A quelques jours de la reprise, nombreux sont ceux qui se demandent dans quel esprit il est permis de l'appréhender. Dans quel décor on peut le voir, une fois le rideau levé. On a beau imaginé la grille d'interprétation qui nous servirait de lecture. Devant l'absence totale d'éléments d'information faible, nous dûmes nous résoudre à admettre la vanité de nos efforts. Il est vrai que l'intersaison a été courte, caniculaire et dominée par d'autres soucis plus vitaux. Une intersaison marquée par un éclair fugitif venu d'un Mondial lointain et si près d'atteindre notre fibre d'idéalisme pour apaiser notre faim au point d'avoir espéré en faire un bénéfice au profit de notre compétition. Hélas, la féérie, combinée de haute technique, d'organisation, de comportement civique et de perfection d'infrastructure, s'est vite évanouie dès le derby tunisien de Coupe d'Afrique. Telle une étoile filante le mondial du Brésil n'a fait que nous éblouir à travers la télévision et nous faire comprendre que pour nous et pour encore longtemps, cette alchimie de bonheur footballistique est une fiction. Replongé dans la brume de la routine, le chroniqueur est réduit à enregistrer ce que désirent déclarer les responsables des clubs pour apaiser leurs supporters, constater le silence assourdissant des élus fédéraux, cloués à leur incapacité chronique. A défaut de grille de lecture et en l'absence de toute révolution dans nos habitudes, il ne nous reste qu'à nous rabattre sur le scénario à répétition. Car, selon toute vraisemblance, nous allons vers une routine où les jeux seront confisqués comme hier, par les traditionnels prédateurs. Quatre noms qui enfermés dans un club fermé à double tour, vont débattre entre eux dans quel ordre ils termineront la saison. Peut être que de notre part nous devrions pour soupeser les chances nous poser des questions. Au vu de ses dernières performances sera-t-il permis à l'Espérance de refuser la fin de règne qui la menace ? La grande artillerie dont s'est armé le Club Africain suffirait-elle pour lui permettre de tenir des promesses qu'il ne manque point de ne pas tenir puisque l'excellent niveau que semble avoir atteint le CSSfaxien résistera-t-il à l'usure du temps ? Et l'amorce du renouveau de l'Etoile perçu ces derniers temps continuera-t-il son développement ? Il restera à définir le rôle de ceux qui de tout temps, nous donnent l'illusion que du nouveau, peut venir attaquer l'ordre établi et briser la routine. Dans quelle mesure l'Avenir et le CAB pourront-ils, cette année, être des trouble-fêtes comme il n'y a pas si longtemps. Le S.Gabésien enfin, auteur d'une excellente saison, entraînera-t-il à la suite, le gros contingent du sud, fort cette année, de cinq éléments, pour exiger légitimement de jouer à son tour, un rôle conséquent. Ce serait peut-être la meilleure innovation pour secouer la routine et donner au pauvre chroniqueur l'occasion de sortir du déjà vu depuis si longtemps.