Le grand chanteur de jazz George Benson était au rendez-vous mercredi dernier à l'amphithéâtre de Carthage, fidèle à sa promesse de l'année dernière quand il fut obligé d'annuler son concert en raison des circonstances politiques particulières par lesquelles passait la Tunisie. Il était là sur la scène du festival avec sa troupe formée de cinq musiciens : un organiste, une percussionniste, un guitariste et un bassiste. Lui, il jouait de la guitare, il chantait et il dansait. Ce soir-là, l'amphithéâtre s'est transformé en un gigantesque dancing où les spectateurs ne cessaient de se déhancher tout le long de la soirée. C'est que Benson a meublé son concert par des chansons aux rythmes de rock, de funk et de pop music, puisant ces morceaux dans des albums qu'il a produit depuis les années 70 jusqu'à nos jours. Le public, amateurs de jazz et fans du chanteur, répondaient à chaque fin de tube par un long applaudissement. Il est plus enchanté par les mouvements de danse que le chanteur simulait parfois. Des titres comme « Give me the nigth », « Turn your love around » ou « Breezin » ont suffi pour impressionner la foule et rendre l'atmosphère très électrique. C'était toute l'élégance d'un artiste et toute la grâce d'un jazzman qui occupait la scène pendant environ deux heures durant lesquelles il a interprété ses meilleurs tubes nouveaux et anciens qui sont encore en vogue, tantôt avec son instrument, tantôt les mains libres. Sa voix correspondait merveilleusement aux sons qu'il tirait de sa guitare, ce qui fait la virtuosité de cet artiste, devenu une légende de cet instrument. Il a interprété des tubes où se mélangent des compositions personnelles, des reprises pop et des standards de jazz. Rien n'est surprenant quand il s'agit d'un artiste de ce calibre qui a au moins quatre décennies de carrière, s'imposant comme un guitariste de jazz inégalé, un illustre chanteur, un crooner légendaire au répertoire hétéroclite. Ce fut un concert mémorable !