L'Espérance ST ne sera, finalement pas, parmi le carré des équipes appelées à disputer les demi-finales de la ligue africaine des clubs champions. Il faut, néanmoins, se rendre à l'évidence dans la mesure où, perdre trois rencontres durant les quatre premières rencontres, constitue un handicap difficile à combler au terme des deux dernières qui restaient à jouer dont un dans l'enfer du stade du 8 mai à Sétif. Une élimination annoncée après deux journées Pourtant, les « Sang et Or » ont réalisé samedi dernier leur meilleure sortie dans cette phase des poules grâce aux changements apportés au niveau de l'équipe rentrante. L'exploit était possible sans les deux ratages de Jouini en première période de jeu, celui de N'Djeng dans la dernière minute du match et surtout sans ce cadeau de l'arbitre aux Sétifiens leur accordant un penalty injustifié. Cela n'explique en rien l'élimination de l'Espérance ST, une élimination qu'il faut aller chercher après les deux défaites concédées d'entrée devant l'Entente de Sétif puis face aux Ahlaouis de Benghazi. Avec un aussi mauvais départ, les chances de refaire le terrain perdu devenaient très difficiles voire quasi nulles. On a, pourtant, continué à croire au miracle côté espérantiste. En vain dans la mesure où il ne suffit pas d'y croire pour que cela arrive. D'ailleurs, même en cas de victoire à Sétif puis face à Benghazi, l'Espérance ST n'était pas sûre d'aller en demi-finales pour la simple raison qu'une victoire du Club Sfaxien sur l'Entente de Sétif lors de la journée de clôture de la phase des poules n'est pas donnée pour sûre sachant qu'un partage des points sera synonyme de passage pour les Sfaxiens comme pour les Sétifiens. Le temps de prendre des mesures appropriées Il arrive à toute équipe de grand calibre de connaître semblable situation en Tunisie comme ailleurs. Le Brésil n'est plus le Brésil, l'Inter de Milan également tout comme Manchester United et d'autres encore. En Afrique, les exemples sont aussi nombreux avec l'Asec d'Abidjan, Enyemba, le Mouloudia d'Oran, Al Ahly du Caire et Ezzamalek...C'est pourquoi il est inutile de continuer à regretter certaines décisions estimées inappropriées. Ilest venu le temps de se retrouver autour d'une table pour diagnostiquer le mal ou plutôt les maux qui ont fait de l'Espérance ST ce qu'elle est devenue en l'espace de quelques mois. Il appartient, dores et déjà, à Hamdi Meddeb de faire le ménage en commençant de s'entourer de personnes parfaitement impliquées dans le domaine du football tunisien, l'équipe de Bab Souika n'en manque pas. Ils auront leur mot à dire dans le choix du staff technique comme au niveau des recrutements. L'équipe alignée samedi dernier à Sétif n'a pas démérité en dépit de la présence de quelques joueurs qui étaient à leur première sortie en ligue africaine. Dans ses rangs, l'ossature d'un onze en mesure de la remettre sur pied dans des délais très courts. Les jeunes Nefzi, Abdi, Jerbi, Mhirsi auxquels viendront sûrement s'ajouter les Naghmouchi, Sahraoui, Aboud (en fait que devient ce joueur ?) ne manquent de qualités les quatre premiers l'ont démontré à Sétif, les trois autres ont besoin d'une remise en confiance en leur accordant plus d'une chance pour mieux s'extérioriser. Desabre porte-t-il à lui seul le chapeau ? Reste le volet entraîneur. L'Espérance en a vu défiler plusieurs en quelques mois, une pratique, malheureusement propre à toutes les équipes tunisiennes. Reste à savoir s'il y aurait changement d'entraîneur. Dans l'état actuel des choses, il semble que Sébastien Desabre ne fait plus l'unanimité dans le proche entourage de l'équipe. Porte-t-il à lui seul la responsabilité de la mauvaise passe que traverse l'équipe ? Nous en doutons fort, Pourquoi ne pas parler de fin de cycle pour des joueurs qui ont certes beaucoup donné à l'Espérance mais victimes à leur corps défendant d'autosuffisance et de démobilisation. Mais surtout de mauvais encadrement d'un effectif loin d'être exemplaire sur le plan disciplinaire. Quelques noms sont déjà avancés dont celui de Roger Lemerre. Mais rien n'est venu confirmer cette éventualité en dépit de nos efforts. Reste à savoir si une éventuelle séparation à l'amiable ne compliquerait pas encore plus les choses sachant que le coup d'envoi de la compétition nationale est pour après-demain. Toujours est-il que, sitôt de retour à Tunis, le technicien français a soumis ses joueurs à l'habituelle séance de décrassage lundi matin programmé deux séances d'entraînement les mardi et mercredi en prévision de la 1ère journée du championnat en ligue 1 contre le C.S. Hammam-lif.