est montré d'emblée rassurant (vis-à-vis d'un public un peu à la réserve) « ma démarche s'inscrit plus la continuité d'un remarquable travail de mon prédécesseur que sur la rupture avec le passé » n'hésitant pas à ajouter « pourquoi voulez-vous changer quelque chose qui marche si bien ? » ; et réaliste à la fois en estimant que sa mission au sein de l'équipe est de « fédérer toutes les composantes (sportives, administratives etc... de l'équipe) afin de porter encore plus haut les couleurs du club sahélien ». Pour ce faire, le nouveau coach étoilé, qui ne tarit pas d'éloges sur son nouveau employeur, se dit « être à l'Etoile pour gagner des titres ». La mission, ajoute-t-il, est « d'autant plus possible que l'effectif et les moyens existent en quantité et en qualité pour aller de l'avant ». Pour autant , son souci principal dan l'immédiat, c'est le prochain rendez-vous africain du 26 juillet à Lusaka face à Nkana FC en coupe de la CAF. En ce sens, Dragan s'est montré précis « avant d'aller à Hammam-Bourguiba pour une semaine nous allons livré une réplique amicale à la JSK (le hasard a voulu que ce soit mon ancienne équipe), mais en attendant et pour être plus efficace, nous avons soumis le groupe à un rythme de deux séances quotidiennes afin de passer au palier supérieur sur le plan de fraicheur physique ». Quant à la question de la taille du groupe, le technicien français a laissé entendre que « l'opération de tri se poursuit en fonction des intérêts et des joueurs et du club, mais dans l'immédiat ce qui compte c'est la compétition africaine car on entend consolider cette première place en concurrence avec Ahly». Hussein Jenyaeh « On grandit avec l'Etoile» Prenant la parole vers la fin de ce point de presse, les dirigeants étoilés comme pour faire avaliser leur choix du coach n'hésitent pas à invoquer d'une part « les rendez-vous africains nous ont obligé de faire vite et au mieux » et d'autre part « Dragan connait bien la compétition tunisienne et les clubs tunisiens , nous étions même surpris de sa bonne perception de la situation ». Au point d'ailleurs, que le directeur sportif n'hésite pas en parlant de Dragan d'affirmer que ce dernier « un entraineur qui a faim de titre ». Plus pragmatique, Hussein Jenayeh s'est montré plus éloquent en avançant que« pour éviter un choix aventureux en un temps record, Dragan était le mieux indiqué », pour autant ajoute-t-il « le passé le dit , on grandit généralement avec l'ESS , Imed Ben Younés le sait et d'autres également , donc c'est l'Etoile qui fait les hommes ». Bref, un point de presse que s'il était « informatif » du côté de Dragan , il a été plus tôt explicatif du côté des deux dirigeants opérationnels de l'ESS, le duo Jenayeh-Jaziri.